« Contes bruns/L’Œil sans paupière » : différence entre les versions

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[[Catégorie:1832|Oeil sans paupière]]
 
==__MATCH__:[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/103]]==
 
==__MATCH__:[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/103]]==
''Hallowe'en, Hallowe'en!'' criaient-ils tous, c'est ce soir la nuit sainte, la belle nuit des skelpies<ref>Démons des eaux.</ref> et des fairies<ref>Fées.</ref>! Carrick! et toi, Colean, venez-vous? Tous les paysans de Carrick-Border<ref>Nom de canton.</ref> sont là, nos Megs et nos Jeannies y viendront aussi. Nous apporterons de bon whiskey dans des brocs d'étain, de l'ale fumeuse, le parritch<ref>Pudding d'Écosse.</ref> savoureux. Le temps est beau; la lune doit briller; camarades, les ruines de Cassilis-Downaus n'auront jamais vu d'assemblée plus joyeuse!»
 
''Hallowe'en, Hallowe'en!'' criaient-ils tous, c'est ce soir la nuit sainte, la belle nuit des skelpies<ref>Démons des eaux.</ref> et des fairies<ref>Fées.</ref>! Carrick! et toi, Colean, venez-vous? Tous les paysans de Carrick-Border<ref>Nom de canton.</ref> sont là, nos Megs et nos Jeannies y viendront aussi. Nous apporterons de bon whiskey dans des brocs d'étain, de l'ale fumeuse, le parritch<ref>Pudding d'Écosse.</ref> savoureux. Le temps est beau; la lune doit briller; camarades, les ruines de Cassilis-Downaus n'auront jamais vu d'assemblée plus joyeuse!»
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/104]]==
savoureux. Le temps est beau; la lune doit briller; camarades, les ruines de Cassilis-Downaus n'auront jamais vu d'assemblée plus joyeuse!»
 
Ainsi parlait Jock Muirlaud, fermier, veuf et jeune encore. Il était,
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l'entouraient. La conversation avait lieu près du village de Cassilis.
 
Vous ne savez sans doute pas ce que c'est que l'Hallowe'en: c'est la nuit des fées; elle a lieu vers le milieu d'août. Alors on va consulter le sorcier du village; alors tous les esprits follets dansent sur les bruyères, traversent les champs, à cheval sur les pâles rayons de la lune. C'est le carnaval des génies et des gnomes. Alors il n'y a pas de grotte ni de rocher qui n'ait son bal et sa fête, pas de fleur qui ne tressaille sous le souffle d'une sylphide, pas de ménagère qui ne ferme soigneusement sa porte, de peur que le spunkie<ref>Lutin.</ref> n'enlève le déjeuner du lendemain, et ne
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sacrifie à ses espiègleries le repas des enfans qui dorment enlacés dans le même berceau.
 
Telle était la nuit solennelle, mêlée de caprice fantastique et d'une
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Les spunkies dansaient donc sur le gazon menu de Cassilis, et la lune,
qui s'était levée, paraissait large et rouge à travers le vitrage cassé
du grand portail de la chapelle. Elle semblait suspendue là comme une
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chapelle. Elle semblait suspendue là comme une
grande rosace amarante, sur laquelle se dessinait un débris de trèfle de
pierre mutilé. Les spunkies dansaient.
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qu'il parcourt!
 
La ronde des spunkies commençait sur les bords de la Doon, quand
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la Doon, quand
l'assemblée joyeuse, femmes, enfans, jeunes filles, s'en approcha. Les
lutins disparurent aussitôt. Toutes ces grandes ailes, se déployant à la
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nous offre un lit douillet. Le grand diable ne me troublerait pas dans
mes méditations, qui vont sortir de ces brocs et de ces bouteilles.
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— Mais les bogillies<ref>Esprits des bois.</ref> et les brownillies<ref>Esprits des bruyères.</ref> peuvent nous trouver ici, dit timidement une jeune femme.
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le canton.
 
Or, mes amis, vous saurez que de tous les pays du monde, celui où les
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monde, celui où les
classes inférieures ont le plus d'instruction et le plus de
superstitions à la fois, c'est l'Écosse. Demandez à Walter Scott, ce
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on se crée avec un épi de blé et une feuille de saule des espérances et
des terreurs.
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/110]]==
 
La coutume veut que l'on ne commence les incantations d'Hallowe'en qu'à
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que l'ale savoureuse rendait à la joie de leurs jeunes ans, formaient un
groupe plein d'intérêt, que Wilkie aurait voulu peindre, et qui aurait
fait en Europe les délices de toutes les ames accessibles encore, parmi
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encore, parmi
tant d'émotions fébriles, aux délices d'un sentiment vrai et profond.
 
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l'arracher aux séductions prétendues d'un jeune laird qui avait eu la
fantaisie de passer la mauvaise saison à sa campagne.
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Tous les camarades du fermier, et même le curé, ne lui épargnaient
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excellens contes, en plaisanteries rustiques, en refrains bruyans,
qui mettaient en train l'assemblée nocturne et entretenaient sa bonne
 
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/113]]==
humeur.
 
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vous ne serez pas long-temps en ménage. Imaginez les éclats de rire,
le tumulte joyeux, les plaisanteries villageoises auxquelles cette
 
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/114]]==
recherche conjugale donnait lieu; on se poussait, on se pressait; on
comparait les résultats de son investigation; jusqu'aux petits enfans
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railleries. Il est vrai que la veille même le fause-house, ou grenier de
réserve, avait été témoin d'une causerie bien longue entre toi et Robert
 
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Luath.
 
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Une heure sonnait, et les paysans n'étaient point las de consulter
leurs oracles mystiques. La terreur et la foi qui se mêlaient à
ces incantations leur prêtaient un charme nouveau. Les spunkies
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/116]]==
charme nouveau. Les spunkies
recommençaient à se mouvoir au milieu des joncs agités. Les jeunes
filles tremblaient. La lune, qui avait monté dans le ciel, se couvrait
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comme le prétendait Muirland, par les pointes d'un jonc épineux, mais
que le bras de la jeune fille portait réellement l'empreinte de la
griffe aiguë du spunkie. On reconnut aussi d'une seule voix que Maillie
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aussi d'une seule voix que Maillie
était menacée par cette expérience d'avoir plus tard un mari jaloux. Le
fermier veuf avait bu, je crois, un peu plus que de raison.
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ne demande pas une continuelle surveillance? Je ne dormais pas la nuit,
je ne la quittais pas pendant le jour entier; je ne fermais pas l'oeil
un instant. Les affaires de ma ferme allaient mal; tout dépérissait.
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tout dépérissait.
Tuilzie elle-même languissait sous mes yeux. A cinq millions de diables
le mariage!»
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skelpies ou esprits des eaux; la jument de Muirland, sa petite jument
des Highlands, à la queue noire et au blanc poitrail, hennissait de
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toute sa force, ce qui est toujours signe qu'un mauvais esprit est
voisin. Le vent fraîchissait; les tiges des joncs balancés rendaient
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A la fin, personne ne voulant saisir le miroir, Jock Muirland s'en
empara. «Je vais vous donner l'exemple.» Alors il prit sans hésiter
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Alors il prit sans hésiter
la glace fatale; la chandelle fut allumée, et il répéta bravement
l'incantation.
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Muirland couché sur le gazon. Les spunkies et leurs acolytes revenaient
en foule, et l'orage qui se préparait dans l'air mêlait à leur
chant surnaturel ce long sifflement que les Écossais désignent si
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/121]]==
si
pittoresquement sous le nom de ''Sugh''. Muirland, en se relevant, regarda
encore par-dessus son épaule: toujours la même figure. Elle souriait au
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force terrible; et par des ruades fréquentes elle annonçait la part
qu'elle prenait à la terreur de son pauvre maître. Le spunkie (ce
devait être un de ces habitans des joncs de la Doon qui persécutait le
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le
fermier), toutes les fois que Muirland se retournait, fixait sur lui
deux yeux flamboyans, d'un bleu profond, sur lesquels aucun cil ne
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par la violence de l'orage. Les lueurs rapides de l'éclair
disparaissaient, dévorées par les nues ténébreuses qui se refermaient
sur elle
sur elles: de longs, profonds et lourds mugissemens en sortaient. Pauvre
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sur elless: de longs, profonds et lourds mugissemens en sortaient. Pauvre
Muirland! ton bonnet bleu écossais, bariolé de rouge, tomba, et tu
n'osas pas te retourner pour le ramasser. La tempête redoublait de
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Vous imaginez la profonde terreur du malheureux Muirland.
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«Épouse-moi,» répétait le spunkie.
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que l'imagination du peintre et du poète ont rêvées se pressaient,
couraient, volaient, se balançaient, se traînaient, se contournaient en
mille étranges façons. Les stalles des chanoines étaient remplies de
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façons. Les stalles des chanoines étaient remplies de
personnages graves qui avaient conservé les costumes de leur état. Mais
sur leurs aumusses on voyait se dessiner des mains de squelettes, et de
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démoniaque n'avait pas soulevé le coin de leur robe blanche; et plus de
cinquante spunkies, les ailes étendues ou repliées, dansant ou en repos.
Dans les niches des saints symétriquement rangées autour de la nef
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symétriquement rangées autour de la nef
étaient des cercueils ouverts, où le mort, sur son linceul blanc,
apparaissait tenant en main le cierge funéraire. Quant aux reliques
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infernaux devenaient plus bruyans; les spunkies chargés du corps de
ballet tournaient plus rapidement dans leur ronde infernale; les
cornemuses criaient, beuglaient, hurlaient et sifflaient avec une
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beuglaient, hurlaient et sifflaient avec une
véhémence nouvelle. Muirland détourna la tête pour examiner cette fatale
épaule sur laquelle un hôte incommode avait fait élection de domicile.
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l'entouraient. Le squelette qui parodiait la messe prit de ses doigts
crochus la main de Muirland et l'unit à celle de la jeune fille.
Muirland crut sentir alors dans l'étreinte de cette bizarre fiancée la
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de cette bizarre fiancée la
froide morsure que le peuple attribue aux griffes d'acier du spunkie.
C'en était trop pour lui; il ferma les yeux et défaillit. A demi vaincu
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celle qu'il avait choisie sans s'en douter, et qui était devenue
mistriss Muirlaud. C'était le matin. Qu'elle était jolie! quelle douce
lumière nageait dans ces regards prolongés! quel éclat dans ces yeux!d
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ans ces yeux!
Cependant Muirland était frappé de la lueur bizarre qui émanait de ces
regards mêmes. Il s'approcha; chose étrange! sa femme, à ce qu'il pensa
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bientôt il se conduirait mieux avec sa femme, car elle était jolie,
douce et bonne ménagère.
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/130]]==
 
«Mais elle n'a pas de paupières!» s'écriait Muirland.
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ces rayons ardens, il se lève en sursaut et voit les yeux éclatans de sa
femme tendrement fixés sur lui.
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/131]]==
 
«Diable! s'écria-t-il, mon sommeil, en effet, est une injure à sa
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«Jock, lui dit-elle, je vous aime autant que vous aimiez Tuilzie; toutes
les jeunes filles des environs me portent envie: aussi prenez-y garde,
mon ami, je serai jalouse, je vous surveillerai de près.» Les baisers de
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Les baisers de
Muirland arrêtèrent ces paroles; cependant les nuits se succédèrent, et
au milieu de chaque nuit les yeux éclatans de Spellie arrachaient le
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«Elle n'a pas de paupières, elle ne dort pas! répéta-t-il.
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— Je ne me lasse pas de te voir, reprit Spellie, et je te surveillerai
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appellent du nom de jalousie, il se trouvait placé sous l'inquisition
physique et inéluctable d'un oeil qui ne se fermait jamais: c'était
encore la jalousie, mais transformée en image palpable, l'inquisition
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mais transformée en image palpable, l'inquisition
devenue type. Il laissa sa ferme, quitta ses domaines, passa la mer et
s'enfonça dans les forêts de l'Amérique septentrionale, où beaucoup de
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prunelle n'était plus auprès de lui, ne le pénétrait, ne le dévorait pas
de ses clartés insupportables, et il se rendormait heureux.
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Les Narraghansetts, tribu voisine de son habitation, avaient pris pour
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du vieillard: l'une d'elles, fort jolie, âgée à peine de seize ans,
pleurait en s'acquittant de cet office. Le bon sens de l'Écossais lui
fit bientôt
fit bientôt reconnaître que tout cet appareil médical n'aboutirait qu'au
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fit bientôt reconnaître que tout cet appareil médical n'aboutirait qu'au
meurtre de Massasoit; en sa qualité d'Européen et de blanc il passait
pour médecin inné. Il profita de l'autorité que ce titre lui donnait,
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hurlemens de nos Indiens et leurs danses recommencèrent, mais ces hymnes
sauvages n'exprimaient plus que la gratitude et la joie. Massasoit
fit asseoir Jock sur sa hutte, lui donna son calumet à fumer, et lui
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calumet à fumer, et lui
présenta sa fille, Anauket, la plus jeune et la plus jolie de celles que
Muirland avait vues dans la cabane.
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était magnifique; les rives de ce beau fleuve offraient aux amans des
points de vue enchanteurs.
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/138]]==
 
Jock avait fait bonne chasse. Une pintade aux ailes éclatantes frappa
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jalousie accablait déjà Muirland de justes reproches. Il courut vers le
rivage, poursuivi par l'oeil sans paupière, vit l'onde claire et pure
 
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/139]]==
de l'Ohio, et s'y précipita dans sa terreur. Telle fut la fin de Jock
Muirland; elle se retrouve consacrée dans une légende écossaise, les
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===Notes===
<references />
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/140]]==
 
==[[Page:Balzac, Chasles, Rabou - Contes bruns, 1832.djvu/141]]==
 
 
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