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m Rezonville
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D’un trot vif, les officiers porteurs de l’ordre s’éloignèrent, à la recherche des commandans de corps. Du Breuil, désemparé, regardait disparaître sur la route de Doncourt l’alezan de Décherac, envoyé à Vernéville. Il restait morne, ne se consolait pas du temps perdu… Borny, d’abord ! qui retardait la retraite d’un jour, puis ce stupide encombrement, qui en gâchait encore deux… Et ces renseignemens opposés ? Lesquels croire ? Un obscur espoir, né de son désir, lui fit accepter de préférence les derniers : l’armée allemande, évidemment, ne pouvait nous avoir ainsi gagnés de vitesse. Elle était encore loin. Nous n’avions devant nous que des reconnaissances.
D’un trot vif, les officiers porteurs de l’ordre s’éloignèrent, à la recherche des commandans de corps. Du Breuil, désemparé, regardait disparaître sur la route de Doncourt l’alezan de Décherac, envoyé à Vernéville. Il restait morne, ne se consolait pas du temps perdu… Borny, d’abord ! qui retardait la retraite d’un jour, puis ce stupide encombrement, qui en gâchait encore deux… Et ces renseignemens opposés ? Lesquels croire ? Un obscur espoir, né de son désir, lui fit accepter de préférence les derniers : l’armée allemande, évidemment, ne pouvait nous avoir ainsi gagnés de vitesse. Elle était encore loin. Nous n’avions devant nous que des reconnaissances.


Brumeux jusque-là, le temps se levait. Un clair soleil dora le village. Il profita de son loisir pour écrire une lettre à son père. Il venait de la porter au fourgon de la poste, quand, soudain le canon tonna… Les chevaux sellés en hâte… un galop furieux jusqu’à la maison de Bazaine, et tout l’état-major groupé autour du maréchal voyait à une allure vertigineuse dévaler sur la route de Bezonville une trombe de voitures. Elles roulaient éperdues, dans un vent de panique. Les conducteurs affolés fouaillaient leurs bêtes à tour de bras. Ils passèrent à travers un nuage de poussière, en poussant des cris inarticulés ; puis des dragons, ivres de peur, tête nue, sur des chevaux à poil, parurent.
Brumeux jusque-là, le temps se levait. Un clair soleil dora le village. Il profita de son loisir pour écrire une lettre à son père. Il venait de la porter au fourgon de la poste, quand, soudain le canon tonna… Les chevaux sellés en hâte… un galop furieux jusqu’à la maison de Bazaine, et tout l’état-major groupé autour du maréchal voyait à une allure vertigineuse dévaler sur la route de Rezonville une trombe de voitures. Elles roulaient éperdues, dans un vent de panique. Les conducteurs affolés fouaillaient leurs bêtes à tour de bras. Ils passèrent à travers un nuage de poussière, en poussant des cris inarticulés ; puis des dragons, ivres de peur, tête nue, sur des chevaux à poil, parurent.


La division de Forton venait d’être surprise à l’abreuvoir. Une grande bataille s’engageait.
La division de Forton venait d’être surprise à l’abreuvoir. Une grande bataille s’engageait.