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par un principe de religion ou de politique, approuva des mesures si salutaires : il écrivit même au sénat pour lui reprocher sa lenteur<ref>On s’imaginerait, dit-il, que vous êtes assemblés dans une église chrétienne, non dans le temple de tous les dieux.</ref>. Le prince offre, dans sa lettre, de fournir à tous les frais des sacrifices, et de donner tous les animaux, tous les captifs que les dieux exigeraient : malgré ces promesses magnifiques, il ne paraît pas qu’aucune victime humaine ait expié de son sang les fautes du peuple romain.
par un principe de religion ou de politique, approuva
<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Ann. 271. 11 janvier.}}</span>Les oracles de la [[:w:Sibylle|Sibylle]] prescrivirent des cérémonies moins cruelles ; elles consistaient en processions de prêtres revêtus de robes blanches, en chœurs de jeunes garçons et de vierges, en [[:w:lustration|lustrations]] de la ville et des campagnes voisines, en sacrifices dont l’influence pût arrêter les Barbares, et les empêcher de passer le terrain mystérieux où ils avaient été célébrés. Ces pratiques superstitieuses, quelque puériles qu’elles pussent être, ne furent pas inutiles au succès de la guerre ; et si dans la bataille décisive de Fano, les Allemands crurent voir une armée de spectres, combattant pour [[:w:Aurélien (empereur romain)|Aurélien]], ces alliés imaginaires fournirent au prince un secours bien réel et bien considérable<ref>[[:w:Flavius Vopiscus|Vopiscus]] ([[:w:Histoire Auguste|''Hist. Aug.'']], p. 215, 216) donne un long détail de ces cérémonies, tiré des registres du sénat.</ref>.
des mesures si salutaires : il écrivit même au sénat
pour lui reprocher sa lenteur<ref>On s’imaginerait, dit-il, que vous êtes assemblés dans une église chrétienne, non dans le temple de tous les dieux.</ref>. Le prince offre,
dans sa lettre, de fournir à tous les frais des sacrifices,
et de donner tous les animaux, tous les captifs que
les dieux exigeraient : malgré ces promesses magnifiques, il ne paraît pas qu’aucune victime humaine
ait expié de son sang les fautes du peuple romain.
<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Ann. 271. 11 janvier.}}</span>Les oracles de la [[:w:Sibylle|Sibylle]] prescrivirent des cérémonies
moins cruelles ; elles consistaient en processions de
prêtres revêtus de robes blanches, en chœurs de
jeunes garçons et de vierges, en [[:w:lustration|lustrations]] de la
ville et des campagnes voisines, en sacrifices dont
l’influence pût arrêter les Barbares, et les empêcher
de passer le terrain mystérieux où ils avaient été
célébrés. Ces pratiques superstitieuses, quelque
puériles qu’elles pussent être, ne furent pas inutiles
au succès de la guerre ; et si dans la bataille décisive
de Fano, les Allemands crurent voir une armée de
spectres, combattant pour [[:w:Aurélien (empereur romain)|Aurélien]], ces alliés imaginaires fournirent au prince un secours bien réel et
bien considérable<ref>[[:w:Flavius Vopiscus|Vopiscus]] ([[:w:Histoire Auguste|''Hist. Aug.'']], p. 215, 216) donne un long détail de ces cérémonies, tiré des registres du sénat.</ref>.


<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Fortifications de Rome.}}</span>{{ancre|ch 11.21}}Malgré la confiance que les Romains pouvaient
<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Fortifications de Rome.}}</span>{{ancre|ch 11.21}}Malgré la confiance que les Romains pouvaient avoir dans ces remparts fantastiques, l’expérience du passé et la crainte de l’avenir les engagèrent à construire des fortifications réelles et d’une nature
avoir dans ces remparts fantastiques, l’expérience
du passé et la crainte de l’avenir les engagèrent à
construire des fortifications réelles et d’une nature