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pour sœur, dans le sens de famille, est ''svasri'', ''svasur'' au génitif, ''schwester'' en allemand<ref>Voy. Ie tableau comparatif en 30 langues des termes de parenté parmi lesquels le mot ''sœur'', ap. Grimm, ''{{lang|de|Geschichte der deutschen Sprache}}'', I, 266 sq.</ref>.
pour sœur, dans le sens de famille, est ''svasri'', ''svasur'' au génitif, ''schwester'' en allemand<ref>Voy. Ie tableau comparatif en 30 langues des termes de parenté parmi lesquels le mot ''sœur'', ap. Grimm, ''{{lang|de|Geschichte der deutschen Sprache}}'', I, 266 sq.</ref>.


L’expression précitée : « ''anuprayukta sambâshana kâle'', lors d’un dialogue accidentel ou non préparé », révèle un trait des mœurs indiennes qui ne souffrent pas qu’on se rencontre de dessein prémédité avec les femmes<ref>Cf. Dubois, ''Mœurs des peuples de l’Inde'', I, 441.</ref>, et qui restreignent la durée de la rencontre fortuite au temps qu’il faut pour la salutation. Dans l’ancienne société brâhmanique les femmes n’étaient pas recluses comme elles le sont depuis que les mœurs des musulmans ont déteint sur les mœurs indiennes. Non-seulement les femmes jouissaient anciennement, dans l’Inde, d’une grande liberté personnelle, ce que leur assistance publique aux cérémonies du culte<ref>3</ref> et la coutume du ''svayamvara'' démontrent assez<ref>On sait que la coutume du ''Svayamvara'' permettait à la jeune fille de choisir elle-même son époux, et cela publiquement (voy. ''Nalas'', ch. II-V).</ref> ; mais encore il y eut un temps où les femmes prirent une part considérable, il paraît, au mouvement intellectuel de l’Inde, ainsi qu’on le voit par ce que le savant Weber cite du Yajur-Véda noir ou Taittirîya-Yajus<ref>''{{lang|de|Indische Studien}}'', I, 83, sq.</ref>. On y voit une femme, Mnitreyî, qui, par le désir d’apprendre, rappelle la Marie de l’Évangile<ref>Luc. X, 39, sqq.</ref>, et une autre qui, par ses questions, embarrasse même le grand légiste Yâjnavalkya. Toutefois, en règle générale, la
L’expression précitée : « ''anuprayukta sambâshana kâle'', lors d’un dialogue accidentel ou non préparé », révèle un trait des mœurs indiennes qui ne souffrent pas qu’on se rencontre de dessein prémédité avec les femmes<ref>Cf. Dubois, ''Mœurs des peuples de l’Inde'', I, 441.</ref>, et qui restreignent la durée de la rencontre fortuite au temps qu’il faut pour la salutation. Dans l’ancienne société brâhmanique les femmes n’étaient pas recluses comme elles le sont depuis que les mœurs des musulmans ont déteint sur les mœurs indiennes. Non-seulement les femmes jouissaient anciennement, dans l’Inde, d’une grande liberté personnelle, ce que leur assistance publique aux cérémonies du culte<ref>Les femmes dans les sacrifices funéraires, où elles ne s’immolaient nullement, comme on le verra plus loin, montaient les premières les degrés de l’autel : ''ârohantu janayo yonimagra'' (R.-Véda, X, 18 ; ap. Roth, ''{{lang|de|Zeitsch. der D. M. G.}}'', VIII, 470).</ref> et la coutume du ''svayamvara'' démontrent assez<ref>On sait que la coutume du ''Svayamvara'' permettait à la jeune fille de choisir elle-même son époux, et cela publiquement (voy. ''Nalas'', ch. II-V).</ref> ; mais encore il y eut un temps où les femmes prirent une part considérable, il paraît, au mouvement intellectuel de l’Inde, ainsi qu’on le voit par ce que le savant Weber cite du Yajur-Véda noir ou Taittirîya-Yajus<ref>''{{lang|de|Indische Studien}}'', I, 83, sq.</ref>. On y voit une femme, Mnitreyî, qui, par le désir d’apprendre, rappelle la Marie de l’Évangile<ref>Luc. X, 39, sqq.</ref>, et une autre qui, par ses questions, embarrasse même le grand légiste Yâjnavalkya. Toutefois, en règle générale, la

Les femmes dans les sacrifices funéraires, où elles ne s’immolaient nullement, comme on le verra plus loin, montaient les premières les degrés de l’autel : ârohanlu janayo yonimagr* (R.-Véda, X, 18 ; i, i.
Roth, Zeitsch. der D. M. G., VIII, 470).