« Magnétisme et théorie des électrons » : différence entre les versions
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Annales de Chimie et de Physique
1. On sait combien, depuis quelques années, s’est déjà montrée féconde la conception qui fait de la matière une agglomération de centres électrisés ou électrons, ceux-ci fournissant le lien nécessaire entre l’éther, siège des champs électriques et magnétiques, et la matière, source et récepteur des perturbations électromagnétiques que l’éther transmet. M. Lorentz, qui plus que tout antre a contribué à son développement, vient de donner de cette théorie une exposition magistrale où peut se mesurer l’ampleur de la synthèse déjà réalisée. L’attention des physiciens, vivement attirée de ce côté par les remarquables prévisions de M. Lorentz à propos du phénomène de Zeeman, n’a fait que s’accroître depuis les récentes découvertes qui aboutissent par voie parement expérimentale à la notion
2. Les phénomènes compliqués du magnétisme et du diamagnétisme ont semblé jusqu’ici se laisser atteindre plus difficilement, bien que les électrons gravitant dans l’atome sur des orbites fermées fournissent à première vue une représentation simple des courants particulaires d’Ampère, susceptibles de s’orienter sous l’action d’un champ extérieur pour donner lieu au magnétisme induit, ou de réagir par induction, selon l’idée de Weber, contre la création de ce champ extérieur comme le font les corps diamagnétiques. Ceux qui ont essayé de poursuivre cette idée l’ont trouvée jusqu’ici stérile. Indépendamment, M. Voigt et J.-J. Thomson sont arrivés à celte conclusion que l’hypothèse d’électrons en mouvement non amorti ne pouvait fournir aucune représentation des phénomènes permanents de magnétisme ou de diamagnétisme. Suivant Thomson, un mouvement des électrons, amorti proportionnellement à leur vitesse, par une cause non précisée, fournirait le paramagnétisme. Pour Voigt, des électrons en rotation sur oint-mêmes et gênés dans leur mouvement par des chocs continuels se montreraient paramagnétiques ou diamagnétiques suivant qu’ils posséderaient, immédiatement après le choc, un excès moyen d’énergie potentielle ou cinétique. En dehors de la complexité de cette dernière représentation, une grosse difficulté provient de ce qu’elle attribue à une même cause les phénomènes si différents du para-magnétisme et du diamagnétisme, et qu’elle ne fournit aucune interprétation des lois remarquables établies expérimentalement par M. Curie : le magnétisme faible, forme atténuée du ferromagnétisme, varie en raison inverse de la température absolue, tandis que le diamagnétisme s’est montré dans tous les cas observés, à l’exception du bismuth, rigoureusement indépendant de la température. Ces deux lois si différentes semblent établir une distinction profonde entre les deux propriétés et nécessiter pour elles des explications complètement distinctes.
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4. Supposons à l’intérieur de la molécule des électrons en mouvement suivant des orbites fermées, assimilables au point de vue du champ magnétique produit à distance à des courants fermés circulant le long de ces orbites. Il n’est peut-être pas inutile de rappeler comment la production d’un champ magnétique par une particule électrisée, en mouvement par rapport à l’éther, est une conséquence nécessaire des équations de Hertz. Celles-ci, complètement vérifiées par l’expérience, traduisent en langage mathématique l’existence du courant de déplace-ment de Maxwell et des phénomènes d’induction, d’après lesquels, dans le vide, toute variation de l’un des deux champs électrique ou magnétique suffit pour créer l’autre :
1° L’intégrale du champ électrique le long d’un circuit fermé est égale a la dérivée par rapport au temps du flux de force magnétique qui traverse le circuit (induction) ;
2° L’intégrale du champ magnétique le long d’un circuit fermé est égale à la dérivée par rapport au temps du fine de force électrique qui traverse le circuit (courant de déplacement). Ce dernier énoncé supposant que la surface limitée au circuit sur laquelle on calcule le flux n’est traversée par aucune charge électrique, par aucun électron.
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2*Pi*L*H.
Pour calculer la dérivée du flux de force électrique, cherchons la variation de ce flux quand la particule se déplace pendant le temps dt de la quantité OO’= v*dt.. Le nouveau flux produit par
d(phi) = (e/(R^2))*sin(alpha)*2*Pi*L*v*dt,
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