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celui qui porte un fardeau, à une femme, à un snâtaka, à un prince et à un fiancé. »
celui qui porte un fardeau, à une femme, à un snâtaka, à un prince et à un fiancé. »


Le commentaire explique ces termes et nous apprend que par l’homme qui porte un fardeau, ''bhârin'', mot qui n’est pas synonyme de ''bhârabhrit'', portefaix, on entend un homme qui plie sous un fardeau, ''bhârapîdi'' ; par prince, ''râjâ'', un prince régnant, ''deçâdhipa'', c’est-à-dire un roi<ref>1</ref> ; par fiancé (''vara''), dont Yâjnavalkya ne parle pas<ref>2</ref>, celui qui est en route pour la cérémonie du mariage, ''vivâhâya prasthitasya'', et l’on sait que dans l’Inde, moins encore qu’ailleurs, on n’y va jamais en petite compagnie<ref>3</ref>. Quant au ''snâtaka'', de ''snâ'' se laver, purifier, c’est le brahmatchâri<ref>4</ref> ou brahmane
Le commentaire explique ces termes et nous apprend que par l’homme qui porte un fardeau, ''bhârin'', mot qui n’est pas synonyme de ''bhârabhrit'', portefaix, on entend un homme qui plie sous un fardeau, ''bhârapîdi'' ; par prince, ''râjâ'', un prince régnant, ''deçâdhipa'', c’est-à-dire un roi<ref>Remarquons la variété des termes que possède le sanskrit pour désigner un roi. Pour ne citer que ceux de notre Rituel, nous avons ''râjâ'', qui éclaire, qui dirige, ''rex'' en latin, ''reiks'' en gothique ; ''pârthiva'' possesseur de la terre ; ''nripa'' dominant les hommes, le {{lang|grc|{{corr|αναξ|ἄναξ}} ἀνδρῶν}} d’Homère ; ''bhûmipa'' sustentant la terre ; ''deçâdhipa'' maître du pays. Tous ces mots et d’autres ne sont pas synonymes de ''kshatra'' ou ''kshatriya'' que nous avons déjà expliqué.
<p>Les Aryas primitifs appelaient le roi ''gopâ'' le Pasteur, ce qui rappelle le beau, nom de {{lang|grc|ποιμὴν λαῶν}}, le pasteur des peuples d’Homère. L’ancien scandinave a conservé une réminiscence de cette appellation ; il désigne, par le mot ''sveinn'' pasteur, les jeunes gens de noble race (voy. Liliencron ''{{lang|de|das Harbardslied}}'', dans Haupt, ''{{lang|de|Zeitsch. f. D. A.}}'', X, 182, 188). Enfin le védique ''Viçpati'' maître des hommes ou ''viç'', s’est conservé en lithuanien ''wiesz atis'' souverain.</p></ref> ; par fiancé (''vara''), dont Yâjnavalkya ne parle pas<ref>Yâjnavalkya ne donne, du reste, que fort maigrement notre rituel et par lambeaux dispersés.</ref>, celui qui est en route pour la cérémonie du mariage, ''vivâhâya prasthitasya'', et l’on sait que dans l’Inde, moins encore qu’ailleurs, on n’y va jamais en petite compagnie<ref>Voy. la représentation plastique d’une noce indienne dans le Musée d’Ethnographie au Louvre. On voit, par là, que les noces chez les Hindous sont menées grand train. Et ces mœurs ont déteint sur les Parsis de Bombay, de telle sorte que plus d’un père de famille s’y ruine en frais de noce. Il y a toujours des centaines d’invités.</ref>. Quant au ''snâtaka'', de ''snâ'' se laver, purifier, c’est le brahmatchâri<ref name="p35">Voy., au sujet de ce mot, les remarques intéressant l’histoire du brâhmanisme et du buddhisme que Burnouf a produites dans son ''Introduction à l’hist. du Buddh.'', p. 142 sq. L’emploi du mot ''brahmatçharya''</ref> ou brahmane

(1 ) Remarquons la variété des termes que possède le sanskrit pour désigner
un roi. Pour ne citer que ceux de notre Rituel, nous avons rdjd,
qui éclaire, qui dirige, rex en latin, reikt eu gothique ; pdrthiva possesseur
de la terre ; nripa dominant les hommes, le {{lang|grc|{{corr|αναξ|ἄναξ}} ἀνδρῶν}}
d’Homère ; bhûmipa sustentant la terre ; deçâdhipa mallre du pays.
Tous ces mots et d’autres ne sont pas synonymes de kfhatra ou kshalrtya
que uous avons déjà expliqué.

Les Aryas primitifs appelaient le roi gopd le Pasteur, ce qui rappelle le
beau, nom de {{lang|grc|ποιμὴν λαῶν}}, le pasteur des peuples d’Homère. L’ancien
Scandinave a conservé une réminiscence de cette appcilatioo ; il
désigne, par le mot tveinn pasteur, les jeunes gens de noble race (voy. Lilicncron
dat Uarbardslied, dans llau ; t, Zeitsch. f. D. A., X, 182, 188).
Eufin le védique FiçpaU maître des hommes ou vif, s’est conservé eu lithuanien
tBietzj atis souverain.

(2) Yâjnavalkya ue donne, du reste, que fort maigrement notre rituel et
par lambeaux dispersés.

(3) Voy. la représentation plastique d’une noce indienne dans le Musée
d’Etliuograjihic au Louvre Ou voit, par là, que les noces chez les Hiudous
sont menées grand train. Et ces mœurs ont déteint sur les Parais de Bumbay,
de telle sorte que plus d’un père de famille s’y ruine en frais de noce.
Il y a toujours des centaines d’invités.

(4) Voy ., au sujet de ce mot, les remarques intéressant l’histoire du
brAlimanismc et du buddhisme que Uuruouf a produites dans son introduction
à ihùt du Duddh-, p. 142 sq. L’emploi du mot brahmatçharya