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REVUE. — CHRONIQUE. 547 |
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son élocution spirituelle et déliée, à son talent un peu froid, mais ingénieux |
son élocution spirituelle et déliée, à son talent un peu froid, mais ingénieux |
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et toujours fécond |
et toujours fécond en aperçus pleins de sagacité. Les idées déjà développées |
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par M. Rossi acquéraient plus |
par M. Rossi acquéraient plus d’importance en passant par la bouche de |
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M. Guizot, parlant au nom du gouvernement, |
M. Guizot, parlant au nom du gouvernement, d’autant plus que cette fois |
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on |
on s’attendait à les voir accompagnées d’une conclusion que M. Rossi n’avait |
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pas qualité pour y mettre; mais M. Guizot |
pas qualité pour y mettre ; mais M. Guizot n’a pas conclu : il s’est contenté |
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de peindre la situation, sans indiquer quels remèdes le gouvernement croyait |
de peindre la situation, sans indiquer quels remèdes le gouvernement croyait |
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pouvoir apporter aux inconvéniens fort graves de cette situation. |
pouvoir apporter aux inconvéniens fort graves de cette situation. C’est déjà |
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chose triste que cette conviction |
chose triste que cette conviction d’impuissance, mais n’est-il pas plus fâcheux |
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encore de la proclamer.? |
encore de la proclamer. ? N’est-ce pas annuler soi-même l’effet qu’on se proposait de produire par des paroles sévères adressées à la portion turbulente du clergé. ? |
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posait de produire par des paroles sévères adressées à la portion turbulente |
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du clergé.? |
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Quand il faudrait prendre un parti, le ministère |
Quand il faudrait prendre un parti, le ministère s’abstient ; puis, dans des |
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circonstances où il devrait |
circonstances où il devrait s’abstenir, il agit d’une manière malheureuse. |
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Nous ne savons vraiment pas pourquoi le cabinet |
Nous ne savons vraiment pas pourquoi le cabinet n’est pas resté neutre |
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dans la question concernant M. Charles Lafitte. Une portion considérable |
dans la question concernant M. Charles Lafitte. Une portion considérable |
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de la chambre |
de la chambre, mue par les plus louables scrupules, ne veut pas reconnaître |
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la validité |
la validité d’une élection qui lui paraît être le prix d’un marché conclu entre |
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des électeurs et un candidat. Pourquoi le ministère est-il assez mal inspiré |
des électeurs et un candidat. Pourquoi le ministère est-il assez mal inspiré |
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pour considérer ces scrupules comme un acte |
pour considérer ces scrupules comme un acte d’opposition ? N’eût-il pas été |
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plus politique et plus digne de les approuver hautement ? Au moins la |
plus politique et plus digne de les approuver hautement ? Au moins la neutralité était commandée par toutes les convenances. Non, le ministère a pris |
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tralité était commandée par toutes les convenances. Non, le ministère a pris |
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mais contre lui, une majorité de 18 voix. Ce résultat est dû en partie à |
mais contre lui, une majorité de 18 voix. Ce résultat est dû en partie à |
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l’argumentation serrée, à la parole chaleureuse de M. Léon de Maleville. La |
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chambre a donc annulé pour la troisième fois |
chambre a donc annulé pour la troisième fois l’élection de M. Charles Lafitte : |
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elle a été fidèle au conseil que lui avait donné le cabinet à |
elle a été fidèle au conseil que lui avait donné le cabinet à l’époque de la |
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première élection ; ce |
première élection ; ce n’est pas la chambre qui a changé de manière de voir, |
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c’est le ministère. |