« Traité de la nature, de la culture et de l’utilité des pommes de terre » : différence entre les versions

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4°. Qu'à ceux qui ne ſe nourriſſoient pendant tout l'hyver que de pommes de terre, prenant peu d'exercice, on remarquoit contre le printemps un teint pâle & blême, qui difparoiſſoit en Eté : je remarquai d'abord, que, le fait portoit d'abord ſa ſolution. les pommes de terre ſont d'une digeſtion difficile, en ſ'en empliſſant ſans moderation, & ſans prendre d'exercice, c'eſt pourquoi en reprenant celui-ci, tout difparoiſſoit, Il y a vingt ans, que dans un village de mon reſſort, un homme & une femme, par épargne, ne ſe nourriſſoient que de pain de pures geſſes ; ils en devinrent paralitiques, à paſſer toute leur vie au lit; les geſſes ne ſont pourtant qu'indigeſtes & non venimeuſes
 
En général on donne les pommes de terre pour difficiles à digerer, ſans diſtinguer : l'uſage immoderé des alimens regardés comme les plus ſains, eſt dangereux, & à la longue, mortel : d'autres qui les regardent comme favorables aux eſtomacs foibles, ne diſtinguent pas non plus ; les pommes de terre, contiennent beaucoup d'acides, nombre d'eſtomacs foibles en manquent ; elles peuvent donc leur être ſalutaires, priſes avec moderation. Un-très célèbre Medecin les a conſeillées à une perſonne qui a un eſtomac foible, contre les douleurs des nerfs ; il les auroit peut- être deffendues à une autre qui l'auroit eu fort ; tant les conſtitutions & les circonftances ſont differentes : il ſuffit qu'elle ſoyent ſaines. Ce que nous avons dit des Iralandis, & le témoignagediffe-
 
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==[[Page:Engel - Traité de la nature, de la culture, et de l'utilité des pommes de terre, 1771.djvu/72]]==
rentes : il ſuffit qu'elle ſoyent ſaines. Ce que nous avons dit des Iralandis, & le témoignage de tant de milliers de perſonnes, n'en laiſſent pas douter. Un Ecrivain dit, dans une feuille périodique, que les Irlandois jouiſſent d'une ſanté, ſans être ſujets au ſcorbut & autres maladies, que ceux qui mangent ailleurs un pain groſſier, éprouvent. Il ne peut l'attribuer qu'aux pommes de terre, qui ſont leur nourriture unique.
 
''Deffauts''. Il n'y a rien ſous le ciel qui n'en ait ; encore ceux qu'on leur attribue leur ſont pouer la plu part communs avec d'autres plantes.
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Les hannetons, les chryſalides, nommés vercoi ou ver de bled, parce qu'ilss'attaquent le plus aux bleds, y font auſſi du mal certaines années, mais le ravage n'y eſt pas à beaucoup près auſſi conſiderable que vis-à-vis d'autres plantes, qui ſouvent en ſont entierement détruites, au lieu que le volume des pommes de terre eſt conſiderable, la diminution ne l'eſt pas ; d'ailleurs ce dégât même en prouve la ſalubrité ; tous ces inſectes n'attaquant rien que ce qui forme une nourriture ſaine.
 
L'acide qu'on attribue aux pommes de terre eſt encore un deffaut dont on les accuſe ;

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Cependant, quoique l'uſage immodéré puiſſe le rendre mal ſain, cet acide n'eſt pas un deffaut : ſi tous les alimens en manquoient, la ſanté s'en trouveroit mal. Il s'agit toujours de tant de circonſtances, qu'on ne peut conſeiller, ni deffendre un aliment ſans aucune reſtriction.
 
Enfin en examinant tout ſans prévention, & ſous toutes les formes, on trouvera qu'il n'y a aucune plante pour aliment, à qui on puiſſe attribuer moins de deffauts,