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ACTE IV
ACTE IV
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bien quelque chose. Pas de danger ! Il doit y avoir
bien quelque chose. Pas de danger ! ''Il'' doit y avoir
pensé. (haut, d’un ton insinuant.) Il ne voudrait pas la
pensé. (''Haut, d’un ton insinuant''.) Il ne voudrait pas la
perte d’un pauvre petit passereau comme moi !
perte d’un pauvre petit passereau comme moi !
Soyons humble et donnons-lui le temps. Abandonnons-nous au Seigneur et faisons bonne contenance. (Bondissant sur ses jambes avec terreur.) Quel est ce
Soyons humble et donnons-lui le temps. Abandonnons-nous au Seigneur et faisons bonne contenance. (''Bondissant sur ses jambes avec terreur''.) Quel est ce
grognement dans les roseaux ? Un lion peut-être !
grognement dans les roseaux ? Un lion peut-être !
(Claquant des dents.) Non ; ce n’était pas un lion. (Se
(''Claquant des dents''.) Non ; ce n’était pas un lion. (''Se
remettant.) Mais si, c’est un lion ! Ces bêtes se
remettant''.) Mais si, c’est un lion ! Ces bêtes se
tiennent à l’écart. C’est qu’il ne fait pas bon de
tiennent à l’écart. C’est qu’il ne fait pas bon de
s’attaquer à son Seigneur et maître ! Elles ont de
s’attaquer à son Seigneur et maître ! Elles ont de
l’instinct et sentent bien qu’il ne faut pas jouer
l’instinct et sentent bien qu’il ne faut pas jouer
avec le feu... N’importe ! Cherchons un arbre. Je
avec le feu... N’importe ! Cherchons un arbre. Je
vois là-bas des palmiers, des acacias. En grimpant sur l’un d’eux, je serai en sûreté. Si seulement je savais quelques cantiques... ! (Il grimpe sur un
vois là-bas des palmiers, des acacias. En grimpant sur l’un d’eux, je serai en sûreté. Si seulement je savais quelques cantiques... ! (''Il grimpe sur un
arbre.) « Le soir ne ressemble pas au matin. » On
arbre''.) « Le soir ne ressemble pas au matin. » On
a souvent médité sur cette profonde sentence.
a souvent médité sur cette profonde sentence.
(Se mettant à l’aise.) Qu’il fait bon de se sentir ainsi
(''Se mettant à l’aise''.) Qu’il fait bon de se sentir ainsi
l’âme haute ! Une noble pensée vaut mieux que
l’âme haute ! Une noble pensée vaut mieux que
toutes les richesses du monde. Fions-nous à Lui.
toutes les richesses du monde. Fions-nous à Lui.
S’il me tend le calice des douleurs, Il sait ce que
S’il me tend le calice des douleurs, Il sait ce que
jo suis capable d’absorber et n’exigera pas davantage. Il a pour moi un cœur de père. (Bas avec un
je suis capable d’absorber et n’exigera pas davantage. Il a pour moi un cœur de père. (''Bas avec un
soupir et un regard de regret vers la mer.) Mais, hélas ! Il n’est guère économe !
soupir et un regard de regret vers la mer''.) Mais, hélas ! Il n’est guère économe !