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faveur du souverain peut donner la puissance, mais que l’estime du peuple confère seule l’autorité, [[:w:Dèce|Dèce]] abandonna le choix d’un censeur au libre suffrage du sénat. <span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text={{corr|An|Ann.}} 251, 27 octobre.}}</span>Les voix unanimes, ou plutôt les acclamations de l’assemblée, nommèrent [[:w:Valérien|Valérien]] comme le plus digne de remplir cet auguste emploi. Ce vertueux citoyen, qui fut depuis revêtu de la pourpre, servait alors avec distinction dans les troupes. Dès que l’empereur eut appris son élection, il assembla dans son camp un conseil général, et avant de donner l’investiture au nouveau censeur, il crut devoir lui rappeler la difficulté et l’importance de sa charge. « Heureux Valérien, dit le prince à son illustre sujet, heureux d’avoir mérité l’approbation du sénat et de la république ! acceptez la censure, et réformez les mœurs du genre humain. Vous choisirez parmi les sénateurs ceux qui méritent de conserver leur rang dans cette auguste assemblée. L’ordre équestre vous devra le rétablissement de son ancienne splendeur. En augmentant les revenus de l’état, songez à diminuer les charges publiques. Partagez en plusieurs classes régulières la multitude confuse des citoyens. Que la puissance militaire, les richesses, les vertus et les ressources de Rome, soient l’objet constant de votre attention. Vos décisions auront force de loi. L’armée, le palais, les ministres de la justice, les grands {{tiret|offi|ciers}}<ref follow=p116>de [[:w:Trajan|Trajan]] ne lui permit pas d’accepter un honneur dont il était digne, et son exemple fut une loi pour les [[:w:Antonins (Rome)|Antonins]]. ''Voy''. le ''Panégyrique'' de [[:w:Pline l'Ancien|Pline]], c. 45 et 60.</ref>
faveur du souverain peut donner la puissance, mais
que l’estime du peuple confère seule l’autorité, [[:w:Dèce|Dèce]]
abandonna le choix d’un censeur au libre suffrage du
sénat. <span class="ws-noexport">{{Notedemarge|marge=right|largeur=50|taille=80%|text={{corr|An|Ann.}} 251, 27 octobre.}}</span>Les voix unanimes, ou plutôt les acclamations
de l’assemblée, nommèrent [[:w:Valérien|Valérien]] comme le plus
digne de remplir cet auguste emploi. Ce vertueux
citoyen, qui fut depuis revêtu de la pourpre, servait
alors avec distinction dans les troupes. Dès que l’empereur eut appris son élection, il assembla dans son
camp un conseil général, et avant de donner l’investiture au nouveau censeur, il crut devoir lui rappeler
la difficulté et l’importance de sa charge. « Heureux
Valérien, dit le prince à son illustre sujet, heureux
d’avoir mérité l’approbation du sénat et de la république ! acceptez la censure, et réformez les mœurs
du genre humain. Vous choisirez parmi les sénateurs
ceux qui méritent de conserver leur rang dans cette
auguste assemblée. L’ordre équestre vous devra le
rétablissement de son ancienne splendeur. En augmentant les revenus de l’état, songez à diminuer les
charges publiques. Partagez en plusieurs classes régulières la multitude confuse des citoyens. Que la
puissance militaire, les richesses, les vertus et les
ressources de Rome, soient l’objet constant de votre
attention. Vos décisions auront force de loi. L’armée,
le palais, les ministres de la justice, les grands {{tiret|offi|ciers}}<ref follow=p116>de [[:w:Trajan|Trajan]] ne lui permit pas d’accepter un honneur dont il était digne, et son exemple fut une loi pour les [[:w:Antonins (Rome)|Antonins]]. ''Voy''. le ''Panégyrique'' de [[:w:Pline l'Ancien|Pline]], c. 45 et 60.</ref>