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{{Centré|'''Victor Egger'''}}
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{{Centré|(1848-1909).}}
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M. Victor Egger, professeur à la Sorbonne,
M. Victor Egger, professeur à la Sorbonne,
où il occupait la chaire de « Philosophie
où il occupait la chaire de « Philosophie
et Psychologie » est mort, le
et Psychologie » est mort, le
19 février dernier, après une courte maladie,
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à l’âge de soixante et un ans. Fils de
à l’âge de soixante et un ans. Fils de
l’éminent helléniste Emile Egger (qui fut
l’éminent helléniste Emile Egger (qui fut
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restés épars dans divers recueils : ''La naissance des habitudes, Observations sur le Sommeil, Les principes psychologiques de la certitude scientifique'', dans les ''Annales de la Faculté des Lettres de Bordeaux'' ; — ''La physiologie cérébrale et la psychologie'', dans la ''Revue des Deux Mondes'' ; cet article fut suivi d’une assez
restés épars dans divers recueils : ''La naissance des habitudes, Observations sur le Sommeil, Les principes psychologiques de la certitude scientifique'', dans les ''Annales de la Faculté des Lettres de Bordeaux'' ; — ''La physiologie cérébrale et la psychologie'', dans la ''Revue des Deux Mondes'' ; cet article fut suivi d’une assez
longue discussion avec M. Charles Richet
longue discussion avec M. Charles Richet
dans la ''Revue philosophique'' ; — ''Science ancienne et science moderne'',
dans la
''Revue internationale de l’enseignement'' ;
''Intelligence et conscience'', dans la ''Critique philosophique'' ;
— ''Jugement et ressemblance, Compréhension et contiguïté, Le Moi des mourants, Le souvenir dans les rêves, La durée apparente des rêves, Un document inédit sur les manuscrits de Descartes'', dans la ''Revue philosophique''.
Mais son œuvre la plus complète est le
Cours de philosophie professé à la Sorbonne,
et dont quarante leçons ont été
publiées par la ''Revue des cours et conférences''
sous ce titre : ''Les lois générales de l’âme''.
Il constitue l’exposé d’une doctrine
de psychologie très cohérente, dont
un résumé paraîtra dans la prochaine
''Année philosophique''.


Observateur pénétrant de la vie intérieure,
dont il avait appris par une attention
constante à saisir et à noter les
moindres mouvements, il arrivait souvent
à la profondeur par la précision et la
finesse de l’analyse. Il se mouvait avec
sûreté au milieu des questions les plus
abstraites et les plus subtiles, sans jamais
pousser cette subtilité jusqu’au point où
il eût été obscur pour lui-même. Et il
n’était pas rare, surtout dans sa conversation,
qu’une pointe d’humour très personnel
vint égayer et éclairer les questions
les plus abstruses. Il avait à son service,




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pour exprimer la complexité mobile des ̃̃ :

faits psychiques, une langue pleine de ; ]

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écrivain nombreuses et instructives ont
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été ses contributions au Vocabulaire de la
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Société de philosophie. C’est un grand ̃
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regret pour ceux qui l’ont connu que sa
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i santé, depuis longtemps atteinte, ne lui -"j
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ait pas permis de laisser un témoignage
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i plus complet de tout ce qu’avaient d’origit
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