« De la production de la sécurité » : différence entre les versions
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{{titre|De la production de la sécurité|[[Auteur:Gustave de Molinari|Gustave de Molinari]]|1849}}
Il y a deux manières de considérer la société. Selon les uns, aucune loi providentielle, immuable, n’a présidé à la formation des différentes associations humaines
Selon les autres, au contraire, la société est un fait purement naturel
Quelle est, dans ce dernier système, la fonction du gouvernement et son organisation naturelle, voilà ce que nous nous proposons d’examiner.
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Pour bien définir et délimiter la fonction du gouvernement, il nous faut rechercher d’abord ce que c’est que la société et quel est son objet.
Quelle est la ''raison
L’homme éprouve une multitude de besoins à la satisfaction desquels sont attachées des jouissances et dont la non
Cette organisation naturelle se nomme ''la société''.
L’objet de la société, c’est donc la satisfaction plus complète des besoins de l’homme
Au nombre des besoins de l’homme, il en est un d’une espèce particulière et qui joue un rôle immense dans l’histoire de l’humanité, c’est le besoin de sécurité.
Quel est ce besoin
Soit qu’ils vivent isolés ou en société, les hommes sont, avant tout, intéressés à conserver leur existence et les fruits de leur travail. Si le sentiment de la justice était universellement répandu sur la terre
De là aussi, la fondation d’établissements ayant pour objet de garantir à chacun la possession paisible de sa personne et de ses biens.
Ces établissements ont reçu le nom de ''gouvernements''.
Partout, au sein des peuplades les moins éclairées, on rencontre un gouvernement, tant est général et urgent le besoin de sécurité auquel un gouvernement pourvoit.
Partout, les hommes se résignent aux sacrifices les plus durs plutôt que <!--Page 279-->de se passer de gouvernement, partant de sécurité, et l’on ne saurait dire qu’en agissant ainsi, ils calculent mal.
Supposez, en effet, qu’un homme se trouve incessamment menacé dans sa personne et dans ses moyens d’existence, sa première et sa plus constante préoccupation ne sera-t-elle pas de se préserver des dangers qui l’environnent ? Cette préoccupation, ce soin, ce travail absorberont nécessairement la plus grande partie de son temps, ainsi que les facultés les plus énergiques et les plus actives de son intelligence. Il ne pourra, en conséquence, appliquer à la satisfaction de ses autres besoins qu’un travail insuffisant, précaire et une attention fatiguée.
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