« Page:Revue des Deux Mondes - 1836 - tome 8.djvu/200 » : différence entre les versions

ThomasBot (discussion | contributions)
m Phe: split
 
Zoé (discussion | contributions)
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
<br/>
<br/>


{{c|THEATRE-FRANCAIS


{{séparateur}}|fs=140%}}



<center>MARIE, OU LES TROIS EPOQUES </center>



{{séparateur}}




Il n’est vraiment pas facile d’expliquer les caractères de cette comédie. Quoique les personnages soient en petit nombre, et que l’action dramatique soit très claire, ces personnages n’ont pourtant pas une physionomie bien distincte. Marie, sur qui repose tout le jeu de la pièce, signifie probablement, dans la pensée de Mme Ancelot, la destinée ordinaire des femmes, et cette idée, qui se présente d’elle-même, développée avec plus de largeur et de hardiesse, eût été digne de la scène. Mais telle que nous l’entrevoyons dans la comédie représentée au Théâtre-Français, telle que nous l’a montrée Mlle Mars, elle n’excite, avouons-le franchement, qu’un intérêt médiocre. Mme Ancelot a voulu dramatiser le sacrifice perpétuel imposé aux femmes du monde ; elle a voulu nous enseigner à quel prix s’achète la paix domestique, mettre en regard les devoirs et les affections. Mais la complaisance la plus indulgente ne peut accepter, comme démontrée par la comédie nouvelle, la vérité que les spectateurs avaient entrevue dès les
Il n’est vraiment pas facile d’expliquer les caractères de cette comédie. Quoique les personnages soient en petit nombre, et que l’action dramatique soit très claire, ces personnages n’ont pourtant pas une physionomie bien distincte. Marie, sur qui repose tout le jeu de la pièce, signifie probablement, dans la pensée de Mme Ancelot, la destinée ordinaire des femmes, et cette idée, qui se présente d’elle-même, développée avec plus de largeur et de hardiesse, eût été digne de la scène. Mais telle que nous l’entrevoyons dans la comédie représentée au Théâtre-Français, telle que nous l’a montrée Mlle Mars, elle n’excite, avouons-le franchement, qu’un intérêt médiocre. Mme Ancelot a voulu dramatiser le sacrifice perpétuel imposé aux femmes du monde ; elle a voulu nous enseigner à quel prix s’achète la paix domestique, mettre en regard les devoirs et les affections. Mais la complaisance la plus indulgente ne peut accepter, comme démontrée par la comédie nouvelle, la vérité que les spectateurs avaient entrevue dès les