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{{Titre|Le Principe de Relativité|[[Auteur:Paul Langevin|Paul Langevin]]|1922 <br /><br />
<div class="text" >
{{t2|LE PRINCIPE DE RELATIVITÉ}}
PAUL LANGEVIN
Conférence faite à la Société Française des
Le 9 novembre 1919, la Société royale et la Société
Ligne 12 :
solennelle, sous la présidence de Sir Joseph Thomson,
pour recevoir communication des résultats obtenus
par les deux expéditions chargées
totale de Soleil du 29 mai 1919. Le but essentiel de
ces expéditions était de vérifier les prévisions théoriques
de M. Einstein sur la déviation de la lumière
par le champ de gravitation du Soleil : une étoile vue
dans une direction voisine du bord de
paraître écartée de sa position normale
égal à 1''74 vers
La vérification complète, qualitative et quantitative
de cette prévision, venant après
expérimentales non moins frappantes dont
juge par les nombreux articles que lui a consacrés
la presse, sur la théorie de la relativité grâce à
laquelle ces résultats ont été obtenus.
La puissance
théorie, imposée par les faits et confirmée par eux,
est aussi grande que sa structure logique est rigoureuse
Ligne 36 :
la relativité restreinte de 1905 à 1912 et depuis 1912
celle de la relativité généralisée. La nouveauté et
quelquefois
elle conduit rend particulièrement difficile sa pleine
intelligence, mais son importance justifie
plus nécessaire
du travail progressif
aux faits et
dans les constructions provisoires par lesquelles
la Science a tenté, avec un succès croissant, de représenter
les lois de
I.
Ligne 51 :
La relativité restreinte.
1. ''La relativité en Mécanique''. —
montre que les phénomènes mécaniques se passent
de la même manière
de systèmes matériels en mouvement de translation
uniforme les uns par rapport aux autres,
les mêmes lois pour des observateurs liés à la Terre
et pour
lancé à toute vitesse
peut encore dire
de translation relatif de deux portions de
matière.
Ligne 66 :
ayons à notre disposition pour vérifier cette loi nous
est fournie par le mouvement annuel de la Terre :
à six mois
positions diamétralement opposées sur
systèmes
possèdent
de 60 km par seconde.
définir des axes absolus et par rapport à eux le repos
absolu, comme on a espéré pouvoir le faire en Optique
et en Electricité au moyen de
à travers lequel se propagent les ondes lumineuses
et se transmettent les actions électromagnétiques, la
vitesse de translation de la Terre par rapport à ces
axes changerait constamment au cours de
quel que soit le mouvement du Soleil par rapport à
eux, prendrait au moins un moment une valeur égale
Ligne 88 :
en janvier et en juillet met bien en évidence le caractère
relatif de la translation.
absolue, il y a au contraire rotation absolue
comme en témoignent les effets de force centrifuge
en statique et de force centrifuge composée en dynamique.
Des expériences faites à
matériel permettent de mettre en évidence un
mouvement de rotation
Il est nécessaire de voir comment la Mécanique
rationnelle traduit dans ses formules cette relativité
Ligne 100 :
expressions qui nous seront utiles par la suite.
2. ''
portion de matière,
certain lieu à un certain instant est un événement.
En général nous appellerons événement le fait
chose matérielle ou non, portion de matière ou onde
électromagnétique par exemple, se trouve ou passe
en un lieu donné à un instant donné. Nous appellerons
''Univers''
ceux-ci, nous pouvons faire choix de divers ''systèmes
de référence'' par exemple
un groupe donné
situation de chaque événement sera caractérisée par
quatre coordonnées, x, y, z, t, dont trois
et une de temps.
possibles
défini comme étant une multiplicité à quatre dimensions.
Les coordonnées
avec le système de référence, soit parce
est observé par différents groupes
est rapporté à divers systèmes de référence en mouvement
les uns par rapport aux autres. Nous supposerons
toujours, au moins en relativité restreinte, que tous
les observateurs emploient les mêmes unités, se servent,
en particulier pour les mesures
temps, de règles et
manière.
Le cas le plus simple, le seul que nous considérerons
ici, est celui où les deux systèmes
même orientation et une vitesse de translation relative
uniforme v dans la direction commune des x. Les
origines O et
coïncider à
la cinématique ordinaire fournit les relations
suivantes entre les coordonnées
et
{{centré|<math>\scriptstyle x =
Ces formules caractérisent une transformation
Ligne 144 :
Galilée''. On entend par là que deux transformations
successives de cette nature, correspondant à des vitesses
v et
de même forme avec une valeur de la vitesse égale à
{{centré|<math>\scriptstyle v'' = v +
composition des vitesses. Elle signifie encore
mobile ayant dans la direction des x la vitesse
rapport au système
dans la même direction une vitesse v" définie par la
formule (2).
Ligne 158 :
Ce groupe de Galilée possède les propriétés suivantes,
fondamentales en cinématique ordinaire.
''
même valeur dans tous les systèmes de référence'' (temps
absolu). En particulier, ''la simultanéité a un sens absolu'',
deux événements simultanés pour un groupe
sont simultanés pour tous autres quel que soit
leur mouvement par rapport aux premiers. ''Le temps
est un invariant du groupe de Galilée''.
La distance dans
simultanés est la même pour tous les observateurs.
La forme
par rapport aux quels il est en mouvement comme étant
le lieu des positions simultanées des différents points
de la surface du corps, est la même dans tous les systèmes
de référence.
le même pour tous.
Au contraire, deux événements ''successifs'', séparés
par un intervalle de temps t, ont ''une distance dans
immédiatement des formules (1) et peut
un exemple concret simple
par rapport au sol avec la vitesse v porte une ouverture
par laquelle les observateurs liés au wagon laissent
tomber successivement deux objets à intervalle de
temps t. Les deux événements que constituent les
passages des objets par
point, ont une distance nulle dans
gens du wagon
dans
Le groupe de Galilée, qui caractérise la cinématique
ordinaire, introduit ainsi entre la distance
dans
événements quelconques une dissymétrie qui disparaît
dans la cinématique nouvelle. Nous verrons que,
pour celle-ci,
bien que la distance dans
du système de référence.
des événements dans
''coïncidence absolue'' comme nous dirons, que la distance
dans
Et il en sera nécessairement ainsi même en relativité
généralisée puisque cette coïncidence complète des
événements a un sens absolu, étant donné
un phénomène, en peut résulter sur
tous les observateurs seront nécessairement
par exemple les objets peuvent se briser par choc
mutuel en passant en même temps par la même
Ligne 209 :
Il est important de remarquer dès maintenant que
toute notre expérience, ''toutes les sensations par lesquelles
nous percevons
telles coïncidences absolues'', contact de notre corps avec
les objets ou coïncidence absolue
avec notre rétine. ''Les liaisons causales que la mémoire
et
de semblables coïncidences doivent avoir le même caractère
absolu, et, comme toute notre science est fondée sur de
telles constatations, les lois qui régissent
notre expérience, le seul qui soit objet de science,
''doivent avoir {ou pouvoir être mises sous) une forme complètement
indépendante du système de référence''. On voit
apparaître ici
M. Einstein à travers toutes les difficultés de la seconde
étape du développement de la relativité et lui a donné,
avant le succès complet atteint seulement à la fin de
1915, la conviction profonde
même, nécessaire de donner aux lois de la physique
une forme complètement invariante pour toutes les
transformations qui permettent de passer
de référence à un autre en mouvement quelconque par
rapport au premier, et non plus seulement dans le
Ligne 235 :
3. ''La Mécanique rationnelle'', — A la cinématique,
définie par le groupe de Galilée, la Mécanique rationnelle
associe tout
force. La première y est considérée comme un invariant
la masse ou coefficient
de matière est admise a priori comme constante, indépendante
de
changements
portion de matière peut subir. Le mouvement
point matériel est régi par, et la mécanique rationnelle
est construite sur les équations fondamentales de la
forme
{{centré|<math>\scriptstyle m \frac{d^2 x}{dt^2} = F</math>}} (3)
Ligne 251 :
force qui agit sur le point matériel.
Si nous associons aux relations (1) la condition
{{centré|<math>\scriptstyle m =
et la condition qui traduit dans notre cas particulier
le caractère vectoriel de la force
{{centré|<math>\scriptstyle F=
nous obtenons, comme conséquence de (1), (3), (4)
et (5),
{{centré|<math>\scriptstyle
leur forme quand on passe
à un autre en mouvement de translation uniforme par
rapport au premier''. Ce fait traduit analytiquement
Ligne 272 :
uniforme en Mécanique.
Cette invariance des lois de la Mécanique se
traduit
énoncés ''intrinsèques'' grâce à
''vectoriels'' (vitesse, accélération, force, axes de couples,
quantités de mouvement, moments de quantités de
mouvement), ''tensoriels'' (moments
élastiques, tensions élastiques, etc.), ou ''scalaires''
(masse, énergie, etc.), sans
particulières dans un système de référence,
de même que les invariants de la Géométrie pure
(distances, angles, surfaces, volumes, etc.) permettent
indépendante de tout système de coordonnées (relativité
de
4. ''La relativité en Physique''. — On peut se demander
si
à
être ainsi au point de vue mécaniste, si tout peut
Descartes. Et en effet les expériences les plus délicates
et les plus précises
à diverses époques de
possibles des appareils,
la moindre influence
translation
courante,
à
En présence du résultat négatif de toutes les tentatives
faites dans ce but, il a paru naturel de généraliser
et
la forme :
" ''Il est impossible, par des expériences de physique
intérieures à un système matériel, de mettre en évidence
un mouvement de translation
ou encore de manière plus symétrique :
Ligne 313 :
systèmes de référence en translation uniforme les uns par
rapport aux autres. Tout se passe pour chaque système de
référence comme
La théorie des ondulations en optique, sous la
forme que lui a donnée Fresnel, est
ce résultat pour ce qui concerne les expériences dites
du premier ordre,
est comprise entre 1/10000 (nombre égal au rapport à
la vitesse de la lumière des 30 km par seconde que
doit atteindre au moins un moment au cours de
et le carré de ce rapport, soit 1/100 000 000 ou 10^(-8).
5. ''
Lorentz''. —
ondulations de Fresnel, fondée sur la cinématique
ordinaire, cesse
second ordre. En particulier, la théorie prévoit que,
pour des observateurs en mouvement par rapport à
par
deux stations qui leur sont liées, doit varier avec la
direction
relative, quand on passe
mouvement dans
doit être égale à
{{centré|<math>\scriptstyle \frac{1}{2}
ou
Ligne 349 :
{{centré|<math>\scriptstyle beta = \frac{v}{V}</math>}}
où v représente la vitesse du mouvement
par rapport à
et V la vitesse de la lumière par rapport au
milieu.
La célèbre expérience de Michelson consiste
précisément dans la comparaison par les méthodes
interférentielles des temps
lumière dans deux directions perpendiculaires. Si
cette égalité a été réalisée pour une orientation déterminée
des appareils, la théorie prévoit
modifiée au second ordre
nous avons vu
la Terre la vitesse de celle-ci par rapport au milieu
doit, au moins une fois dans
la valeur de 30 km par seconde, on doit, au
moins une fois dans
de longueurs
trajets
40.000.000 pour 22 m de trajet aller et retour, on
aurait dû observer un déplacement
demi-frange, alors que ''
constamment négatif'' à la précision du centième de
frange.
Ligne 379 :
et Lorentz ont cherché à lever, tout en conservant
la cinématique ordinaire, en admettant que la
forme
change avec son orientation par rapport à la direction
du mouvement : une dimension quelconque
quelconque doit se contracter dans le rapport sqrt(1-beta^2)
quand elle passe
direction même du mouvement.
Le souci de conserver la cinématique usuelle,
Ligne 391 :
observateurs terrestres doivent se considérer comme
contractés, ainsi que tous les objets qui leur sont liés,
inconnue, dans une direction inconnue puisque nos
mesures terrestres sont faites avec des règles dont nous
devons supposer que leur longueur change aussi avec
pour nous
Nous verrons également que la conservation du
temps absolu et de la contraction de Lorentz au sens
précédent donne aux équations de la physique, et en
particulier à celles qui traduisent les lois de
une forme compliquée et variable avec le
mouvement supposé du système de référence par
rapport à
au contraire que ce mouvement
et que les phénomènes se passent exactement de la même
manière pour tous les systèmes quels que soient leurs
Ligne 411 :
Pour éviter ces complications arbitraires et ne
rien introduire dans nos conceptions fondamentales
qui ne soit
possible des faits, il a semblé beaucoup plus naturel
de traduire le résultat de
sous la forme suivante :
''Pour tous les systèmes de référence en translation
Ligne 422 :
Cette loi particulière, conforme au principe de
relativité restreinte énoncé plus haut, doit nous sembler
des lois générales de
que les ont établies Maxwell, Hertz et Lorentz. Ces lois
sont vérifiées par tout
avec une précision qui, pour certains
de
conséquent quel que soit le mouvement
du système de référence auquel les observateurs sont
liés. Nous sommes
est un chapitre de
confirmations décisives et nombreuses de la théorie
électromagnétique de la lumière.
Ligne 448 :
incompatible avec la cinématique ordinaire : imaginons
par exemple une onde lumineuse ou électromagnétique
et deux groupes
rapport à
normale au plan de Tonde : nous venons
à affirmer que pour les uns comme pour les autres
celle-ci se propage avec une même vitesse V, alors
pour les uns avec la vitesse V elle doit se faire pour les
autres avec la vitesse V—v ou V+v suivant le sens du
Ligne 460 :
les énoncés nouveaux exige que nous abandonnions
la notion du temps absolu sur laquelle repose la cinématique
ordinaire pour
relatif,
étant, comme leur distance dans
manières différentes par des observateurs en mouvement
relatif.
Il est facile de voir que, dans le cas simple où deux
groupes
origine et des directions
des X dans la direction de leur mouvement relatif, les
coordonnées
noté x, y, z, t, par les uns (observateurs O) et
avoir entre elles les relations suivantes pour satisfaire
à la condition de propagation isotrope de la lumière
avec la vitesse V à la fois pour O et
principe de relativité restreinte
{{bloc centré|<poem><math>\scriptstyle x = \frac{1}{\sqrt{(1-beta^2)}}.(
<math>\scriptstyle y =
<math>\scriptstyle z =
<math>\scriptstyle t = \frac{1}{\sqrt{(1-beta^2)}}.(
en posant toujours
Ligne 488 :
Ces transformations forment encore un groupe
puisque deux transformations successives de vitesses
v et
même forme et de vitesse v'' donnée, comme un calcul
facile permet de
{{centré|<math>\scriptstyle v'' = \frac{v+
ou
{{centré|<math>\scriptstyle \frac{beta+
On donne à ce groupe le nom de groupe de Lorentz
pour la raison suivante : M. Lorentz a montré le premier
que les équations de
leur forme quand on y effectue pour les coordonnées
même temps que des substitutions analogues pour les
autres grandeurs (champ électrique et champ magnétique)
qui y figurent.
Cette propriété remarquable
et de
observateurs O et
ces lois doivent se présenter sous la même forme
pour les uns comme pour les autres à condition que
chacun utilise les mesures que
de faire.
Cette concordance ne peut nous surprendre puisque
nous avons vu comment les équations de
impliquent
de la lumière dans toutes les directions et que nous
avons obtenu la transformation (3) à partir de cette
Ligne 523 :
Il est facile de voir également que, si on veut
conserver la notion du temps absolu et le groupe de
Galilée (1) qui en dérive, les équations de
prennent au contraire des formes différentes
pour les observateurs O et
ne conservent pas leur forme pour les substitutions
du groupe de Galilée. Le cinématique ordinaire ne
peut interpréter le caractère relatif des lois de
et de
terrestres,
continuel de leur vitesse relative, à modifier constamment
et à prendre sous une forme compliquée les lois
de
faits que traduisent exactement ces équations sous leur
forme simple habituelle grâce à
relatif.
Ceci revient encore à dire que le temps, introduit
de manière inconsciente par les fondateurs de
et avec eux par tous les électriciens
de Maxwell-Hertz sous leur forme ordinaire,
autre que le temps relatif dont la mesure varie suivant
les observateurs conformément aux relations (3).
Ligne 547 :
cinématique des électriciens, comme celle définie par
(1) est celle des mécaniciens ; la différence résulte du
fait que les équations de
leur forme pour les transformations du groupe de
Lorentz, tandis que celles de la mécanique conservent
la leur pour les transformations du groupe de Galilée.
Là se trouve la raison profonde de
dans laquelle se sont trouvés les physiciens, malgré
les efforts puissants et prolongés des plus illustres
eux » de donner une interprétation mécanique des
phénomènes électriques et optiques.
se conservent pour le groupe de Galilée, comme celles
de la mécanique, il est impossible, par voie de combinaison
analytique, de déduire des lois qui, comme
celles de
transformations du groupe de Lorentz.
plus clairement encore dans un instant.
Remarquons
(1) et (3) diffèrent très peu
valeurs ordinaires de v qui sont très petites par rapport
à la vitesse de la lumière. La transformation de Galilée
(1)
de Lorentz (3) quand on suppose dans cette
dernière que la vitesse V devient infinie, ce qui
Ligne 576 :
nouvelle le rôle que joue la vitesse infinie pour la
cinématique ordinaire.
Un peu
a son origine dans la définition même de la notion de
temps et de la simultanéité
dans
simultanéité indépendante du système de référence
sous forme
infinie, de mobiles se mouvant avec une vitesse infinie,
ou par
invariable qui peuvent être mis en mouvement simultanément
en tous leurs points,
les déformations se propagent avec une vitesse
infinie. Ces diverses notions, temps et simultanéité
Ligne 602 :
qui se propagent avec une vitesse finie, celle de la
lumière. Le temps utilisé par chacun des groupes
et la vitesse de la lumière, qui intervient
dans la définition même du temps, joue par là même
un rôle particulier qui explique son introduction dans
les formules des transformations (3) permettant de
passer
même pour tous les systèmes de référence revient donc
à celle-ci : la seule mesure du temps qui soit accessible
à
synchroniser des horloges à distance, nous est fourni
par
Nous posons en principe
procédé expérimental ne pourra nous fournir une
mesure différente par des observations intérieures au
système matériel auquel nous sommes liés.
Le caractère arbitraire de la cinématique habituelle
tient à ce
instantanée à distance, sans que
vienne autoriser une telle hypothèse.
Par opposition, la cinématique nouvelle prend
Ligne 626 :
dans la définition du temps lui-même que des possibilités
expérimentales immédiates, telles que la synchronisation
à distance par
réels.
Ligne 634 :
les plus fondamentales par la théorie de la relativité,
représentent une phase décisive du conflit séculaire
entre les idées
La Mécanique céleste
Newton grâce, à la loi
carré de la distance. Cette loi est adéquate à la Mécanique
rationnelle
action à distance déterminée par la position actuelle
du corps attirant,
à distance. Le succès remarquable de cette conception
en Astronomie a eu pour conséquence
et dans la première partie du XIXème siècle la Physique
presque entière
sur le modèle pourrait-on dire de la Mécanique
céleste. Les lois de Coulomb en électricité et en magnétisme
sont la transposition immédiate de la loi de
Newton, la loi de Laplace en électromagnétisme est
aussi une loi
électrodynamiques
Le point de vue opposé est celui de
proche en proche : introduit tout
en optique sous la forme de la théorie des ondulations,
il fut développé par Fresnel avec une puissance
extraordinaire, qui permit à ce grand physicien
de tourner des difficultés
quand on
point de vue de la théorie électromagnétique de la
lumière.
La raison profonde de ces difficultés, dont un
exemple nous a été fourni par
résultat négatif de
la théorie de Fresnel est en réalité une théorie hybride.
Elle admet un milieu dans lequel les actions optiques
se transmettent de proche en proche et
même temps de traduire les propriétés de ce milieu
dans le langage de la Mécanique rationnelle, langage
fondé sur la conception
à son origine vient se manifester pleinement
grâce à la précision accrue de nos méthodes
expérimentales.
Au contraire, la notion
proche
pure dans le domaine électromagnétique depuis Faraday,
et a trouvé son expression mathématique dans un
système
extraordinaire avec laquelle la théorie électromagnétique
supprime toutes les difficultés inhérentes à la théorie
Ligne 688 :
instantanément à distance ou seulement de proche
en proche avec une vitesse finie caractéristique de
Notre affirmation que ''la seule cinématique ayant
un sens expérimental, et aussi grâce à laquelle les lois
Ligne 694 :
du système de référence, est la cinématique du groupe
de Lorentz'', prend ainsi une signification plus nette et
plus profonde et vient
8. ''La composition des vitesses''. — Mettons tout
bord en évidence le rôle particulier que joue la vitesse
de la lumière dans la cinématique de la relativité. On
voit immédiatement que les relations (3)
que si beta < 1,
ont une vitesse relative v inférieure à la vitesse
de la lumière, ce qui revient à dire que deux portions
de matière ne peuvent se mouvoir
à
de la lumière. Ceci résulte en effet de la loi de composition
des vitesses que donne la formule (4) et qui se
réduit à la loi ordinaire (2) quand on y suppose V
infini. Cette formule (4), caractéristique du groupe
de Lorentz, peut encore
mobile dont la vitesse par rapport aux observateurs O*
a pour composante dans la direction des x
{{centré|<math>\scriptstyle
et dont la vitesse par rapport aux observateurs O a
Ligne 724 :
des relations (3) et de diviser membre à membre pour
retrouver, avec la signification un peu différente qui
vient
de vitesses
{{centré|<math>\scriptstyle v'' = \frac{v+
Il est facile de vérifier sur cette formule que ''la
composition
à V donne toujours une vitesse inférieure à V'' et par
conséquent
à partir du mouvement antérieurement acquis, ne
pourra jamais atteindre la vitesse de la lumière.
Ligne 738 :
9. ''Les rayons beta du radium''. — Une première vérification
expérimentale de ce résultat va nous être
apportée par
rapides que nous connaissions : les rayons beta du radium
sont constitués par des particules cathodiques chargées
Ligne 744 :
ainsi que le quotient de leur charge par leur masse en
utilisant la déviation de ces rayons par des champs
électrique et magnétique connus.
par Danysz en particulier, montrent que ces particules beta
présentent toute une série de vitesses et que celles-ci
''convergent vers la vitesse de la lumière'',
au-dessous de celle-ci
297.000 km par seconde, mais sans
encore moins la dépasser.
10. ''
non moins remarquable, et qui attira vivement
des physiciens
dès 1906, résulte de la simplicité extraordinaire
avec laquelle la nouvelle loi de composition rend compte
de la loi
milieux réfringents en mouvement sous la forme prévue
par Fresnel et vérifiée expérimentalement par Fizeau.
Si n est
transparent pour les ondes considérées, la vitesse
de ces ondes par rapport au milieu est donnée par
{{centré|<math>\scriptstyle
conformément au résultat des mesures directes de
Foucault sur la vitesse de la lumière. Si le milieu est
en mouvement avec la vitesse v par rapport à des
observateurs,
vitesse des ondes par rapport à ceux-ci est
{{centré|<math>\scriptstyle U'' =
Au point de vue de la cinématique ancienne, il
faut, pour avoir U'' composer avec
seulement 1-1/n^2 de la vitesse
la loi
encore quand on
disant que le milieu réfringent entraîne partiellement
avec la fréquence des ondes propagées puisque
n dépend de cette fréquence.
Appliquons, au contraire la nouvelle loi (4) de
composition en faisant
composant la vitesse relative
vitesse
{{centré|<math>\scriptstyle U'' = \frac{
en limitant le développement aux termes du premier
ordre. La loi
purement cinématique, immédiate et simple au possible.
11. ''Le temps et
quelques aspects particulièrement remarquables de la
cinématique nouvelle.
La relation
{{centré|<math>\scriptstyle t = \frac{1}{ \sqrt{(1-beta^2)}}.(
montre que, contrairement à ce qui se passe en cinématique
ordinaire,
événements (par exemple entre
et
même manière par les observateurs O et
est différent de
assurer, lorsque
événements au sens que
''Si, pour les observateurs
coïncident dans le temps'',
(t=0), sans coïncider dans
zéro), t est différent de zéro,
événements ne sont pas simultanés pour les observateurs O''.
De même la formule
{{centré|<math>\scriptstyle x = \frac{1}{\sqrt{(1-beta^2)}}.(
montre que pour
{{centré|<math>\scriptstyle x = \frac{
observateurs
pour
par rapport à eux avec la vitesse v = beta*V. En
particulier, supposons les observateurs O liés à une
règle parallèle à la direction du mouvement relatif et
qui pour eux a la longueur x. Pour les observateurs
cette règle est mobile par rapport à eux et sa longueur
est définie comme la distance
événements que sont les présences ''simultanées'' (pour
eux) des deux extrémités de la règle. En vertu de la
relation précédente, on aura
{{centré|<math>\scriptstyle
Cette relation est
était liée aux observateurs
observateurs O par rapport auxquels elle est mobile
serait la distance dans
simultanés pour eux (t=0) et
{{centré|<math>\scriptstyle x =
Ceci est la forme sous laquelle la contraction de
Lorentz intervient dans la cinématique nouvelle :
elle est réciproque
que si deux règles égales glissent
avec la vitesse v, des observateurs liés à
des règles voient
On voit que cette contraction
absolu que lui donnait la cinématique ordinaire : elle
résulte simplement de la manière différente dont les
deux groupes
et du fait, sur lequel
en mouvement ne peut être définie que comme le lieu
des positions simultanées des différents points de ce
corps. Si des observateurs en mouvement relatif ne
définissent pas de la même manière la simultanéité,
il
forme au même corps.
Deux événements simultanés pour les observateurs
ont ainsi pour les observateurs O un intervalle dans
le temps et une distance dans
{{centré|<math>\scriptstyle t = \frac{1}{ \sqrt{(1-beta^2)}}. \frac{v*
d’où
{{centré|<math>\scriptstyle x = ( \frac{V^2}{v})
Il résulte de cette inégalité que le caractère relatif
de la simultanéité
principe de causalité si nous admettons, ce qui est
conforme à notre hypothèse fondamentale sur la mesure
du temps,
une vitesse supérieure à celle de la lumière. Pas plus
pour les observateurs
événements sont simultanés, que pour les observateurs
O, pour lesquels leur distance x dans
au chemin parcouru par la lumière pendant
leur intervalle dans le temps t, un lien de cause à effet
ne pourra être établi entre eux. Il
difficulté logique à ce que leur ordre de succession
puisse être modifié par un changement du système
Ligne 892 :
Si, au contraire, les deux événements sont tels
que pour un système de référence quelconque on ait
x < V*t,
au premier
de voir,
subsiste pour un système quelconque en mouvement
par rapport au premier :
événements a un sens absolu dès
peut être établi entre eux par
signal lumineux ou de tout autre procédé moins rapide
que la lumière.Les mêmes conséquences peuvent
peut-être plus simplement en remarquant que la
transformation (3) laisse invariante
{{centré|<math>\scriptstyle s^2 = (V^2)*(t^2)
(5)
ou,
{{centré|<math>\scriptstyle ds^2 = (V^2)*(dt^2)
(6)
{{centré|<math>\scriptstyle ds^2 = (V^2)*(dt^2)
Cet invariant joue, dans la théorie de la relativité,
un rôle analogue à celui de la distance de deux points
en géométrie. Il est caractéristique du groupe de
Lorentz, et celui-ci peut
plus générale, par la condition de conserver leur
forme aux expressions (5) ou (6). De même, en géométrie
analytique, les formules qui permettent de passer
peuvent
la condition de laisser invariante
distance entre deux points en fonction de leurs coordonnées.
" ''De même encore que la géométrie affirme
coordonnées qui servent à en repérer les points, et permet
surfaces, volumes, etc.), ''la physique, par
du principe de relativité affirme
indépendant du système de référence qui sert à repérer
les événements'' ".
Ligne 942 :
Le principe de relativité, sous la forme restreinte
comme sous la forme plus générale que nous examinerons
tout à
de
systèmes de référence en mouvement les uns par
rapport aux autres à partir desquels nous en observons
des perspectives changeantes. Cet univers a des lois
auxquelles
une forme analytique indépendante du système de
référence bien que les coordonnées individuelles de
chaque événement en dépendent, mais
le fait pour
invariants et à la constitution
approprié.
aux physiciens
conforme au principe de relativité, ce que la géométrie
pure est à la géométrie analytique.
les formes (5) ou (6) est le plus fondamental et correspond
à la distance en géométrie.
12. ''La possibilité
à titre
physique de ce premier invariant. Si deux événements
sont tels que leur distance dans
sont x, y, z) est inférieure au chemin V*t
parcouru par la lumière pendant leur intervalle dans
le temps, s^2 est positif et il en résulte, à cause de
énoncée entre les deux événements a un sens absolu,
Quand cette condition est remplie,
est réel, un signal ou un messager se déplaçant moins
vite que la lumière permet à
le second. Il est facile de voir
du groupe de Lorentz que dans ce cas, conformément
au principe de causalité, Tordre de succession
des deux événements a un sens absolu, aucun changement
du système de référence ne permet
cet ordre ni de voir les deux événements simultanés.
Au contraire, quand s^2 est négatif ou s imaginaire,
la distance dans
grande que le chemin V*t parcouru par la lumière
pendant leur intervalle dans le temps (cette relation
a un sens absolu) et aucun lien causal ne peut exister
entre les deux événements dont
peut, sans contradiction avec le principe de causalité,
être renversé par un changement convenable du système
de référence et
La quantité s est donc réelle ou imaginaire suivant
que
elle est nulle quand un signal lumineux dont
coïncide dans
événements peut juste coïncider au passage avec
''la possibilité
des deux événements
13. ''La loi
Comme exemple de la possibilité indiquée plus haut
invariants, des énoncés ''intrinsèques et simples'' pour les
lois de la physique ou de la mécanique, voyons comment
loi
Considérons deux événements A et B dont la
possibilité
distance dans
couru par la lumière pendant leur intervalle dans le
temps, il existe une infinité de mouvements possibles
pour un mobile qui, partant du premier A (il y en a
un qui est le premier dans le temps au sens absolu
puisque
est réel) passe par le second B. En appelant ''ligne
les diverses positions successives
pouvons encore énoncer ceci en disant : lorsque deux
événements ont une possibilité
y a une infinité de lignes
ces deux événements, exactement comme dans
une infinité de lignes réelles passent par deux points
dont la distance est réelle. La quantité qui correspondra
ici à la longueur
''possibilité
par les deux événements, aura pour expression
{{centré|<math>\scriptstyle I = \int\limits_{A}^{B} ds</math>}} (7)
infiniment voisins qui se succèdent le long de cette
ligne.
En géométrie, il y a une ligne qui se distingue
de toutes les autres passant par les deux mêmes points :
minimum, ce minimum étant précisément égal à la
distance des deux points.
Un calcul très simple, qui utilise la définition (6)
de ds, montre que
par un maximum égal à s pour la ligne
correspond à ''un mouvement rectiligne et uniforme,
conformément à la loi
Cette loi a donc, pour énoncé intrinsèque et
simple,
{{centré|<math>\scriptstyle delta
On remarquera que cet énoncé ''
a précisément la forme hamiltonienne et fait
jouer, dans
rectiligne et uniforme le rôle que joue la droite en
géométrie euclidienne. On peut encore dire, sous une
forme plus générale, que le mouvement
matériel libre, que la ligne
une ''géodésique'' tracée dans la multiplicité à quatre
dimensions
On voit déjà que, loin de compliquer les choses,
notre principe de relativité, par la symétrie
entre les coordonnées
à ce qui se passe en cinématique ordinaire,
permet
quand on a réussi à dégager les invariants nécessaires.
Nous verrons
puissance de simplification.
14. ''Le temps propre''. — Nous pouvons encore
donner de
dans le cas où il est réel. Imaginons pour
cela que des observateurs soient liés au mobile dont
la ligne
pour eux les deux événements se passent au
même point puisque tous deux coïncident avec leur
présence, de sorte que si d tau est la mesure ''faite par
eux'' de
supposés par exemple infiniment voisins, on a, comme
conséquence de la formule (6), en tenant compte du
fait que pour les observateurs considérés la distance
dans
{{centré|<math>\scriptstyle ds^2 = V^2.d tau^2</math>}}
Ligne 1 090 :
{{centré|<math>\scriptstyle ds = V*d tau</math>}} (9)
Nous donnerons à d tau le nom, qui
ce qui précède, de ''temps propre'' du mobile entre les
deux événements qui se succèdent au même point
par rapport à lui. La possibilité
événements,
avec le coefficient V, à
mesuré entre ces événements par des observateurs
en mouvement rectiligne et uniforme tel que les deux
événements se passent pour eux au même point.
Si leur ligne
libre, on a, le long de cette ligne,
{{centré|<math>\scriptstyle \int\limits_{A}^B ds = V. \int\limits_{A}^B d tau</math>}} (10)
qui donne,
le maximum de temps propre entre deux quelconques
des événements par lesquels il passe. On peut encore
Pour eux, celui-ci a une certaine vitesse v à
et
{{centré|<math>\scriptstyle ds^2 = (V^2)*(dt^2)
d’où
{{centré|<math>\scriptstyle d tau = \sqrt{(1-beta^2*dt)}</math>}} (11)
Ligne 1 126 :
événements extrêmes A et B pour les observateurs O.
La présence du facteur sqrt(1-beta^2) montre que plus le
mouvement entre A et B différera
rectiligne et uniforme, plus par conséquent les vitesses
seront grandes puisque la durée totale t2-t1 fixe,
et plus
La loi
du temps propre maximum'', et elle nous apparaît comme
liée de façon nécessaire aux conclusions suivantes,
dont
relatives à la simultanéité et à la contraction apparente
réciproque des corps en mouvement.
Imaginons deux portions de matière dont les
lignes
mais dont
rectiligne et uniforme, tandis que
varié, subit des accélérations. Il résulte de ce qui
précède que
mesuré par la seconde est moindre que pour
la première. Et si nous admettons, conformément
au principe de relativité,
temps
dans
déduire de là des conséquences amusantes qui ne sont
en opposition avec aucun fait expérimental. Un peu
de cette possibilité de ralentir le cours du temps grâce
à une agitation suffisante obligerait à réaliser des vitesses
Ligne 1 157 :
15. ''La dynamique de la relativité''. — Revenons à des
conséquences plus facilement vérifiables par
A la nouvelle cinématique correspond une dynamique nouvelle,
entièrement compatible avec les lois
de
leur forme pour les mêmes transformations
de coordonnées, celles du groupe de Lorentz.
Étant donné, comme nous allons le voir, que les
faits imposent cette nouvelle dynamique, il serait
important
ordinaire dans un sens ménageant la possibilité de
passer à la mécanique nouvelle avec le minimum de
changements. Or, il est facile de montrer que le principe
de relativité, joint au principe de conservation
de
de Galilée, toutes les fois fondamentales de la
mécanique rationnelle, en particulier la conservation
de la masse, introduite
indépendant, et celle de la conservation de la quantité
de mouvement.
Il suffit de remplacer la cinématique de Galilée
par celle du groupe de Lorentz,
la mesure optique du temps, pour obtenir une
nouvelle dynamique qui, chose tout à fait remarquable,
est plus simple que celle de la mécanique rationnelle.
En effet, elle réunit en un seul
de conservation de la masse, de la quantité de mouvement
et de
matériel isolé la constance
quatre composantes, dont les trois composantes
sont les quantités de mouvement et dont la composante
de temps est
De plus, et ceci est
''la notion de masse se confond avec celle
la masse
proportionnelle à son énergie interne avec un coefficient
de proportionnalité égal au carré de la vitesse
de la lumière. Entre la masse m
matière définie comme coefficient de proportionnalité
de la quantité de mouvement à la vitesse et son énergie
Ligne 1 200 :
{{centré|<math>\scriptstyle m = \frac{E}{V}</math>}} (12)
de sorte que la masse varie avec
constante pour un système fermé que grâce à
par exemple.
16. ''Variation de la masse avec la vitesse''. —
totale
quantité égale à
interne du corps (mesurée par des observateurs qui
lui sont liés) et par conséquent
Ligne 1 220 :
{{centré|<math>\scriptstyle E = \frac{E_{0}}{ \sqrt{(1-beta^2)}}</math>}} (13)
{{centré|<math>\scriptstyle E
qui, pour les petites valeurs de beta, se confond, comme on
le voit immédiatement en développant
précédente suivant les puissances de beta, avec
cinétique ordinaire
{{centré|<math>\scriptstyle \frac{1}{2}
A la valeur (13) de
de la relation (12), une valeur de la masse m :
{{centré|<math>\scriptstyle m = \frac{1}{ \sqrt{(1-beta^2)}}</math>}} (14)
prévu par la théorie de la relativité est lié au fait
que
du même corps au repos et
de la loi fondamentale
par la formule (12).
Ligne 1 248 :
des vitesses du même ordre que celle de la lumière
et donne une masse infinie quand v tend vers V.
limitant à V la vitesse relative que peuvent prendre
deux portions de matière : il faudrait une énergie
infinie pour atteindre cette limite.
Pour obtenir une vérification expérimentale, il
est nécessaire de
rapides que nous connaissions, aux rayons cathodiques
et aux rayons beta des corps radioactifs. En observant
la déviation par un champ magnétique connu de
rayons cathodiques produits sous une différence de
potentiel connue entre la cathode et le lieu
on peut obtenir deux relations entre la vitesse des particules
cathodiques et le quotient de leur charge
par leur masse initiale m0. Comme il est nécessaire
pour conserver leur forme aux équations de
reste invariante quand on passe
de référence à un autre en mouvement par rapport à
lui, ces deux relations
de la relativité,
{{centré|<math>\scriptstyle U
et
{{centré|<math>\scriptstyle H*R = m* \frac{v}{e} = m_{0}
La première équation exprime que
effectué par le champ électrique sur sa charge, U représentant
la différence de potentiel dont on se sert pour
Ligne 1 282 :
le champ magnétique H supposé perpendiculaire à la
direction de la vitesse au rayon de courbure R de la
trajectoire.
montre suivant quelle loi doivent varier simultanément
la différence de potentiel et le champ magnétique
(ou
que la déviation reste constante.
Des expériences très soignées faites récemment
sous cette forme par MM. Ch.-Eug. Guye et Lavanchy
ont exactement vérifié la loi prévue pour des vitesses
de rayons cathodiques allant
seconde, moitié de la vitesse de la lumière.
Les rayons beta des corps radioactifs permettent,
comme nous
beaucoup plus grandes, mais la précision est moindre
parce que la première des relations (15) doit être
remplacée par une autre déduite de la déviation des
rayons sous
à leur direction. Cette dernière mesure est moins
facile que celle
au degré de précision des mesures, les formules
de la nouvelle dynamique représentent encore exactement
Ligne 1 306 :
de la masse initiale.
18. ''La structure des raies de
confirmation au moins aussi remarquable et tout à fait
imprévue a été apportée en 1916 par M. Sommerfeld.
On sait que, grâce à
des quanta aux mouvements des électrons intérieurs
aux atomes, des progrès considérables ont pu être
faits dans
de raies dans le spectre
En particulier, le modèle proposé par M. Bohr pour
autour
la série de Balmer.
Lorsque, au lieu de supposer, comme
M. Bohr, que
on admet avec M. Sommerfeld la possibilité
elliptiques et
qui ont permis
semblables problèmes, on retrouve toujours cette même
série de Balmer avec une fréquence bien définie pour
chaque raie.
Or,
de Balmer ont une structure, très fine à la vérité.
Chaque raie possède un certain nombre de composantes
Ligne 1 332 :
intenses et leur intervalle a pu être mesuré par les
méthodes basées sur la variation de visibilité des franges
de MM. Buisson et Fabry ont donné pour la raie rouge
(alpha) de
Comme les vitesses que prévoit la théorie pour
les diverses orbites possibles de
de la vitesse de la lumière, M. Sommerfeld
demandé si la substitution de la mécanique de la relativité
à la mécanique ordinaire employée jusque-là
Ligne 1 351 :
doivent présenter dans leur spectre des structures
analogues avec un écart de fréquence entre les
composantes
de
Appliquée aux rayons de Rôntgen caractéristiques les
plus pénétrants, à ceux qui constituent le groupe des
raies K, la théorie de M. Sommerfeld présente un
accord remarquable avec
en question varie dans un rapport voisin de loo.ooo.ooo
quand on passe de la raie alpha de
de
grandes fréquences.
II est donc établi que les problèmes relatifs aux
mouvements intra-atomiques exigent
nouvelle dynamique pour donner des solutions en
accord avec les faits.
19. ''Les petits écarts à la loi de Prout''. — La relation (12)
conséquences remarquables.
On sait que
comporterait, au point de vue de la mécanique rationnelle,
la conséquence connue sous le nom de loi de
Prout,
les éléments devraient être des multiples entiers de
celle de
plus vraisemblable : les transformations radioactives
nous montrent que des atomes lourds peuvent émettre
successivement plusieurs atomes
montrer que le choc
lancé pendant la transmutation spontanée
radioactifs) contre le noyau
peut détacher un atome
comme celui du chlore (masse atomique 35, 5) où un
écart important existe avec un multiple entier de
propriétés chimiques mais de masses atomiques différentes.
La méthode des rayons positifs imaginée par
Ligne 1 399 :
différences subsistent, que les masses atomiques des
éléments les plus simples sont ''très voisins'' de multiples
entiers de celle de
Or il suffit
complexes à partir de
de variations
même ordre que celles auxquelles nous assistons au cours
des transformations radioactives'', pour rendre compte
quantitativement de ces écarts par application de la
formule (12),
lumière la variation
II.
Ligne 1 414 :
La Relativité Généralisée.
20. ''La pesanteur de
la plus simple de la pression de rayonnement
puisque
propage sous forme de rayonnement transporter de
la quantité de mouvement, et par conséquent pousser
les obstacles
on voit quelle puissance de simplification et
possède la nouvelle dynamique, la seule qui soit
compatible avec les équations de
Une remarque très simple va nous servir de transition
entre la relativité restreinte, grâce à laquelle les
Ligne 1 431 :
aux conséquences du principe de relativité.
Nous venons de voir vérifiée par les faits la loi
avec son énergie totale. Mais,
les plus précises, celles
qui ont atteint le vingt-millionième, montrent que le
poids
masse, que
pour tous les corps. Si donc la masse (inertie) change
avec
exactement dans le même rapport : ''si
inerte, elle doit être en même temps pesante''. Nous pouvons
remarquer en particulier que les petits écarts
sur les masses atomiques, résultant des variations
se constatent en réalité au moyen de mesures de poids.
Il est donc vraisemblable que
la lumière en particulier, qui se comporte comme
inerte, doit se comporter comme pesante,
de gravitation.
La première forme sous laquelle cette idée a été
Ligne 1 454 :
naturelle, au moins en apparence. On pouvait supposer
que la lumière serait déviée comme un mobile se mouvant
avec la vitesse V.
que la courbure dans le champ de pesanteur terrestre
serait absolument insensible. Le Soleil, au contraire,
possède une masse suffisante pour dévier appréciablement
un rayon lumineux passant à proximité suffisante.
Un calcul très simple, la recherche de
des asymptotes de la trajectoire hyperbolique suivie
par un mobile dont la vitesse à grande distance du
Ligne 1 470 :
Soleil, R la distance minimum de la trajectoire au
centre du Soleil. Pour un rayon passant exactement
au bord du Soleil,
les quantités figurant dans la formule (16) donne
pour a la valeur
Ligne 1 477 :
Une étoile voisine du bord du Soleil devrait donc
en paraître plus éloignée
quantité un peu inférieure à une seconde
dire accessible à
totale qui permet seule de photographier les étoiles
voisines du bord du Soleil.
Des expéditions, empêchées par la guerre, avaient
été prévues pour vérifier ce fait sur
19 août 1914. Depuis cette époque, M. Einstein a
réussi de manière complète à développer les conséquences
du principe de relativité sous sa forme la plus
générale et
suivant la voie que je vais essayer
à prévoir une déviation exactement double de celle
soit 1"74 pour une étoile vue tout près du bord du
Soleil.
On peut tout
simpliste présente ce même caractère hybride
que nous avons reconnu à la théorie optique de Fresnel :
il associe le point de vue de la propagation des ondes
lumineuses, exactement régi par les lois de
qui se conservent pour les transformations
du groupe de Lorentz et sont
notion des actions de proche en proche à travers
des actions instantanées à distance, en appliquant
la loi de gravitation de Newton. Ici encore la vérité
Ligne 1 510 :
trouvant ainsi, pour la première fois, amenée en contact
ou en liaison avec les phénomènes électromagnétiques
ou optiques par
rayonnante doit se comporter comme pesante, M. Einstein
en déduit naturellement que, pour des observateurs
liés à la Terre,
passent à leur voisinage doit être que la lumière ne se
propage pas en ligne droite, pas plus
lancé et abandonné à lui-même ne se meut
rectiligne et uniforme, ne satisfait à la loi
pesanteur nous apparaît comme la cause commune
de ces écarts à partir des lois simples prévues par la
théorie de la relativité restreinte pour un Univers régi
par les lois de
habituelle et que nous appellerons un ''Univers euclidien''
à cause de
euclidienne. Un Univers euclidien est caractérisé par
le fait
en mouvement de translation uniforme les uns par
rapport aux autres, pour lesquels nos postulats fondamentaux
sur la propagation isotrope de la lumière, sur
la possibilité
Dans un tel Univers et pour les systèmes de référence
appropriés, la lumière se propage en ligne
droite et un mobile libre se meut
rectiligne et uniforme.
moins pour un système de référence lié à la Terre. Il
pourrait cependant les remplir par rapport à
systèmes en mouvement convenable (autre
translation uniforme) par rapport à la Terre, et être
par suite euclidien.
On peut en effet trouver, au moins localement,
limitée dans
à cette question par
Verne.
A
par conséquent se mouvant en chute libre, la pesanteur
les objets
de la loi de constance de g rappelée plus haut, à une
même accélération
même manière et indépendamment les uns des autres,
il
au projectile et aucun effort
maintenir un corps libre immobile par rapport aux
parois.
Pour un système de référence lié à ces parois, la
pesanteur a disparu, un mobile libre se meut
mouvement rectiligne et uniforme, et il est naturel
ligne droite, que
uniformément varié par rapport à la Terre permet
donc de supprimer le champ de gravitation, mais il
est visible que ce résultat
puisque le champ de gravitation terrestre
uniforme. Pour un boulet de Jules Verne voisin
point de la Terre, le champ de pesanteur
à son intérieur ni à son voisinage immédiat, mais il
existe à distance là où g commence à varier appréciablement
en grandeur ou en direction. Nous exprimerons
ce fait en disant ''
tangent en tout point et en tout lieu à
en chute libre et sans rotation rapportant
les événements à des axes qui leur sont liés. Cette
notion est, comme nous allons le voir, tout à fait voisine
de celle que Gauss a mise à la base de sa théorie des
surfaces en admettant
surface
dans une étendue infiniment petite pour laquelle la
géométrie est la géométrie plane conforme en particulier
au postulatum
étendue finie considérée sur la surface, les lignes
y peut tracer
euclidienne : les géodésiques ou lignes de plus courte
distance
correspondent, comme on voit, à une géométrie qui
développable, applicable sur un plan.
Le fait essentiel qui résulte de la remarque précédente
est que, étant donnés deux événements infiniment
voisins, il existe des systèmes de référence, ceux
de ces événements, par rapport auxquels peut se mesurer,
au sens de la relativité restreinte,
d^ que nous avons rappelé la possibilité
de ces deux événements. De la même manière
de Gauss sur
point
limitée la géométrie euclidienne du plan et, en particulier,
infiniment petit tracé sur la surface en
à un élément de droite situé dans le plan tangent.
Mais inversement, si
référence approprié permet de faire disparaître le
champ de gravitation dans une région limitée de
en mouvement quelconque est exactement équivalent
à
approprié, toujours comme conséquence de la proportionnalité
du poids des corps à leur inertie, de la masse
de gravitation à la masse mécanique.
Reprenons en effet
Verne et supposons
libre, nous lui communiquions, par
par rapport à la chute libre. Les objets intérieurs ne
pourront suivre ce mouvement
soumis de la part de la paroi à une force convenable ;
ils devront être poussés par cette paroi et viendront
Ligne 1 627 :
la corde. Il y aura de nouveau un haut et un bas
et les observateurs intérieurs au boulet pourront croire
proportionnel à
par la corde. Si même ils regardent au dehors et voient
la corde tendue, ils pourront se croire suspendus par
Ligne 1 634 :
gravitation. Il y a ainsi ''équivalence'', comme dit M. Einstein,
entre un champ de gravitation uniforme et une
accélération
On peut aller plus loin et supposer le système de
référence en mouvement quelconque à condition
et convenablement distribué : il suffit en chaque point
à
rapport à des axes en chute libre et sans rotation. Un
point matériel libre, qui se meut en ligne droite par
rapport à ces derniers, se mouvra par rapport au
système de référence exactement comme il le ferait
indiqué, et nous admettrons
pour un rayon lumineux.
Champ de gravitation et mouvement quelconque
du système de référence sont donc indiscernables
au point de vue physique.
référence en ''rotation'' par rapport à des axes de Galilée,
comme par exemple
est ''équivalent'' à
distribué exactement comme
comme le champ de force centrifuge. Et nous
savons que sur la Terre par exemple la mesure de g
Ligne 1 662 :
nous conduisent à décomposer en un champ de force
centrifuge et un champ newtonien. Rien ne différencie
phénomènes sensibles à leur action, mouvement
point matériel, propagation de la lumière, etc.
Nous voici donc conduits à
principe de relativité généralisé :
" ''A condition
distribué, il est possible
sous une forme complètement indépendante du système de référence'' ".
Tout se passe pour un système de référence en
rotation comme
un champ de gravitation distribué comme le champ
de force centrifuge.
Ligne 1 682 :
" ''Les équations qui régissent les lois des phénomènes
physiques en présence
doivent conserver leur forme quand on change
Cette condition
extraordinairement les formes possibles pour les lois
de
absolu'' créé antérieurement par MM. Ricci et
Levi-Civita, et qui permet de former les combinaisons
jouissant de la propriété requise, M. Einstein a pu
déterminer la forme générale des équations de la
mécanique et de
champ de gravitation quelconque et pour un système
de référence quelconque à partir de la forme particulière
connue pour
traduction mathématique du fait signalé plus haut
que les mesures faites à partir
quelconque et dans un champ de gravitation
quelconque peuvent se déduire dans chaque région
infiniment petite des mesures faites dans un univers
euclidien, celui
région considérée.
22. ''La loi de gravitation''. — Il restait une dernière
étape à franchir. Si
gravitation, comme la masse dans la théorie newtonienne,
elle doit aussi contribuer à le produire ou à le
modifier. La distribution du champ de gravitation
doit être déterminée par celle de
exactement comme Newton prévoit suivant quelle loi
le champ de gravitation est déterminé par la distribution
des masses attirantes. Il
relation qui doit remplacer la loi du carré de la distance
traduite analytiquement par
{{centré|<math>\scriptstyle delta
où phi est le potentiel de gravitation, G la constante de la
Ligne 1 729 :
même titre que la mécanique de la relativité comporte
la mécanique rationnelle comme forme limite pour V
infini, M. Einstein a pu déterminer exactement
analytique de cette loi.
En vertu de cette loi,
détermine en tout point la distribution du champ
de gravitation et par suite la façon dont
lumière. Toutes les possibilités de mesure, y compris
celles de
manière dont se fait cette propagation, on voit que les
propriétés même de
ou cinématique sont influencées par
présente et
ensemble, si
chaque région infiniment petite.
Le mouvement
Univers et la trajectoire
déterminés
du champ de gravitation, par les lois générales
de la mécanique et de
de relativité généralisé. En particulier, le mouvement
point par des observateurs en chute libre,
dans
réel, comme
sur une surface est défini par des mesures euclidiennes
faites. dans le plan tangent. Cette condition (8) a par
conséquent le caractère
principe de relativité généralisé et
en disant que la ligne
libre est une géodésique de
puisque la lumière doit se propager en ligne droite
avec la vitesse V pour les observateurs en chute libre
voisins
en chaque point le champ de gravitation, on
peut déterminer la courbe cherchée par cette condition
qui, comme la précédente, possède évidemment
un caractère
de tout système particulier de référence. Le passage
pour effet de changer la distribution du champ de
gravitation à admettre et par conséquent la forme des
trajectoires ou des rayons qui en résultent, de la manière
exigée par
par rapport aux premiers.
Les résultats obtenus par M. Einstein sont
plus généraux encore que je ne
je
des idées. Les lois obtenues restent exactes même
quatre coordonnées quelconques ne correspondant
plus à la décomposition de
espace et temps, exactement comme on peut employer
pour repérer les points
à trois dimensions un système quelconque de coordonnées
curvilignes non orthogonales. Il
nécessaire de
comprendre ce qui suit.
23. ''Le champ de gravitation
la plus immédiate de la loi, conforme au principe
de relativité généralisé, suivant laquelle le champ
de gravitation est déterminé, est relative au cas
seule masse attirante centrale comme le Soleil et au
mouvement possible
Il suffit pour cela de prendre les équations qui
expriment la loi de distribution dans le vide et de chercher
si elles admettent une solution analogue à la
solution G*m/r pour le potentiel de gravitation autour
par approximations successives, et M. Schwarzschild
en a donné la solution rigoureuse.
Cette solution
si Ton utilise un système de référence lié au centre
attirant avec un système de coordonnées sphériques
r, theta, phi pour
si les coordonnées de deux événements infiniment
voisins diffèrent de dr, d theta, d phi, dt pour ce système de
référence, le champ de gravitation est tel que
de temps propre d tau ou le ds/V pour des observateurs
en chute libre dans leur univers euclidien au voisinage
immédiat de ces événements est donné par
{{centré|<math>\scriptstyle ds^2 = V^2*d tau^2 = (V^2
où M représente la masse du corps attirant, du Soleil
Ligne 1 822 :
24. ''Le mouvement des planètes''. — Partant de là,
on peut facilement trouver par la condition (8) le
mouvement
gravitation. Il suffît de chercher les géodésiques
multiplicité à quatre dimensions ayant
donné en fonction des coordonnées par la formule (8).
Le calcul est très simple et donne pour résultat un
mouvement analogue à celui fourni par la loi de Newton
mais un peu plus complexe. Au lieu
(dans le cas où la trajectoire reste à distance finie),
on trouve une ellipse qui tourne dans son plan autour
du centre
(mouvement du périhélie) donnée en fraction de tour
par période par la formule
{{centré|<math>\scriptstyle delta
où a est le demi-grand axe de
En donnant aux constantes les valeurs suivantes,
qui correspondent au Soleil comme centre
et aux éléments a et e de la planète Mercure :
{{centré|<math>\scriptstyle \frac{G*M}{V^2} = 1, 47.10^5</math>}}
{{centré|<math>\scriptstyle a = 5, 85.10^(12)</math>}}
{{centré|<math>\scriptstyle e = 0, 21</math>}}
et en prenant 88 jours pour la durée de révolution, on
Ligne 1 855 :
Mercure, depuis bientôt un siècle que Le Verrier en
a établi la théorie, fait le désespoir des astronomes par
suite
son périhélie et les prévisions de la mécanique céleste
de Newton en tenant compte des perturbations dues
aux autres planètes, Vénus en particulier. Ce désaccord
est exactement de 43 secondes
a vainement tenté de
planètes intramercurielles que les astronomes ont cherché
à voir passer sur le disque du Soleil. Il est tout à
fait remarquable que, sans introduction
hypothèse ou constante arbitraire, par le développement
nécessaire de
relativité généralisée apporte la solution si longtemps
cherchée.
La nouvelle mécanique céleste fondée sur la loi
de gravitation représentée par
(8) et (18) se développe en ce moment de divers côtés.
Elle
les planètes autres que Mercure et semble devoir
également combler les lacunes qui subsistaient dans
la théorie de la Lune conforme à
céleste.
26. ''La déviation de la lumière''. — La formule (18)
permet, comme je
rayon lumineux qui reste déterminé par la condition
de Fermât ou de temps minimum. On
une ligne droite, mais une trajectoire incurvée vers le
centre
par
{{centré|<math>\scriptstyle
double exactement, comme je
donnée par la formule (16).
On prévoit ainsi pour une étoile vue près du bord
du Soleil une déviation vers
et variant en raison inverse de la distance au centre du
Soleil pour les étoiles plus éloignées.
Les astronomes anglais de Greenwich et
ont organisé de manière remarquable deux expéditions
destinées à vérifier
de
1919. La zone de totalité traversait
de
du Sud, pour finir en Afrique. Les conditions étaient
particulièrement favorables, plusieurs étoiles brillantes
devant être voisines du Soleil pendant
Une première expédition se rendit à Sobral, au
Brésil et réussit à prendre une dizaine de photographies
pendant les 5 ou 6 minutes que dura la totalité.
ayant eu lieu le matin, le mouvement rétrograde du Soleil
par rapport aux étoiles fit en sorte
de deux mois environ la même région du ciel fut
visible de nuit et put être de nouveau photographiée
avec les mêmes appareils pour permettre la comparaison.
Le déplacement moyen ramené au bord du
Soleil fut trouvé égal à l''98.
dans la petite île portugaise de Principe, sur la
côte ouest
favorables, le ciel ne
instants de
ont donné pour la déviation ramenée au bord en tenant
compte de la relation (20) la valeur 1
Il est remarquable que la moyenne entre les
résultats des deux expéditions, 1"79, coïncide exactement
avec la valeur prévue.
en moyenne, mais aussi dans les déplacements
individuels observés sur les diverses étoiles et qui
Ligne 1 927 :
La déviation en raison inverse de la distance au
centre du Soleil, avec la grandeur exactement conforme
au chiffre prévu, ne peut
atmosphère ou de matière cosmique autour du Soleil,
et
mesures ont été faites.
Il est facile, en effet, de chercher quelle densité
devrait avoir une telle atmosphère pour produire
dont nous connaissons
Soleil. On trouve ainsi que la densité, à une distance
du bord du Soleil égale à son rayon, devrait être égale
environ au centième de la densité de notre atmosphère
terrestre au voisinage du sol.
traversées à travers un tel milieu par la lumière venant
des étoiles vues au voisinage du Soleil est telle que.
par diffusion analogue à celle qui donne le bleu du
ciel, cette lumière serait considérablement affaiblie
dans sa direction primitive. Au contraire,
montre que
manière appréciable par la proximité du Soleil.
régions et
alors que la matière si ténue qui les compose
éprouverait une résistance énorme au passage de la
part
Voici donc une série de faits expérimentaux qui
imposent à
Sa pleine intelligence demande un grand effort
faut se dégager
langage est tout imprégné
du temps et de
comme des formes nécessaires de notre pensée. Nous
ne devons pas être surpris de constater que des moyens
à cette nécessité : nos idées sont formées par
leur adaptation progressive aux faits, douloureuse parfois
mais toujours saine et fortifiante, ne saurait être
Ligne 1 973 :
La Relativité restreinte.
II
Ligne 1 997 :
La Relativité généralisée.
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