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<section begin=chapitre3/>les arbres. Le canot heurta le fond du lit, et, quelques instants après, il était amarré à un tronc, près de la rive droite.
<section begin="chapitre3"/>les arbres. Le canot heurta le fond du lit, et, quelques instants après, il était amarré à un tronc, près de la rive droite.


Il était cinq heures environ. Les derniers rayons du soleil se glissaient sous l’épaisse ramure et frappaient obliquement la petite chute, dont l’humide poussière resplendissait des couleurs du prisme. Au delà, le lit de la Mercy disparaissait sous les taillis, où il s’alimentait à quelque source cachée. Les divers rios qui affluaient sur son parcours en faisaient plus bas une véritable rivière, mais alors ce n’était plus qu’un ruisseau limpide et sans profondeur.
Il était cinq heures environ. Les derniers rayons du soleil se glissaient sous l’épaisse ramure et frappaient obliquement la petite chute, dont l’humide poussière resplendissait des couleurs du prisme. Au delà, le lit de la Mercy disparaissait sous les taillis, où il s’alimentait à quelque source cachée. Les divers rios qui affluaient sur son parcours en faisaient plus bas une véritable rivière, mais alors ce n’était plus qu’un ruisseau limpide et sans profondeur.
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Le souper fut bientôt dévoré, car on avait faim, et il ne fut plus question que de dormir. Mais, quelques rugissements de nature suspecte s’étant fait entendre avec la tombée du jour, le foyer fut alimenté pour la nuit, de manière à protéger les dormeurs de ses flammes pétillantes. Nab et Pencroff veillèrent même à tour de rôle et n’épargnèrent pas le combustible. Peut-être ne se trompèrent-ils pas, lorsqu’ils crurent voir quelques ombres d’animaux errer autour du campement, soit sous le taillis, soit entre les ramures ; mais la nuit se passa sans accident, et le lendemain, 31 octobre, à cinq heures du matin, tous étaient sur pied, prêts à partir.
Le souper fut bientôt dévoré, car on avait faim, et il ne fut plus question que de dormir. Mais, quelques rugissements de nature suspecte s’étant fait entendre avec la tombée du jour, le foyer fut alimenté pour la nuit, de manière à protéger les dormeurs de ses flammes pétillantes. Nab et Pencroff veillèrent même à tour de rôle et n’épargnèrent pas le combustible. Peut-être ne se trompèrent-ils pas, lorsqu’ils crurent voir quelques ombres d’animaux errer autour du campement, soit sous le taillis, soit entre les ramures ; mais la nuit se passa sans accident, et le lendemain, 31 octobre, à cinq heures du matin, tous étaient sur pied, prêts à partir.


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<section begin=chapitre4/>{{t3|CHAPITRE IV}}
<section begin="chapitre4"/>{{t3|CHAPITRE IV}}


{{AN|En allant vers la côte. — Quelques bandes de quadrumanes. — Un nouveau cours d’eau. — Pourquoi le flot ne s’y fait pas sentir. — Une forêt pour littoral. — Le promontoire du Reptile. — Gédéon Spilett fait envie à Harbert. — La pétarde de bambou.}}<br />
{{AN|{{Taille|En allant vers la côte. — Quelques bandes de quadrumanes. — Un nouveau cours d’eau. — Pourquoi le flot ne s’y fait pas sentir. — Une forêt pour littoral. — Le promontoire du Reptile. — Gédéon Spilett fait envie à Harbert. — La pétarade de bambou.|80}}}}


Ce fut à six heures du matin que les colons, après un premier déjeuner, se remirent en route, avec l’intention de gagner par le plus court la côte occidentale de l’île. En combien de temps pourraient-ils l’atteindre ? Cyrus Smith avait dit en deux heures, mais cela dépendait évidemment de la nature des obstacles qui se présenteraient. Cette partie du Far-West paraissait serrée de bois, comme eût été un immense taillis composé d’essences extrêmement variées. Il<section end=chapitre4/>
Ce fut à six heures du matin que les colons, après un premier déjeuner, se remirent en route, avec l’intention de gagner par le plus court la côte occidentale de l’île. En combien de temps pourraient-ils l’atteindre ? Cyrus Smith avait dit en deux heures, mais cela dépendait évidemment de la nature des obstacles qui se présenteraient. Cette partie du Far-West paraissait serrée de bois, comme eût été un immense taillis composé d’essences extrêmement variées. Il<section end="chapitre4"/>