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<section begin=s1/>avait le plaisir extrême de le voir jaloux du chevalier de Bonnivet. C'était ce sentiment fortuné qui expliquait d'une manière si heureuse pour elle son apparente indifférence des jours précédents. Mmes d'Aumale et de Bonnivet, qu'on avait réveillées malgré les ordres de Mme de Malivert, ne vinrent que fort tard et tout le monde alla se coucher au petit jour.<section end=s1/>
<section begin="s1"/>avait le plaisir extrême de le voir jaloux du chevalier de Bonnivet. C’était ce sentiment fortuné qui expliquait d’une manière si heureuse pour elle son apparente indifférence des jours précédents. Mesdames d’Aumale et de Bonnivet, qu’on avait réveillées malgré les ordres de madame de Malivert, ne vinrent que fort tard et tout le monde alla se coucher au petit jour.
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{{t2|XXVIII}}
This is the state of man; to-day he puts forth



{{épigraphe|
<poem class="lang-en" lang="en">
This is the state of man ; to-day he puts forth
The tender leaves of hope, to-morrow blossoms,
The tender leaves of hope, to-morrow blossoms,
And bears his blushing honours thick upon him ;
The third day, comes a frost, a killing frost ;
And then he falls see his character.</poem>
|marge=30}}
{{d|''King Henry III'', act. III.|3|fs=90}}


And bears his blushing honours thick upon him.

The third day, comes a frost, a killing frost;

And then he falls - see his character.


King Henry VIII 384, art. III.


Dès le lendemain de fort bonne heure, Mme de Malivert vint à Paris proposer à son mari le mariage d'Octave. Il batailla pendant toute la journée; "ce n'est pas, disait le marquis, que je ne m'attende depuis longtemps à cette fâcheuse proposition. C'est à tort que je ferais l'étonné. Mlle de Zohiloff ne manque pas absolument de fortune, j'en conviens, ses oncles russes sont morts fort à propos pour elle. Mais cette fortune n'excède pas ce que nous pourrions trouver ailleurs, et ce qui est de la plus grande conséquence pour mon fils, il n'y a pas de famille dans cette alliance; je n'y vois qu'une funeste analogie de caractères. Octave n'a pas assez de parents dans la société, et sa manière d'être tout en dedans ne lui donne pas d'amis. Il sera pair après son cousin<section end=s2/>
Dès le lendemain de fort bonne heure, madame de Malivert vint à Paris proposer à son mari le mariage d’Octave. Il batailla pendant toute la journée ; ce n’est pas, disait le marquis, que je ne m’attende depuis longtemps à cette fâcheuse proposition. C’est à tort que je ferais l’étonné. — Mademoiselle de Zohiloff ne manque pas absolument de fortune, j’en conviens, ses oncles russes sont morts fort à propos pour elle. Mais cette fortune n’excède pas ce que nous pourrions trouver ailleurs, et ce qui est de la plus grande conséquence pour mon fils, il n’y a pas de famille dans cette alliance ; je n’y vois qu’une funeste analogie de caractères. Octave n’a pas assez de parents dans la société, et sa manière d’être tout en dedans ne lui donne pas d’amis. Il sera Pair après son cousin<section end="s2"/>