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<poem class="verse">
<nowiki />
Touſjours quelque Troyen que ſon courage incite
Pourſuivant un Gregeois trouve ce qu’il évite,
À tous deux le combat apporte du renom,
Et meſme le vaincu fait gloire de ſon nom.
L’on ne cueillit jamais de palme moins facile,
Quoy dãs chaque Gregeois ſe trouve un cœur d’Achille,
Tous Chefs, & tous soldats qui ne redoutent rien,
Ils occupent ſa place, & la rempliſſent bien.
Nous triomphons pourtant, & le champ nous demeure.
</poem>


{{Personnage|Hecube.|c}}
Toujours quelque Troyen que son courage incite
<poem class="verse">
Et vos freres, Pâris ?
</poem>


{{Personnage|Pâris.|c}}
Poursuivant un Grégeois trouve ce qu'il évite,
<poem class="verse">
{{Caché|Et vos frères, Pâris ? }}Ils combattent ſur l’heure,
Mille eſcadrons vaincus rendent l’ame à leurs pieds,
Pour moy j’en ſuis ſorty comme vous me voyez,
Je ne compare point mes faits à ceux d’Alcide,
Mais je reviens ſanglant, & mon carquois eſt vide.
</poem>


{{Personnage|Hecube.|c}}
À tous deux le combat apporte du renom, [920]
<poem class="verse">
Nous n’avons deſormais pour noſtre commun bien
Qu’à ſuplier les Dieux qu’ils ne nous oſtent rien.
</poem>


{{Personnage|Polixene.|c}}
Et même le vaincu fait gloire de son nom.
<poem class="verse">
Mais mon frere, Troïle ?
</poem>


{{Personnage|Pâris.|c}}
L'on ne cueillit jamais de palme moins facile,
<poem class="verse">

{{Caché|Mais mon frère, Troïle ? }}Il eſt comme une foudre,
Quoi, dans chaque Grégeois se trouve un coeur d'Achille,
Qui briſe, qui ſacage, & qui met tout en poudre,

</poem>
Tous chefs, et tous soldats qui ne redoutent rien,

Ils occupent sa place, et la remplissent bien. [925]

Nous triomphons pourtant, et le champ nous demeure.

{{Personnage|hécube}}.

Et vos frères, Pâris ?

{{Personnage|pâris}}.

Ils combattent sur l'heure,

Mille escadrons vaincus rendent l'âme à leurs pieds,

Pour moi j'en suis sorti comme vous me voyez,

Je ne compare point mes faits à ceux d'Alcide, [930]

Mais je reviens sanglant, et mon carquois est vide.

{{Personnage|hécube}}.

Nous n'avons désormais pour notre commun bien

Qu'à supplier les Dieux qu'ils ne nous ôtent rien.

{{Personnage|polixène}}.

Mais mon frère, Troïle ?

{{Personnage|pâris}}.

Il est comme une foudre,

Qui brise, qui saccage, et qui met tout en poudre, [935]