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Quatre lignes insérées dans le ''Moniteur'', deux jours avant la séance
Quatre lignes insérées dans le ''Moniteur'', deux jours avant la séance royale, contenaient le passage le plus important du discours de la couronne : « la France a accepté la médiation de l’Angleterre, proposée par lord Granville au nom du gouvernement britannique. » Nous avions déjà parlé de la proposition officieuse de lord Granville au duc de Broglie. Avant de la convertir en proposition officielle, et surtout de la divulguer, quelques doyens de la diplomatie, et M. de Talleyrand particulièrement, dit-on, pensaient qu’il était convenable que cette médiation bienveillante eût, été proposée au gouvernement des États-Unis et acceptée définitivement. Que deviendrait, en effet, la proposition de l’Angleterre, si les chambres américaines s’en tenaient, comme il se peut, aux termes du traité ? Certes, l’empressement de la France à accepter l’intervention d’une puissance amie ne lui sera pas compté pour un acte de lâcheté ; mais ce n’est pas de l’empressement, c’est de la précipitation, que décèle cette hâtive insertion au ''Moniteur'', et il est bien permis d’y voir, comme on l’a fait, un autre motif que celui d’apaiser nos différends avec le gouvernement américain.
royale, contenaient le passage le plus important du discours de la couronne :
« la France a accepté la médiation de l’Angleterre, proposée par
lord Granville au nom du gouvernement britannique. » Nous avions déjà
parlé de la proposition officieuse de lord Granville au duc de Broglie.
Avant de la convertir en proposition officielle, et surtout de la divulguer,
quelques doyens de la diplomatie, et M. de Talleyrand particulièrement,
dit-on, pensaient qu’il était convenable que cette médiation bienveillante
eût, été proposée au gouvernement des États-Unis et acceptée définitivement.
Que deviendrait, en effet, la proposition de l’Angleterre, si les
chambres américaines s’en tenaient, comme il se peut, aux termes du
traité ? Certes, l’empressement de la France à accepter l’intervention
d’une puissance amie ne lui sera pas compté pour un acte de lâcheté ;
mais ce n’est pas de l’empressement, c’est de la précipitation, que décèle
cette hâtive insertion au ''Moniteur'', et il est bien permis d’y voir, comme
on l’a fait, un autre motif que celui d’apaiser nos différends avec le gouvernement
américain.


Ne fallait-il pas ouvrir la session ? Le ministère tenait à se présenter devant les chambres, à la fois en conquérant et en pacificateur ! Tout le
Ne fallait-il pas ouvrir la session ? Le ministère tenait à se présenter
devant les chambres, à la fois en conquérant et en pacificateur ! Tout le
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