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Tout à l’heure je traversais le Pont-Neuf. Un beau soleil d’avril faisait

joyeusement verdoyer les touffes d’arbre des bains Vigier. Les laveuses
Tout à l’heure je traversais le Pont-Neuf. Un beau soleil d’avril faisait joyeusement verdoyer les touffes d’arbre des bains Vigier. Les laveuses battaient allègrement leur linge au bord de l’eau. Deux enfants du peuple ont passé près de moi au coin du pont. Deux enfants du peuple, deux pauvres gamins, l’un ayant dix ans peut-être, l’autre sept, gais, frais, souriants, en guenilles, mais pleins de vie et de santé, courant, riant, ayant le loisir devant eux et la joie en eux. Le plus petit s’est penché vers le plus grand et lui a dit : ''Passons-nous à la morgue ?''
battaient allègrement leur linge au bord de l’eau. Deux enfants du peuple
ont passé près de moi au coin du pont. Deux enfants du peuple, deux
pauvres gamins, l’un ayant dix ans peut-être, l’autre sept, gais, frais, souriants, en guenilles, mais pleins de vie et de santé, courant, riant, ayant le
loisir devant eux et la joie en eux. Le plus petit s’est penché vers le plus
grand et lui a dit : ''Passons-nous à la morgue ?''




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Tout à l’heure un enfant déguenillé passait rue de La Tour-d’Auvergne
Tout à l’heure un enfant déguenillé passait rue de La Tour-d’Auvergne avec un affreux caniche. L’enfant siffla le chien et l’appela : Hé ! Guizot !
avec un affreux caniche. L’enfant siffla le chien et l’appela : Hé ! Guizot !


Le chien accourut.
Le chien accourut.

Puis l’enfant continua sa marche en chantant : Guizot, Gui, gui, gui,
Puis l’enfant continua sa marche en chantant : Guizot, Gui, gui, gui,
gui, zo, zo.
gui, zo, zo.