« Page:Coubertin - L’Avenir de l’Europe.djvu/32 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 34 : Ligne 34 :
un paradoxe.
un paradoxe.


{{c|A|À}} vrai dire, aucun de ces abus n’est prémédité. La volonté de réformer, d’améliorer est sincère. On ne donne pas avec la pensée de retirer ensuite ; mais on retire parce qu’on ne peut pas faire autrement, parce que rien n’est prêt pour acclimater une liberté, si humble soit-elle ; parce que la méfiance est l’unique moyen de gouvernement, et la police, l’unique instrument. Et le mal ne fera qu’empirer. La population s’accroît, l’immigration étrangère aussi ; les chemins de fer, l’électricité, les applications de la science s’étendent ; tout cela comporte une activité intellectuelle, des changements sociaux, lents, mais certains, et contre lesquels aucune force humaine ne saurait lutter. En quoi pourrait s’en trouver facilité l’établissement de libertés qu’hier on jugeait dangereuses ? Demain, elles le seraient encore bien davantage. Le tsarisme ne se maintiendra qu’à grand renfort de {{tiret|sur|veillance}}
A vrai dire, aucun de ces abus n’est prémédité. La volonté de réformer,
d’améliorer est sincère. On ne donne pas avec la pensée de retirer ensuite ;
mais on retire parce qu’on ne peut pas faire autrement, parce que rien n’est
prêt pour acclimater une liberté, si humble soit-elle ; parce que la méfiance
est l’unique moyen de gouvernement, et la police, l’unique instrument. Et
le mal ne fera qu’empirer. La population s’accroît, l’immigration étrangère
aussi ; les chemins de fer, l’électricité, les applications de la science
s’étendonl ; tout cela comporte une activité intellectuelle, des changements
sociaux, lents, mais certains, et contre lesquels aucune force humaine ne
saurait lutter. En quoi pourrait s’en trouver facilité l’établissement de
libertés qu’hier on jugeait dangereuses ? Demain, elles le seraient encore
bien davantage. Le tsarisme ne se maintiendra qu’à grand renfort de sur-