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avoir sauvé un empire prêt à s’écrouler, et dont la
avoir sauvé un empire prêt à s’écrouler, et dont la ruine, si nous ne nous hâtons de la prévenir, écrasera l’armée et le peuple. »
ruine, si nous ne nous hâtons de la prévenir, écrasera l’armée et le peuple. »


<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Les Goths envahissent l’empire. An 269.}}</span>{{ancre|ch 11.7}}Les diverses tribus de la [[:w:Germanie|Germanie]] et de la [[:w:Sarmates|Sarmatie]], qui combattaient sous les étendards des Goths, avaient déjà rassemblé un armement plus formidable qu’aucun de ceux que l’on eût vu jusque-là sortir du [[:w:Mer Noire|Pont-Euxin]]. Sur les rives du [[:w:Dniestr|Niester]], un des grands fleuves qui se jettent dans cette mer, ces Barbares construisirent une flotte de deux mille ou même de six mille voiles<ref>L’[[:w:Histoire Auguste|''Histoire Auguste'']] rapporte le plus petit nombre ; [[:w:Jean Zonaras|Zonare]] le plus grand ; l’imagination vive de M. de [[:w:Montesquieu|Montesquieu]] lui a fait donner la préférence à ce dernier auteur.</ref>. Ce nombre, tout incroyable qu’il paraît, n’aurait pu suffire pour transporter leur prétendue armée de trois cent vingt mille hommes. Quelle qu’ait été la force réelle des Goths, la vigueur de leurs efforts et le succès de leur expédition ne répondirent pas à la grandeur de leurs préparatifs. En traversant le Bosphore, leurs pilotes, sans expérience, furent emportés par la rapidité du courant ; et l’entassement de cette multitude de vaisseaux dans un canal étroit, causa la perte d’un assez grand nombre qui se brisèrent l’un contre l’autre, ou échouèrent sur le rivage. Les Barbares firent des descentes sur différentes côtes de l’Europe et de l’Asie ; mais le pays ouvert avait déjà été dévasté ; et lorsqu’ils se présentèrent devant des villes fortifiées, ils furent repoussés honteusement et avec perte. Un esprit de
<span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text=Les Goths envahissent l’empire. An 269.}}</span>{{ancre|ch 11.7}}Les diverses tribus de la [[:w:Germanie|Germanie]] et de la [[:w:Sarmates|Sarmatie]], qui combattaient sous les étendards des Goths,
avaient déjà rassemblé un armement plus formidable
qu’aucun de ceux que l’on eût vu jusque-là sortir du
[[:w:Mer Noire|Pont-Euxin]]. Sur les rives du [[:w:Dniestr|Niester]], un des grands
fleuves qui se jettent dans cette mer, ces Barbares
construisirent une flotte de deux mille ou même de
six mille voiles<ref>L’[[:w:Histoire Auguste|''Histoire Auguste'']] rapporte le plus petit nombre ; [[:w:Jean Zonaras|Zonare]] le plus grand ; l’imagination vive de M. de [[:w:Montesquieu|Montesquieu]] lui a fait donner la préférence à ce dernier auteur.</ref>. Ce nombre, tout incroyable qu’il
paraît, n’aurait pu suffire pour transporter leur prétendue armée de trois cent vingt mille hommes.
Quelle qu’ait été la force réelle des Goths, la vigueur
de leurs efforts et le succès de leur expédition ne répondirent pas à la grandeur de leurs préparatifs. En
traversant le Bosphore, leurs pilotes, sans expérience,
furent emportés par la rapidité du courant ; et l’entassement de cette multitude de vaisseaux dans un
canal étroit, causa la perte d’un assez grand nombre
qui se brisèrent l’un contre l’autre, ou échouèrent
sur le rivage. Les Barbares firent des descentes sur
différentes côtes de l’Europe et de l’Asie ; mais le
pays ouvert avait déjà été dévasté ; et lorsqu’ils se
présentèrent devant des villes fortifiées, ils furent
repoussés honteusement et avec perte. Un esprit de