« La Fille du tambour-major » : différence entre les versions

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{{réplique|LES CHŒURS.}}
::Chut ! chut ! il faut de la prudence,
::Cachons jusqu’au bruit de nos pas,
{{didascalie|A Clampas.}}
::Nous vous écoutons en silence,
::Parlez, Clampas… parlez bien bas !
 
{{réplique|CLAMPAS}}{{didascalie|, mystérieusement.}}
::Personne ne peut nous entendre ?
::Personne ne peut nous surprendre ?
 
{{réplique|LES CHŒURS.}}
::Non, personne… pas de danger !
 
{{réplique|CLAMPAS.}}
::Vous êtes de bons patriotes ?
::Des ennemis de nos despotes ?
 
{{réplique|LES CHŒURS.}}
::Oui… nous détestons l’étranger !
 
{{réplique|CLAMPAS}}{{didascalie|, pendant que la musique continue à l’orchestre. —Montrant la caisse.}}
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{{réplique|CLAMPAS}}{{didascalie|, faisant entrer Claudine.}}
::D’abord ma nièce que voilà,
::Française et de plus cantinière.
 
{{réplique|LE CHŒUR.}}
::Est-il vrai ?
 
{{réplique|CLAUDINE}}{{didascalie|, entrant et leur donnant des poignées de mains.}}
::::Si ça peut vous plaire !
 
{{réplique|CLAMPAS}}{{didascalie|, faisant entrer Robert.}}
::De plus, un brave lieutenant,
::Officier du mêm’ régiment :
::Monsieur Robert !…
{{didascalie|A Robert.}}
::::Soyez sans crainte,
::Vous pouvez répondre à l’étreinte.
 
{{didascalie|Robert serre les mains que l’on tend vers lui.}}
 
{{réplique|LES CHŒURS}}{{didascalie|, à Robert et Claudine.}}
::Mais comment êtes-vous ici ?
 
{{réplique|CLAUDINE.}}
::L’histoire est simple.
 
{{réplique|ROBERT.}}
::::Et la voici…
 
{{réplique|CLAMPAS}}{{didascalie|, aux chœurs.}}
::Attendez !… l’idée est nouvelle.
::Par prudence faisons semblant
::De danser une tarentelle
:::En l’écoutant !
 
{{didascalie|On prend des tambours de basque et on fait semblant de danser pendant que Robert raconte.}}
 
{{réplique|ROBERT.}}
::Nous étions à Novare
::Logés dans un château,
::Voilà qu’sans crier gare,
::::Subito,
::Jugez de l’équipée,
::Un tas d’seigneurs soudain
::Contre nous met l’épée
::::A la main !
 
::Lors nous nous défendons
::Contre ces escogriffes
::Et nous nous escrimons
::Pour sortir de leurs griffes !
::Ils croyaient à leur gré
::Nous t’nir… je t’en souhaite !
::En bataillon carré
::Nous faisons notr’retraite !
 
::Mais pendant que dans l’ombre
::Nous décampions viv’ment,
::Dans un bois la nuit sombre
::::Nous surprend !
::Fuyant ces bons apôtres,
{{didascalie|Montrant Claudine. }}
::Tous deux nous nous trouvons
::Séparés d’nos trois autres
::::Compagnons !
 
:En vain je crie… en vain j’appelle,
:Rien ne répond à notre voix !
:Claudine et moi, chance cruelle,
:Nous étions seuls dans ce grand bois !
:Mais le matin…
 
{{didascalie|Un sbire ouvre la porte du fond, jette un regard dans la salle puis tourne le dos ; un moment de silence. — Robert reprend.}}
 
:::Voyez l’aventure,
::Voilà qu’un’voiture
:Vient à passer…
 
{{didascalie|Même jeu. — Un moment de silence.}}
 
:::D’vant nous ell’s’arrête,
::Claudin’ lèv’ la tête…
:Deux cris s’échapp’nt…
 
{{didascalie|Même jeu.}}
 
::::Mon oncle !… ma nièce !…
::Deux cris d’allégresse !
:::C’était Clampas !…
 
{{didascalie|A ce moment un des Italiens en sentinelle s’écrie : Une patrouille !… Aussitôt on forme deux groupes adroite et à gauche et les Italiennes cachent Robert et Claudine derrière leurs jupes qu’elles étalent ; entrée de la patrouille de soldats autrichiens conduite par un sergent. — On fait semblant de danser la tarentelle. Le sergent, qui s’est avancé, regarde un moment ce tableau, puis il fait un signe de tête qui veut dire : Tout va bien ! — Il rejoint ses hommes au fond et sort avec eux. — La patrouille s’éloigne. — Robert et Claudine reprennent leurs places.}}
 
{{réplique|ROBERT}}{{didascalie|, reprenant son récit.}}
::Enfin, enfin il nous emmène,
::Et bien cachés à tous les yeux,
::Sans craint’qu’ici l’on nous surprenne,
::Dans Milan nous voilà tous deux !
{{réplique|LES CHŒURS.}}
::Ah ! quel bonheur !… il les emmène
::Et bien cachés à tous les yeux,
::Oui, sans crainte qu’on les surprenne,
::Dans Milan les voilà tous deux !
 
{{réplique|CLAMPAS}}{{didascalie|, aux chœurs.}}
::Et maintenant éloignez-vous…
 
{{réplique|TOUS.}}
::::Eloignons-nous !
{{didascalie|En s’en allant. }}
::Eloignons-nous… de la prudence…
::Soyons discrets… parlons bien bas,
::Le moment de la délivrance
::Peut-être ne tardera pas !
 
{{didascalie|Les chœurs sortent par le fond.}}