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la sûreté de tout un pays. L’évêque de Margus, qui n’aspirait point à la couronne du martyre, soupçonna leur dessein, et résolut de le prévenir. Il osa traiter avec les princes des [[:w:Huns|Huns]], s’assura, par des sermens solennels, de son pardon et d’une récompense, posta secrètement un corps nombreux de Barbares sur les bords du [[:w:Danube|Danube]], et, à une heure convenue, ouvrit de sa propre main les portes de la ville. Cet avantage, obtenu par une trahison, servit de prélude à des victoires plus honorables et plus décisives. Une ligne de châteaux ou forteresses protégeait les frontières de l’[[:w:Illyrie|Illyrie]], et quoique la plupart ne consistassent que dans une tour défendue par une faible garnison, elles suffisaient ordinairement à repousser ou arrêter les incursions d’ennemis qui manquaient également d’intelligence pour faire un siége régulier, et de patience pour l’entreprendre. |
la sûreté de tout un pays. L’évêque de Margus, qui n’aspirait point à la couronne du martyre, soupçonna leur dessein, et résolut de le prévenir. Il osa traiter avec les princes des [[:w:Huns|Huns]], s’assura, par des sermens solennels, de son pardon et d’une récompense, posta secrètement un corps nombreux de Barbares sur les bords du [[:w:Danube|Danube]], et, à une heure convenue, ouvrit de sa propre main les portes de la ville. Cet avantage, obtenu par une trahison, servit de prélude à des victoires plus honorables et plus décisives. Une ligne de châteaux ou forteresses protégeait les frontières de l’[[:w:Illyrie|Illyrie]], et quoique la plupart ne consistassent que dans une tour défendue par une faible garnison, elles suffisaient ordinairement à repousser ou arrêter les incursions d’ennemis qui manquaient également d’intelligence pour faire un siége régulier, et de patience pour l’entreprendre. |
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{{HdcerEn|Ravage de l’Europe jusqu’à Constantinople. |
{{ancre|ch34.9}}{{HdcerEn|Ravage de l’Europe jusqu’à Constantinople.}}Mais l’effrayante multitude des Huns fit bientôt disparaître ces faibles obstacles<ref>[[:w:Procope de Césarée|Procope]], ''De œdificiis'', l. {{rom|iv|4}}, c. 5. Ces forteresses furent rétablies, fortifiées et agrandies par l’empereur [[:w:Justinien|Justinien]] ; mais détruites bientôt après par les Abares, qui succédérent à la puissance et aux possessions des Huns.</ref> : ils réduisirent en cendres les villes de [[:w:Sirmium|Sirmium]] et de [[:w:Singidunum|Singidunum]], de [[:w:Ratiaria|Ratiaria]] et de [[:w:Marcianopolis|Marcianopolis]], de [[:w:Niš|Naissus]] et de [[:w:Sardica|Sardica]] ; des miriades de Barbares, conduits par [[:w:Attila|Attila]], envahirent, occupèrent et ravagèrent à la fois toute la largeur de l’Europe, dans un espace d’environ cinq cents milles, depuis le [[:w:Mer Noire|Pont-Euxin]] jusqu’à la [[:w:mer Adriatique|mer Adriatique]]. Cependant ce danger pressant ne |