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par le cœur, voilà ce qu’il faut viser à développer.
rapprochement et l’entente. La femme, avons-nous dit, est, avant tout, la compagne de l’homme ; mais qui dit compagne, aujourd’hui, dit associée. L’homme ne veut ni d’une servante ni d’une rivale : si même il ne se rend pas compte de ses besoins nouveaux, à cet égard, il est certain qu’il les ressent inconsciemment ; ce sont les conditions de la vie moderne, les gains successifs de la civilisation qui les lui font éprouver. Or, après lui avoir fourni des servantes, voici qu’on travaille a lui créer des rivales ; mais qui donc pense à lui préparer des associées ?


La seconde caractéristique, c’est la tendance naturelle vers ce qui demeure, ce qui est permanent : permanence de la race, permanence du foyer, permanence des affections..… On dit la femme changeante, versatile ; ce sont le voisinage du vice, l’oisiveté, les habitudes trop raffinées qui, directement ou par hérédité, la rendent telle ; mais, sous la mobilité de l’esprit, elle cache, sans cela, un invincible conservatisme et, de fait, elle est, par sa mission même, la gardienne par excellence de tout ce qui doit durer. Il n’y a pas d’indications spéciales à tirer de là, au point de vue du programme d’instruction. Ce ne sont point les
Il faut laisser à l’ouragan féministe le temps de passer, car la fougueuse ardeur de quelques apôtres en a décidément fait un ouragan<ref name=p284>Bien que m’étant constamment abstenu d’émailler ce livre de citations, je ne puis résister au désir de copier ce passage d’une lettre de {{Mme}} Clémence Royer, qui me tombe sous les yeux, tandis que je rédige le présent chapitre : « Le mariage, avec la filiation en ligne masculine, a pour condition l’emprisonnement de la femme dans le harem comme celui des cavales dans l’écurie ; encore faut-il que les palefreniers soient eunuques. » Et pour détruire ce fâcheux état de choses, {{Mme}} Clémence Royer pense qu’il faudra « l’incendie général de tout ce qui a été écrit depuis que l’écriture a été inventée ». Quand on lit sous une signature, d’ailleurs si éminente, une pareille lettre, on a le droit de parler d’ouragan et de croire qu’il sera passager.</ref>, qui
matières enseignées qui doivent différer ; c’est plutôt l’esprit général de l’enseignement. La pédagogie masculine est condamnée en quelque sorte à nous donner, désormais, des hommes agissants ; elle manquerait à son siècle, si le souci de l’action ne la dominait pas ; à cet égard, ceux qui se préoccupent toujours de « moderniser » l’enseignement, de le rendre « pratique » ne sont pas mal inspirés ; où ils se trompent, c’est lorsque les sciences et la technique leur apparaissent comme seules {{tiret|ca|pables}}