« Page:Revue des Deux Mondes - 1892 - tome 112.djvu/886 » : différence entre les versions

Phe-bot (discussion | contributions)
Phe: split
 
m roule -> route
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 5 : Ligne 5 :
Plus loin, des champs en friche, quelques traces de fossés montrant le sol nu, sec, avec çà et là quelques tamaris, quelques touffes de roseaux, et l’on marche lentement, enveloppé d’une lumière pure, dans l’air calme. A cette première heure du crépuscule, aucune ombre ne ternit le sol. Vous allez sans que votre passage intercepte la lumière, dérange l’harmonie des tons, le calme des lignes, et l’incarnat du ciel se change en or pâle, et lentement, lentement, par des gradations infinies, la lumière diminue, les couleurs se modifient.
Plus loin, des champs en friche, quelques traces de fossés montrant le sol nu, sec, avec çà et là quelques tamaris, quelques touffes de roseaux, et l’on marche lentement, enveloppé d’une lumière pure, dans l’air calme. A cette première heure du crépuscule, aucune ombre ne ternit le sol. Vous allez sans que votre passage intercepte la lumière, dérange l’harmonie des tons, le calme des lignes, et l’incarnat du ciel se change en or pâle, et lentement, lentement, par des gradations infinies, la lumière diminue, les couleurs se modifient.


Et les journées passent lentes et monotones, le courant nous entraîne au nord. Aussi, pendant que la barque s’avance vers Pétro-Alexandrof, décrivons la roule de terre parcourue au retour. Triste route, aux longues étapes à travers la steppe, mais fort intéressante cependant, puisqu’elle permet de se rendre mieux compte du fleuve et du pays.
Et les journées passent lentes et monotones, le courant nous entraîne au nord. Aussi, pendant que la barque s’avance vers Pétro-Alexandrof, décrivons la route de terre parcourue au retour. Triste route, aux longues étapes à travers la steppe, mais fort intéressante cependant, puisqu’elle permet de se rendre mieux compte du fleuve et du pays.


En quittant Tchardjoui, la route pique droit au Nord, dans une direction parallèle à celle du fleuve, à travers un pays cultivé. C’est l’oasis de Tchardjoui. Champs de coton, de luzerne, cultures de blé, de riz se succèdent sans interruption. Çà et là, la route coupe des villages, ou plutôt des hameaux suivant les poteaux du télégraphe allant à Pétro-Alexandrof.
En quittant Tchardjoui, la route pique droit au Nord, dans une direction parallèle à celle du fleuve, à travers un pays cultivé. C’est l’oasis de Tchardjoui. Champs de coton, de luzerne, cultures de blé, de riz se succèdent sans interruption. Çà et là, la route coupe des villages, ou plutôt des hameaux suivant les poteaux du télégraphe allant à Pétro-Alexandrof.