« Grands névropathes (Cabanès)/Tome 3/2 » : différence entre les versions

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Est-ce le musicien, le peintre, le comédien ou l’auteur dramatique, que nous vous présentons ? Hoffmann fut, à la fois, tout cela ; mais qu’il ait composé de la musique, qu’il ait peint ou dessiné, qu’il ait dirigé un orchestre ou joué des pièces, son originalité s’est manifestée dans toutes ces directions.
 
La multiplicité de ses occupations témoigne de l’inconstance de son caractère. Chez lui, tout est contraste : enthousiaste et railleur, croyant et sceptique, on n’a pas eu le temps d’essuyer les larmes que la lecture de certaines de ses productions a fait jaillir, qu’on rit aux éclats des bouffonneries dont il entremêle les récits les plus graves ; et c’est pourquoi Hoffmann est lu et compris par les publics les plus divers.
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Les enfants et les femmes lui sont attachés par le côté merveilleux de son œuvre ; ils y retrouvent, par endroits, des fictions prestigieuses, comme celles des ''Mille et une Nuits''. Ces personnages étranges, ces logis bizarres, ces aventures fantastiques plaisent à des imaginations éprises de l’irréel. Quand, plus âgé, plus réfléchi, on revient à Hoffmann, on lui découvre des aspects nouveaux ; on reconnaît que ces plaisanteries outrées, ces extravagances voulues ont un sens symbolique : sous le masque de ses héros, se laisse entrevoir l’âme inquiète, tourmentée, d’un malade d’esprit et de corps.
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« Oui, poète, s’écrie Prosper Alpanus, tu es bien plus parfait que ne l’imaginent la plupart de ceux à qui tu as communiqué tes essais… »
 
Petit et contrefait, Hoffmann gardait rancune à la nature de cette disgrâce physique : n’est-il pas d’observation courante que les nains sont d’une susceptibilité, d’une irritabilité que l’{{
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Corr|exiguité|exiguïté}} de leur taille contribue sans cesse à exaspérer ? Hoffmann n’a pas fait exception à la règle : « Cet atome, toujours agité et tourbillonnant, écrit Arvède Barine, avait l’humeur extrêmement mobile ; il riait, pleurait, se fâchait, se consolait dans la même minute, et le tout avec explosion. »
 
Son tempérament d’artiste entendait ne s’asservir à aucune règle ; mais un bon oncle veillait qui, lui, prétendait bien contrarier ces instincts d’indépendance et de fantaisie.