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Voilà donc le chiffre total des diminutions de recettes que l’état aurait à subir après tant de réductions et tant de suppressions de droits. Et moyennant ce sacrifice, plus apparent que réel, quels immenses bienfaits répandus sur le pays ! La perte pour le trésor public dût-elle être absolue et définitive, il ne faudrait pas hésiter à l’accepter en considération des résultats. Il s’en faut bien pourtant qu’il en soit ainsi. Dans la partie du tarif qui nous reste à examiner, nous allons voir arriver une à une d’abondantes compensations. Déjà, sur les ''fabrications'', qui forment la dernière section du tarif, nous verrons les recettes grossir de manière à couvrir à peu près le déficit précédent, et cela par la simple conversion des droits prohibitifs ou des prohibitions absolues en droits modérés, sans que d’ailleurs aucune industrie existante soit mise un seul instant en péril ; mais c’est surtout sur les denrées coloniales, dont nous avons fait une section à part, que les augmentations de recettes seront considérables. C’est là que nous trouverons pour le trésor public, aussi bien que pour notre marine marchande, des résultats aussi brillans qu’inattendus : il y a de ce côté, s’il est permis de le dire, tout un monde nouveau à conquérir. C’est ce que nous tâcherons de mettre en évidence dans la troisième et dernière partie de ce travail.
Voilà donc le chiffre total des diminutions de recettes que l’état aurait à subir après tant de réductions et tant de suppressions de droits. Et moyennant ce sacrifice, plus apparent que réel, quels immenses bienfaits répandus sur le pays ! La perte pour le trésor public dût-elle être absolue et définitive, il ne faudrait pas hésiter à l’accepter en considération des résultats. Il s’en faut bien pourtant qu’il en soit ainsi. Dans la partie du tarif qui nous reste à examiner, nous allons voir arriver une à une d’abondantes compensations. Déjà, sur les ''fabrications'', qui forment la dernière section du tarif, nous verrons les recettes grossir de manière à couvrir à peu près le déficit précédent, et cela par la simple conversion des droits prohibitifs ou des prohibitions absolues en droits modérés, sans que d’ailleurs aucune industrie existante soit mise un seul instant en péril ; mais c’est surtout sur les denrées coloniales, dont nous avons fait une section à part, que les augmentations de recettes seront considérables. C’est là que nous trouverons pour le trésor public, aussi bien que pour notre marine marchande, des résultats aussi brillans qu’inattendus : il y a de ce côté, s’il est permis de le dire, tout un monde nouveau à conquérir. C’est ce que nous tâcherons de mettre en évidence dans la troisième et dernière partie de ce travail.


CHARLES COQUELIN