« Le Blason d’après les sceaux du Moyen-Âge » : différence entre les versions

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On a d’abord séparé les emblèmes, les symboles de la fantaisie qui décorèrent de tout temps les boucliers, des armoiries féodales, signes héréditaires, distinctifs et représentatifs de la seigneurie. Cette démarcation une fois établie, il ne restait plus qu’à prendre pour point de départ des armoiries reconnues et à les suivre en remontant le cours des siècles jusqu’au moment où elles cessent d’être représentées sur l’écu.<br />
C’est ainsi qu’en étudiant d’âge en âge les sceaux des comtes de Flandre, on rencontre le ''lion'' pour la première fois dans le type de Philippe d’Alsace, en 1170. Le sceau de 1164 du même compte n’en fait pas mention. On le chercherait en vain sur les sceaux des prédécesseurs de Philippe.<br />
On constate par la même méthode que le plus ancien blason des Montmorency, la ''croix cantonnée de quatre alérions'', date de 1177 et se trouve sur l’écu de Mathieu II, tandis que le sceau de Mathieu I{{er}}, avant 1160, n’offre aucun emblème héraldique.

L’écu de Conon, comte de Soissons, porte, de 1178 à 1180, le ''lion passant'' ; on ne voit pas d’armes apparentes sur le type de ce même Conon en 1172. ― Dès 1189, Mathieu III, comte de Beaumont-sur-Oise, tient un bouclier chargé d’un ''lion rampant'', le sceau du même comte ne possède pas d’armoiries en 1177 ; celui de Mathieu II, son prédécesseur, n’en possède pas davantage en 1173. ― Les Coucy présentent en 1190 leur ''fascé de vair et de gueules de six pièces'' ; ce blason n’existe pas sur un sceau de 1150. ― Le ''lion'' des Garlande apparaît en 1192 et ne figure pas sur un sceau de Gui de Garlande en 1170.

Gérard de Saint-Aubert porte en 1194 une bouclier ''chevronné à la bordure'' ; ce seigneur n’a pas encore d’armoiries en 1185.

Les anciennes armes du Hainaut, un ''chevronné de six pièces'', sont reproduites en 1195 sur un sceau de Baudouin le Courageux, tandis que le type de ce même personnage à la date de 1182 en est dépourvu.

Avant 1197, Henri II, comte de Champagne, porte la ''bande coticée'' ; mais dans un type précédent de l’année 1180, on n’aperçoit sur le bouclier qu’un umbo accompagné de son armature de fer; le bouclier de Henri I{{er}}, en 1168, se trouve dans la même condition. — À la date de 1197, Geoffroi, comte du Perche, porte ''trois chevrons'' ; l’écu de son père Rotrou III ne contient pas d’armoiries en 1190. — Gautier d'Avesnes, 1199, se couvre d’un écu ''bandé de six pièces'' ; Jacques d'Avesnes, en 1186, n’a pas d’armes distinctes. — On remarque sur le sceau de Guillaume, comte de Clermont en Auvergne, 1199, un écu à ''deux lions passant'' que ne donnent pas les types de ses devanciers. — Enguerran de Picquigny, vidame d’Amiens, porte, en 1199, un ''échiqueté sous un chef de vair'' qui ne se trouve pas chez Gérard de Picquigny, en 1190.<br />
 
À la date de 1197, Geoffroi, comte du Perche, porte ''trois chevrons'' ; l’écu de son père Rotrou III ne contient pas d’armoiries en 1190.
 
Gautier d'Avesnes, 1199, se couvre d’un écu ''bandé de six pièces'' ; Jacques d'Avesnes, en 1186, n’a pas d’armes distinctes.
 
On remarque sur le sceau de Guillaume, comte de Clermont en Auvergne, 1199, un écu à ''deux lions passant'' que ne donnent pas les types de ses devanciers.
 
Enguerran de Picquigny, vidame d’Amiens, porte, en 1199, un ''échiqueté sous un chef de vair'' qui ne se trouve pas chez Gérard de Picquigny, en 1190.<br />
D’après les exemples que je viens de citer, le blason fait son apparition dans les dernières années du XII{{e}} siècle, brusquement, sans transition. mais il est d’autres types plus anciens où les pièces des armoiries existent, s’annonçant pour ainsi dire avant de passer dans l’écu. Le sceau d’Enguerran, comte de Saint-Pol, antérieur à l’année 1150, est de ce nombre. Il offre déjà plusieurs ''gerbes'' dispersées dans le champ.
 
[[Image:Demay p6.jpg|thumb|Enguerran, comte de Saint-Pol.|200px|center]]
 
Ces gerbes deviendront héraldiques plus tard et formeront, au nombre de cinq, le blason de la famille des Candavène à laquelle appartenait Enguerran.

La fleur de lys de France, dont je reparlerai tout à l’heure, fait partie de cette catégorie. Les sceaux des premiers rois de la troisième race, Henri I{{er}}, Philippe I{{er}}, Louis VI, la contiennent en germe, à l’état d’un fleuron, ornant le sceptre, et la couronne ; un fleuron se voit également à la main du souverain.
 
[[Image:Demay p7a.jpg|thumb|Fleurons : depuis Robert jusqu'à Philippe-Auguste.|200px|center]]
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— On remarque sur le sceau d’Hellin de Wavrin, 1177, une aigle empiétant un lion ; cette aigle est passée en 1193, dans l’écu de Robert de Wavrin, sénéchal de Flandre. — Le sceau de Roger de Meulan, 1195, porte dans le champ un lion passant ; en 1197, ce lion, devenu rampant, figure dans l’écu de Jean de Meulan ; Roger de Meulan tient également un bouclier au lion rampant sur un sceau de 1204. — Julienne, dame de Rosoy, se fait représenter, en 1195, accompagnée de deux roses ; ces roses deviennent bientôt héraldiques. L’écu de Roger de Rosoy, en 1201, en porte trois.<br />
 
On remarque sur le sceau d’Hellin de Wavrin, 1177, une aigle empiétant un lion ; cette aigle est passée en 1193, dans l’écu de Robert de Wavrin, sénéchal de Flandre.
 
Le sceau de Roger de Meulan, 1195, porte dans le champ un lion passant ; en 1197, ce lion, devenu rampant, figure dans l’écu de Jean de Meulan ; Roger de Meulan tient également un bouclier au lion rampant sur un sceau de 1204.
 
Julienne, dame de Rosoy, se fait représenter, en 1195, accompagnée de deux roses ; ces roses deviennent bientôt héraldiques. L’écu de Roger de Rosoy, en 1201, en porte trois.<br />
Je reviens à la fleur de lys. Jamais question d’origine n’a été plus controversée. Des conjectures probables et des suppositions étranges ont vu le jour à son occasion. Les sceaux interviennent dans le débat et montrent la fleur de lys apparaissant pour la première fois avec un caractère héraldique dans le type de Philippe-Auguste après l’avoir annoncée par le fleuron dès les premiers Capétiens.<br />
Quel est ce fleuron ? d’où vient-il ? Serait-ce la fleur primitive dont le dessin et la plastique appartiennent à toutes les époques, qui a été connue et employée comme motif d’ornementation chez les peuples les plus anciens et les plus divers, dont se servent encore les modernes ? C’est l’opinion d’Adalbert de Beaumont et son auteur la fait valoir avec autant d’esprit que de verve.<br />
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—Si l’on interroge le type de l’abbaye de Bonne-Espérance (dioc. de Cambrai) en 1155, on remarquera dans les mains de la Vierge un sceptre terminé par un fleuron des plus caractérisés. — En 1197, la Vierge figurée sur le sceau de l’abbaye de Faremoutiers porte un sceptre dont le fleuron est identique au fleuron que saint Louis tiendra quarante ans plus tard à la main ; la couronne de la Vierge est également fleurdelysée.
 
Si l’on interroge le type de l’abbaye de Bonne-Espérance (dioc. de Cambrai) en 1155, on remarquera dans les mains de la Vierge un sceptre terminé par un fleuron des plus caractérisés.
 
En 1197, la Vierge figurée sur le sceau de l’abbaye de Faremoutiers porte un sceptre dont le fleuron est identique au fleuron que saint Louis tiendra quarante ans plus tard à la main ; la couronne de la Vierge est également fleurdelysée.
 
Cette étude comparative offre déjà plus qu’un parallélisme. Elle tend à établir que la fleur de lys des types de la Vierge a devancé la fleur de lys de nos souverains. Les rois de France auraient-ils emprunté l’attribut de la reine du ciel ? L’examen des monnaies a conduit M. Anatole de Barthélémy à se poser la même question et à la résoudre affirmativement. L’autorité de notre savant confrère donne un grand poids à cette nouvelle hypothèse.<br />
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1182, Robert de Béthune, ''trois bandes''.<br />
1184, Pierre de Courtenai, ''trois tourteaux''.<br />
1186, Jean de Bréval, un ''chevronné'' ;

Gui le Bouteiller de Senlis, ''trois gerbes''.<br />
1188, Agnès de Saint-Verain, ''deux fasces accompagnées de merlettes en orle''.<br />
1189, Hilbert de Carency, ''une fasce'' ;

Mathilde de Portugal, ''cinq écussons semés de besants''.<br />
1190, Gérard de Ronsoy, un ''burelé'' ;

Hugues de Vallery, un ''fascé semé de fleurs de lys''.<br />
1191, Baudouin de Mortagne, un ''dextrochère''.<br />
1193, Jean, châtelain de Noyon, un ''parti d'une fasce et d'un palé de vair sous un chef vivré'' ;

Robert de Chartres, ''deux fasces''.<br />
1195, Gilles de Trazegnies, un ''coticé à la bordure denchée'' ;

Robert, comte de Leicester, un ''échiqueté'' ;

Simon de Montfort, ''un lion'' ;

Pierre de Gamaches, ''un lion léopardé passant'' ;

Rasse de Gavre, ''un double trécheur fleuronné'' ; — Richard de Vernon, ''un sautoir''.<br />
 
Richard de Vernon, ''un sautoir''.<br />
1196, Richard de Banthelu, ''une fasce accompagnée de six oiseaux en orle''.<br />
1197, Pierre du Maisnil, ''un franc-canton'' ;

Hugues d'Auchy, un ''échiqueté à la fasce brochant''.<br />
1198, Gui de Moimont, ''trois bandes sous un chef'' ;

Eudes III, duc de Bourgogne, un ''bandé à la bordure'' ;

Jean de Villers-guislain, un ''losangé''.<br />
1199, Dauphin d’Auvergne, ''un dauphin'' ;

Guillaume, comte de Clermont-d'Auvergne, ''deux lions passant'' ;

Aimar, comte d'Angoulême, un ''losangé'' ;

Raoul d'Inchy, un ''fascé d'échiqueté et de vair de six pièces''.<br />
 
 
 
Dans les pages qui précèdent, j’ai montré les vraies armoiries, les armoiries héréditaires prenant naissance au dernier quart du XII{{e}} siècle dans plusieurs familles et plusieurs États à la fois. Je vais indiquer à présent comment elles sont figurées sur les sceaux.<br />
Les blasons commencent à se produire dans les types équestres. Ils se posent d’abord sur le bouclier que le personnage tient à la main, en langage de chevalerie, sur l’écu. Sans attendre que l’umbo ait disparu, les pièces héraldiques se rangent comme elles peuvent dans son voisinage. Je citerai comme exemples les sceaux de Philippe d’Alsace, 1170,

d’Eudes de Ham, 1177,

de Richard de Vernon et de Richard Cœur-de-Lion, 1195. Les armoiries occupent ensuite le bouclier en cœur de la fin du XII{{e}} siècle. Les divers écus qui succèdent à ce dernier continuent à les recevoir et finissent même, au XIV{{e}} siècle, par ne plus avoir d’autre destination.<br />
Mais l’écu du chevalier ne jouit pas longtemps seul du privilège des emblèmes féodaux. Le blason, en vogue depuis peu d’années, envahit bientôt la selle, se posant sur le poitrail en 1215 (sc. de Robert de Braine), sur l’arçonnière de derrière en 1224 (sceau de Mathieu II de Montmorency). À peine la cotte d’armes est-elle entrée dans le vêtement chevaleresque, la housse dans la défense du cheval, 1225, qu’elles se couvrent d’armoiries (voy. le type de Savari de Mauléon). Avant 1230, la lance quitte le gonfanon à banderoles pour prendre une bannière rectangulaire, aux armes. L’ailette, la pièce qui défendait l’épaule, devient dès son origine, 1294, une des pièces honorables portant les armoiries du personnage (sc. de Pierre de Chambly). Le heaume de Philippe d’Alsace est marqué du ''lion de Flandre'' ; celui d’Amauri, sénéchal d’Anjou, 1223, présente sur son pourtour le ''losangé des Craon'' ; un Flamand, Jean d’Axel, coiffe, en 1336, un heaume armorié d’''un chevron''.<br />
Avant d’aller plus loin, je placera une observation. Elle découle de ce qui a été exposé jusqu’à présent. L’armature du bouclier engendra, dit-on, les premières pièces de blason. Il suffira, pour réduire à sa juste valeur cette opinion trop généralisée, de citer le lion de Flandre, 1170,

les croissants de la maison de Ham, 1177,

les tourteaux des comptes de Boulogne, 1181,

et ceux des Courtenai, 1184,

les merlettes des Mello, 1185, — les gerbes des Bouteiller de Senlis, 1186, — le dextrochère des Mortagne, 1191, — le lion des Montfort, 1195, etc. Tous ces emblèmes empruntés aux plus anciennes armoiries n’offrent rien de commun avec la ferrure symétrique d’un écu.<br />
 
les gerbes des Bouteiller de Senlis, 1186,
 
le dextrochère des Mortagne, 1191,
 
le lion des Montfort, 1195, etc. Tous ces emblèmes empruntés aux plus anciennes armoiries n’offrent rien de commun avec la ferrure symétrique d’un écu.<br />
J’ajouterai que la nécessité de placer des armoiries sur l’écu compte pour bien peu dans les modifications qu’il a subies. Ses changements de forme, je crois l’avoir démontré dans l’étude sur le type chevaleresque, tiennent par un lien étroit au progrès de l’habillement défensif. D’ailleurs les boucliers de tous les temps n’ont-ils pas été décorés de signes distinctifs ?
 
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<div style="text-align:center;">''Écus droits.''</div>
 
Le type héraldique apparaît vers 1193. L’écu, à cette date, figure debout et seul dans le champ du sceau dont il occupe la plus grande surface et presque toute la hauteur. Il a la forme dite en cœur. À ce modèle appartiennent les sceaux de Robert de Chartres, 1193,

de Henri d’Estouteville et de Henri de Ferrières, 1205,

d’Eudes des Barres, 1210,

de Nicolas d’Estrées, 1215,

de Thibaud de Berville, 1218, — d’Ansel de Gournay, 1221, — de Jean de Beaumont-sur-Oise, 1237.
 
d’Ansel de Gournay, 1221,
 
de Jean de Beaumont-sur-Oise, 1237.
 
[[Image:Demay p19.jpg|thumb|Henri de Ferrières.|200px|center]]
 
Mais avant d’atteindre cette date extrême, la forme en cœur a commencé à se modifier. Chez certains écus, le bord supérieur a déjà perdu de sa convexité. Il s’est rapproché de la ligne droite, ses angles seuls restant arrondis. Les sceaux de Roger de Meulan, 1204,

de Guillaume de Garlande, 1211, présentent ce changement d’une façon très-sensible.<br />
 
[[Image:Demay p20a.jpg|thumb|Guillaume de Garlande.|200px|center]]
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L’écu de Marie, fille de Charles le Téméraire, 1477, est soutenu par un ''ange''. L’archange saint Michel porte l’écu de Jean IV, duc de Bretagne, 1391.<br />
Jean, duc de Berri, 1393, fait tenir son écu par un ''cygne'' coiffé d’un heaume.<br />
Sur le sceau de Guillaume Cousinot, chambellan du roi, 1473, une ''dame'' soutient d’une main l’écu et de l’autre le heaume.

Certaines dames, dans les types les plus anciens, semblent supporter elles-mêmes leur blason : Marguerite de Courcelles, 1284,

Alix de Verdun, 1311,

Hélissent des Barres, femme de Guillaume de Thianges, 1316, appuient une main sur leur écu, et l’autre sur l’écu de leur mari.<br />
Charles, dauphin de Viennois, vers 1355, fait soutenir son écu par un ''dauphin''.<br />
Sur le sceau de Jean, fils d’Humbert I{{er}}, 1294, un ''griffon'' porte à son cou l’écu au dauphin.<br />
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Un homme d’armes à mi-corps tient l’écu de Bertrand de Briquebec, maréchal de France, 1325, de Pierre Tournebu, 1339, de Charles III, comte d’Alençon, 1356, d’Olivier de Clisson, 1397.<br />
Un ''lion heaumé'', assis et souvent mantelé, supporte les écus des comtes de Flandre, depuis Louis de Mâle jusqu’à Charles le Téméraire.

C’est encore un lion heaumé qui porte à son cou l’écu de Jean de Rodemack, 1398,
 
[[Image:Demay p27b.jpg|thumb|Jean de Rodemack.|200px|center]]
 
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de Jean IV, comte d’Alençon, 1408,

de Guillaume de Dommartin, 1425.
 
Dans le type de Marguerite de Pommiers, vicomtesse de Fronsac, en 1394, un ''oiseau'' à la tête humaine soutient deux écus.
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<div style="text-align:center;">1° Deux supports semblables.</div>
 
Deux ''aigles''. bureau de la Rivière, chambellan du roi, 1399 ;

Louis, duc d’Orléans, 1401 ;

Dunois, 1444 ;

Les aigles sont mantelées sur le sceau de Jean VII d’Harcourt, 1410.<br />
Deux ''anges'' supportent les armes de France dès Charles VII ; l’écu de Jeanne, dame de Planes et de la Mouche, 1376.<br />
Deux ''béliers''. Charles d’Artois, 1413.<br />
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Deux ''centaures'' ailés tenant des instruments de musique. Monseigneur de Saint-Dizier, queux de France, 1360.<br />
Deux ''chevaux''. Jean II, comte de Tancarville, 1366.<br />
Deux ''chiens''. Jean de la Ferté, 1391.

Charles d’Artois, comte d’Eu, 1468, emploie deux dogues ;

Guillaume, vicomte de Melun, 1397, et Sacquet de Blaru, chambellan du roi, 1415, deux lévriers.<br />
Deux ''cygnes''. Jean d’Orléans, comte d’Angoulême, 1445. Ils sont montés chacun sur un ours dans le type de Jean, duc de Berri, 1386.
 
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Deux ''dames'' ou damoiselles. Bertrand du Guesclin, 1365 ;

Pierre de Brebant, amiral de France, 1406 ;

Charles I{{er}}, duc de Bourbon, 1439 ;

Hugues de Montmorency, chambellan du roi, 1482.<br />
Deux ''dauphins''. L’écu de Charles VI, sceau secret vers 1387 ; Louis II, duc de Bourbon, 1393.<br />
Deux ''griffons''. Olivier de Clisson, 1387 ;

Philippe de Habarcq, Jacques de Luxembourg, tous deux chambellans du roi, 1482.<br />
Deux ''hérons''. Gilles d’Eclaibes, 1428.<br />
Deux ''hommes sauvages''. Jean, vicomte de Melun, chambellan de France, 1340 ;

Bouchard VII, comte de Vendôme, 1368 ;

Jean VI, comte d’Harcourt, 1376 ;

Jean de Bourbon, comte de la Marche, 1384 ;

deux hommes sauvages à cheval sur deux lions, au sceau de Gérard de Harchies, 1476.<br />
Deux ''sarrazins''. Jean I{{er}}, comte d’Armagnac, 1343-60 ;

Louis II, comte d’Etampes, 1381.<br />
Deux ''léopards'' mantelés. Perronnelle, vicomtesse de Thouars, 1378.<br />
Deux ''licornes''. Bertrand II, comte de Boulogne, 1473.<br />
Deux ''lions''. Jean, comte de Dreux et de la Braine, 1287 ;
Deux ''lions''. Jean, comte de Dreux et de la Braine, 1287 ; — Charles, comte de la Marche, qui fut Charles le Bel, 1317 ; — Jean de Boulogne, comte de Montfort, 1351 ; — Charles, duc de Normandie, plus tard Charles V, 1360 ; — Guillaume de Penhoët, 1381 ; — Jean sans Peur, 1403 ; —Bureau de Dicy, échanson du roi, 1404 ; — Louis de Chalon, prince d’Orange, 1432 ; — Louis de Laval, chambellan du roi, 1465 ; — François II, duc de Bretagne, 1475. — Deux lions au manteau armorié et chargé d’une devise. Hugues de Gramont, 1341. — Deux lions assis, coiffés d’un heaume cimé d’une tête humaine à oreilles d’âne. Arnaud-Amanieu d’Albret, 1368.<br />
 
Charles, comte de la Marche, qui fut Charles le Bel, 1317 ;
 
Jean de Boulogne, comte de Montfort, 1351 ;
 
Charles, duc de Normandie, plus tard Charles V, 1360 ;
 
Guillaume de Penhoët, 1381 ;
 
Jean sans Peur, 1403 ;
 
Bureau de Dicy, échanson du roi, 1404 ;
 
Louis de Chalon, prince d’Orange, 1432 ;
 
Louis de Laval, chambellan du roi, 1465 ;
 
François II, duc de Bretagne, 1475.
 
Deux lions au manteau armorié et chargé d’une devise. Hugues de Gramont, 1341.
 
Deux lions assis, coiffés d’un heaume cimé d’une tête humaine à oreilles d’âne. Arnaud-Amanieu d’Albret, 1368.<br />
Deux ''loups''. Amanieu de Pommiers, 1374.<br />
Deux ''oiseaux'' (deux colombes ?). Jean Bétas, chambellan du roi, 1401.<br />
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Deux ''rats''. Renaud de Velort, 1449.<br />
Deux ''sangliers'' couronnés. Arthur de Bretagne, connétable de France, 1435.<br />
Deux ''sirènes''. Pierre, duc de Bourbon, 1352 ;

Bernard VII, comte d’Armagnac, le connétable, vers 1408 ;

Philippe de Lévis, 1415 ;

Bernard d’Armagnac, comte de la Marche, 1444.
 
<div style="text-align:center;">2° Deux supports différents.</div>
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Une ''damoiselle'' et un ''homme sauvage''. Guillaume de Naillac, chambellan du roi, 1386.<br />
Un ''estoc'' et un ''lévrier''. Jeanne de Bourbon, comtesse d'Auvergne et de Boulogne, 1502.<br />
Un ''griffon'' et un ''lion''. Gui de Blois, 1367 ;

Clément Rouhaut, vicomte de Thouars, 1378 ; Charles de Trie, comte de Dammartin, 1394.<br />
Un ''homme sauvage'' et une ''dame''. Balthasar de Bélousac, 1380.<br />
Un ''homme'' et une ''femme sauvages''. Jean de Trezeguidy, 1381 ; Jean de Tiercent, 1427.<br />
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On a pris les cimiers aux mêmes sources que les supports. Mais comme les cimiers sont bien plus nombreux, force a été de subdiviser les sujets qu'ils doivent représenter, soit en les fractionnant, soit en variant leur posture. Dans le type humain on a employé des bustes, des têtes, des bras. Les animaux sont devenus passants, rampants, assis, à mi-corps ou issants ; on s'est servi des têtes, des cornes, des pieds.
 
De plus l'on a eu recours à des pièces artificielles représentant des objets fabriqués par la main de l'homme : des annelets, des boules, des buires, des chapeaux, des châteaux, des couteaux, des croissants, des globes, des haches d'armes, des lettres de l'alphabet, des plumails de diverses formes et de diverses matières,

plumails en aigrette, en crête, en éventail, en houppe, en touffe de plumes de paon ou de feuillage,

des roues, des tonneaux, etc.
 
Voici quelques exemples de cimier tirés de la collection des Archives nationales.
 
''Aigle''.
''Aigle''. — Philippe d'Artois, comte d'Eu, 1392, cime d'une aigle en vol. — Olivier de Mauny, 1368, Georges de la Trémouille, 1435, ciment d'une tête d'aigle. — Bertrand du Guesclin, 1365, d'une tête d'aigle dans un vol. — Les seigneurs de Sars, de Ville, au {{s|XV}}, ciment de deux serres.<br />
 
''Ane''. — Henri de Bautersem, 1404, a pour cimier une tête d'âne. — Bureau de la Rivière, chambellan du roi, 1367, cime de deux oreilles d'âne reliées par une bande aux armes de l'écu. — Les Penhoët ciment de deux oreilles d'âne.<br />
Philippe d'Artois, comte d'Eu, 1392, cime d'une aigle en vol.
''Annelet''. — La famille d'Ornes cime d'un annelet ; elle en a cinq dans son écu.<br />
 
''Arbre''. — Aimar de Vinay, 1350, porte pour cimier un arbre planté dans une terrasse entre deux cornes.<br />
Olivier de Mauny, 1368, Georges de la Trémouille, 1435, ciment d'une tête d'aigle.
''Bannière''. — Mathieu de Beauvoir, 1260, porte trois petites bannières sur son heaume.<br />
 
''Bélier''. — Les Flamands Ghildolf de Bruges, 1365, Jean de Ghistelles, 1371, ciment d'une tête de bélier.<br />
Bertrand du Guesclin, 1365, d'une tête d'aigle dans un vol.
''Bœuf''. — Les vicomtes de Melun Jean 1340, et Guillaume, 1397, Arnaud de Podensac, 1374, Guillaume IV, comte de Tancarville, 1398, Sacquet de Blaru, chambellan du roi, 1415, ciment d'une tête de bœuf. — Gaston-Phœbus, 1389, d'une tête de bœuf dans un vol.
 
''Buire''. — Les seigneurs de la Hamaide, au {{s|XV}}, ciment de deux buires.<br />
Les seigneurs de Sars, de Ville, au {{s|XV}}, ciment de deux serres.<br />
''Canette''. — Les Vaucler, 1381, ciment d'une canette ; ils en ont trois dans l'écu.<br />
''Ane''.
''Cerf''. — Robert de Fiennes, connétable de France, 1358, Jean d'Acigné, 1380, Guillaume de soulages, 1393, Pierre de Mornay, 1383, ciment d'une tête de cerf.<br />
 
''Chameau''. — Jean du Mez, 1404, porte en cimier une tête de chameau.<br />
Henri de Bautersem, 1404, a pour cimier une tête d'âne.
''Château''. — Hervé du Châtel, 1387, Olivier du Châtel, 1427, ciment d'un château.<br />
 
''Cheval''. — Gaucher de Monteil, 1335, cime d'une tête de cheval entre deux damoiselles. — Jean de Saint-Omer, 1359, les Wattripont, {{s|XV}}, ciment d'une tête de cheval.<br />
Bureau de la Rivière, chambellan du roi, 1367, cime de deux oreilles d'âne reliées par une bande aux armes de l'écu.
''Chèvre''. — Adam de Hellebecq, 1336, emploie une tête de chèvre. — Geoffroi Ruffier, 1380, en porte deux.<br />
 
''Chien''. — Erard de Villers, 1346, cime d'un chien assis dans un vol. — Les Hangest, les Montmorency, d'une tête de chien. — Hector de Bailleul, 1566, de deux têtes.<br />
Les Penhoët ciment de deux oreilles d'âne.<br />
''Chouette''. — Hugues de Bouville, 1330, Philippe de Bourgogne, 1483, portent une chouette.<br />
''Annelet''.
''Coq''. — Sohier de la Vallée, 1427, cime d'un coq entre deux cornes. — Jean du Sages, 1375, d'une tête de coq. — Jean de Blumerey, 1359, de deux têtes de coq.<br />
 
''Cornes''. — Bernard, comte de Ventadour, 1355, cime de deux cornes. — Jean et Geoffroi de la Motte, 1380, de deux cornes aux bandes engrêlées de l'écu. — Gautier d'Antoing, 1391, Guérard du Boulay, 1405, deux cornes. — Robert du Plessis, 1381, Louis de Chalon, prince d'Orange, 1432, deux cornes de cerf. — Philippe, comte de Sarrebourg, 1460, cime de deux cornes de chamois. — Bouchard de Fenêtrange, 1360, de deux cornes de chèvre.<br />
La famille d'Ornes cime d'un annelet ; elle en a cinq dans son écu.<br />
''Couteaux''. — Guillaume et Robert l'Ardenois, seigneurs de Spontin, 1421, ciment de deux couteaux.<br />
''Arbre''.
''Croissant''. — Alain de Mauny, 1381, d'un croissant (aux armes).<br />
 
''Cygne''. — Jean de Boulogne, comte de Montfort, 1351, porte un cygne. — Ulric de Fenêtrange, 1363, une tête et col de cygne (ici c'est la calotte du cimier qui est aux armes : une fasce) ; chez Jacques de Fenêtrange, 1425, la tête du cygne est dans un vol et c'est le vol qui porte la fasce.<br />
''Dauphin''. — Béraud Dauphin, comte Aimar de ClermontVinay, 14231350, porte pour cimier un dauphinarbre planté dans unune terrasse entre deux volcornes.<br />
''Bannière''.
''Dragon''. — Pierre de Luxembourg, 1428, cime d'un dragon. — Guillaume Lévêque, 1381, d'une tête de dragon dans un vol aux armes du chef de l'écu (des fleurs de lys).<br />
 
''Écureuil''. — Pierre de Poix cime d'un écureuil, 1517.<br />
Mathieu de Beauvoir, 1260, porte trois petites bannières sur son heaume.<br />
''Fleur de lys''. — Les ducs de Bourgogne de la maison de France ciment d'une fleur de lys double, fleur de lys qu'on pouvait reconnaître dans tous les sens. — Louis, duc d'Orléans, 1401, Jean I{{er}}, duc de Bourbon, 1412, René d'Anjou, 1429, Pierre de Bourbon, comte de Clermont-en-Beauvoisis, 1462, Charles d'Artois, comte d'Eu, 1468, portent également en cimier la fleur de lys doublée. — Charles I{{er}}, duc de Bourbon, 1444, Charles, comte du Maine, 1445, ont la fleur de lys simple.<br />
''Bélier''.
''Gerbe''. — Les seigneurs de Vouécourt, {{s|XV}}, ciment d'une gerbe.<br />
 
''Griffon''. — Jean II, comte de Dammartin, 1361, cime d'un griffon. — Louis, bâtard du Maine, d'un griffon assis, 1475. — Waleran de Luxembourg, comte de Saint-Pol, 1404, d'un griffon issant. — Philippe de Habarcq, 1482, chambellan du roi, d'une tête de griffon.<br />
Les Flamands Ghildolf de Bruges, 1365, Jean de Ghistelles, 1371, ciment d'une tête de bélier.<br />
''Hache d'armes''. — Jean de la Souraye, 1381, cime de deux haches d'armes ; son écu porte également deux haches d'armes.<br />
''Bœuf''.
''Héron''. — Jacques de Cantaing, 1389, cime d'une tête de héron.<br />
 
''Homme''. — Alexandre et Gui de Virton, 1366, ciment d'un moine tenant son chapelet. — Rollon de Sarley, 1425, d'un personnage en prière. — Charles de la Rivière, 1339, cime d'un buste d'homme barbu, les bras élevés. — Gérard de Maurage, 1427, d'une tête de roi. — Charles de Poitiers, 1378, d'une tête de vieillard. — Gérard d'Ecaussinnes, 1397, d'une tête d'homme coiffée d'un chaperon. — le Soudich de la Trau, 1364, d'une tête humaine à oreilles d'âne. — Jean de Laval, 1370, d'une tête de magicien. — Jean de Billy, 1467, d'une tête de Maure. — Jean de la Roche, 1354, cime de deux bras tenant chacun une aigrette. — Jean de Fontaines, 1411, cime d'un homme sauvage dans un vol. — Raimond-Arnaud, de Conrart, 1407, cime d'une damoiselle. — Louis de Montjoie, 1404, d'un buste de reine. — Jean d'Escauffour, d'un buste de femme, 1419. — Berthelot le Roux, 1381, d'une tête de femme.<br />
Les vicomtes de Melun Jean 1340, et Guillaume, 1397, Arnaud de Podensac, 1374, Guillaume IV, comte de Tancarville, 1398, Sacquet de Blaru, chambellan du roi, 1415, ciment d'une tête de bœuf.
''Houseaux''. — Jacques du Sart, 1346, cime de deux houseaux.<br />
 
''Lettre R''. — Gautier du Ray, 1351, cime de son initiale couronnée et surmontée d'un panache.<br />
Gaston-Phœbus, 1389, d'une tête de bœuf dans un vol.
''Licorne''. — Hervé de Saint-Gouëno, 1373, cime d'une licorne. — Amauri de Fontenay, 1380, Antoine de Veres, 1486, d'une tête de licorne.<br />
''Buire''.
''Lion''. — Baudoin de Constantinople, en 1197, porte un heaume cimé d'un lion. — Richard Cœur-de-Lion, 1198, a pour cimier un lion dans une aigrette en éventail. — Louis, vicomte de Thouars, 1337, cime d'un lion assis entre deux cornes de cerf. — Les comtes de Flandre, les duc /sic/ de Bretagne, ciment d'un lion assis. — Geoffroi d'Harcourt, 1339, cime d'un lion issant dans un vol. — Bouchard VII, comte de Vendôme, 1368, cime d'un lion issant qui rappelle le lion de l'écu. — Gérard de Tury, 1357, cime d'une tête de lion dans un vol. — Guillaume de le Hove, 1428, de deux pattes de lion.<br />
 
''Loup''. —Raoul de Raineval, 1381, Colard de Rambures, 1412, ciment d'une tête de loup, ainsi que Pierre d'Amboise, vicomte de Thouars, 1401.<br />
''Oie''. Les — Rolandseigneurs de Trémerrotla Hamaide, sireau de Plumoison{{s|XV}}, 1381,ciment cimede d'unedeux oiebuires.<br />
''Canette''.
''Ours''. — Jean de Craon, 1378, d'une tête d'ours. — Amé d'Esnes, 1461, d'une tête d'ours muselé.<br />
 
''Paon''. — Mathieu II de Montmorency, connétable de France en 1224, et Gui Pot, comte de Saint-Pol, 1488, ciment d'une tête de paon.<br />
Les Vaucler, 1381, ciment d'une canette ; ils en ont trois dans l'écu.<br />
''Pieds fourchus''. — Laurent Hauwel, 1368, Gilles du Loqueron, 1416, Pierre de Hénin, 1428, ciment de deux pieds fourchus.<br />
''Cerf''.
''Plumail''. — Philippe de Gournaux, 1352, cime d'une aigrette en éventail aux armes (des tours). — Gérard de Potte, 1333, d'une aigrette entre deux têtes de chèvre. — Eustache de la Houssaye, 1380, d'une crête échiquetée aux armes. — Gautier de Mauny, 1348, d'une touffe. — Louis de Navarre, comte de Beaumont-le-Roger, 1365, d'une touffe de plumes de paon ; ainsi que Jean VII d'Harcourt, 1410, et Charles I{{er}}, duc de Bourbon, 1439. — Baudoin, comte de Guines, 1235, le connétable Bernard VII, comte d'Armagnac, vers 1408, ciment d'une touffe de feuillages. — Jean du Houx, 1380, Jean de la Houssaye, 1381, d'une touffe de feuilles de houx.<br />
 
''Poissons''. — Gérard de Sivry, 1427, cime d'un poisson.<br />
Robert de Fiennes, connétable de France, 1358, Jean d'Acigné, 1380, Guillaume de soulages, 1393, Pierre de Mornay, 1383, ciment d'une tête de cerf.<br />
''Pomme de pin''. — Jean de Chalon, 1481.<br />
''Chameau''.
''Pot''. — Alain de Montbourcher, 1381, cime d'un pot ; il en a trois dans l'écu.<br />
 
''Quintefeuille''. — Jean des Hayes, 1381, cime d'une quintefeuille ; son écu en porte trois.<br />
Jean du Mez, 1404, porte en cimier une tête de chameau.<br />
''Rose''. — Roland de Ploiz, 1381, cime d'une rose ; il y a trois roses dans l'écu.<br />
''Château''.
''Roue''. — Jean de Vendégies, 1428, cime d'une roue.<br />
 
''Sagittaire''. — Charles, comte de la Marche, qui devint Charles de Bel, cime en 1317 d'un sagittaire.<br />
''Sanglier''. Hervé du Jean d'AunoyChâtel, 13941387, chambellanOlivier du roiChâtel, 1427, cimeciment d'uneun hurechâteau.<br />
''Cheval''.
''Singe''. — François de l'Hôpital, 1408, Baudri de Roisin, 1427, portent en cimier un singe assis.<br />
 
''Sirène''. — Jean Rasoir, 1463, cime d'une sirène.<br />
Gaucher de Monteil, 1335, cime d'une tête de cheval entre deux damoiselles.
''Tonneaux''. — Guillaume de Wargnies, 1363, Gilles des Prés, 1427, ciment de deux tonneaux.<br />
 
''Vol''. — Jean le Maingre, dit Boucicaut, 1366, Jean de Rye, à la même date, Olivier de Clisson, 1387, Philippe de Lévis, 1415, ciment d'un vol. — Jean de Créhange, 1425, d'un vol aux armes : une fasce.
Jean de Saint-Omer, 1359, les Wattripont, {{s|XV}}, ciment d'une tête de cheval.<br />
''Chèvre''.
 
Adam de Hellebecq, 1336, emploie une tête de chèvre.
 
Geoffroi Ruffier, 1380, en porte deux.<br />
''Chien''.
 
Erard de Villers, 1346, cime d'un chien assis dans un vol.
 
Les Hangest, les Montmorency, d'une tête de chien.
 
Hector de Bailleul, 1566, de deux têtes.<br />
''Chouette''.
 
Hugues de Bouville, 1330, Philippe de Bourgogne, 1483, portent une chouette.<br />
''Coq''.
 
Sohier de la Vallée, 1427, cime d'un coq entre deux cornes.
 
Jean du Sages, 1375, d'une tête de coq.
 
Jean de Blumerey, 1359, de deux têtes de coq.<br />
''Cornes''.
 
Bernard, comte de Ventadour, 1355, cime de deux cornes.
 
Jean et Geoffroi de la Motte, 1380, de deux cornes aux bandes engrêlées de l'écu.
 
Gautier d'Antoing, 1391, Guérard du Boulay, 1405, deux cornes.
 
Robert du Plessis, 1381, Louis de Chalon, prince d'Orange, 1432, deux cornes de cerf.
 
Philippe, comte de Sarrebourg, 1460, cime de deux cornes de chamois.
 
Bouchard de Fenêtrange, 1360, de deux cornes de chèvre.<br />
''Couteaux''.
 
Guillaume et Robert l'Ardenois, seigneurs de Spontin, 1421, ciment de deux couteaux.<br />
''Croissant''.
 
Alain de Mauny, 1381, d'un croissant (aux armes).<br />
''Cygne''.
 
Jean de Boulogne, comte de Montfort, 1351, porte un cygne.
 
Ulric de Fenêtrange, 1363, une tête et col de cygne (ici c'est la calotte du cimier qui est aux armes : une fasce) ; chez Jacques de Fenêtrange, 1425, la tête du cygne est dans un vol et c'est le vol qui porte la fasce.<br />
''Dauphin''.
 
Béraud Dauphin, comte de Clermont, 1423, porte un dauphin dans un vol.<br />
''Dragon''.
 
Pierre de Luxembourg, 1428, cime d'un dragon.
 
Guillaume Lévêque, 1381, d'une tête de dragon dans un vol aux armes du chef de l'écu (des fleurs de lys).<br />
''Écureuil''.
 
Pierre de Poix cime d'un écureuil, 1517.<br />
''Fleur de lys''.
 
Les ducs de Bourgogne de la maison de France ciment d'une fleur de lys double, fleur de lys qu'on pouvait reconnaître dans tous les sens.
 
Louis, duc d'Orléans, 1401, Jean I{{er}}, duc de Bourbon, 1412, René d'Anjou, 1429, Pierre de Bourbon, comte de Clermont-en-Beauvoisis, 1462, Charles d'Artois, comte d'Eu, 1468, portent également en cimier la fleur de lys doublée.
 
Charles I{{er}}, duc de Bourbon, 1444, Charles, comte du Maine, 1445, ont la fleur de lys simple.<br />
''Gerbe''.
 
Les seigneurs de Vouécourt, {{s|XV}}, ciment d'une gerbe.<br />
''Griffon''.
 
Jean II, comte de Dammartin, 1361, cime d'un griffon.
 
Louis, bâtard du Maine, d'un griffon assis, 1475.
 
Waleran de Luxembourg, comte de Saint-Pol, 1404, d'un griffon issant.
 
Philippe de Habarcq, 1482, chambellan du roi, d'une tête de griffon.<br />
''Hache d'armes''.
 
Jean de la Souraye, 1381, cime de deux haches d'armes ; son écu porte également deux haches d'armes.<br />
''Héron''.
 
Jacques de Cantaing, 1389, cime d'une tête de héron.<br />
''Homme''.
 
Alexandre et Gui de Virton, 1366, ciment d'un moine tenant son chapelet.
 
Rollon de Sarley, 1425, d'un personnage en prière.
 
Charles de la Rivière, 1339, cime d'un buste d'homme barbu, les bras élevés.
 
Gérard de Maurage, 1427, d'une tête de roi.
 
Charles de Poitiers, 1378, d'une tête de vieillard.
 
Gérard d'Ecaussinnes, 1397, d'une tête d'homme coiffée d'un chaperon.
 
le Soudich de la Trau, 1364, d'une tête humaine à oreilles d'âne.
 
Jean de Laval, 1370, d'une tête de magicien.
 
Jean de Billy, 1467, d'une tête de Maure.
 
Jean de la Roche, 1354, cime de deux bras tenant chacun une aigrette.
 
Jean de Fontaines, 1411, cime d'un homme sauvage dans un vol.
 
Raimond-Arnaud, de Conrart, 1407, cime d'une damoiselle.
 
Louis de Montjoie, 1404, d'un buste de reine.
 
Jean d'Escauffour, d'un buste de femme, 1419.
 
Berthelot le Roux, 1381, d'une tête de femme.<br />
''Houseaux''.
 
Jacques du Sart, 1346, cime de deux houseaux.<br />
''Lettre R''.
 
Gautier du Ray, 1351, cime de son initiale couronnée et surmontée d'un panache.<br />
''Licorne''.
 
Hervé de Saint-Gouëno, 1373, cime d'une licorne.
 
Amauri de Fontenay, 1380, Antoine de Veres, 1486, d'une tête de licorne.<br />
''Lion''.
 
Baudoin de Constantinople, en 1197, porte un heaume cimé d'un lion.
 
Richard Cœur-de-Lion, 1198, a pour cimier un lion dans une aigrette en éventail.
 
Louis, vicomte de Thouars, 1337, cime d'un lion assis entre deux cornes de cerf.
 
Les comtes de Flandre, les duc /sic/ de Bretagne, ciment d'un lion assis.
 
Geoffroi d'Harcourt, 1339, cime d'un lion issant dans un vol.
 
Bouchard VII, comte de Vendôme, 1368, cime d'un lion issant qui rappelle le lion de l'écu.
 
Gérard de Tury, 1357, cime d'une tête de lion dans un vol.
 
Guillaume de le Hove, 1428, de deux pattes de lion.<br />
''Loup''.
 
Raoul de Raineval, 1381, Colard de Rambures, 1412, ciment d'une tête de loup, ainsi que Pierre d'Amboise, vicomte de Thouars, 1401.<br />
''Oie''.
 
Roland de Trémerrot, sire de Plumoison, 1381, cime d'une oie.<br />
''Ours''.
 
Jean de Craon, 1378, d'une tête d'ours.
 
Amé d'Esnes, 1461, d'une tête d'ours muselé.<br />
''Paon''.
 
Mathieu II de Montmorency, connétable de France en 1224, et Gui Pot, comte de Saint-Pol, 1488, ciment d'une tête de paon.<br />
''Pieds fourchus''.
 
Laurent Hauwel, 1368, Gilles du Loqueron, 1416, Pierre de Hénin, 1428, ciment de deux pieds fourchus.<br />
''Plumail''.
 
Philippe de Gournaux, 1352, cime d'une aigrette en éventail aux armes (des tours).
 
Gérard de Potte, 1333, d'une aigrette entre deux têtes de chèvre.
 
Eustache de la Houssaye, 1380, d'une crête échiquetée aux armes.
 
Gautier de Mauny, 1348, d'une touffe.
 
Louis de Navarre, comte de Beaumont-le-Roger, 1365, d'une touffe de plumes de paon ; ainsi que Jean VII d'Harcourt, 1410, et Charles I{{er}}, duc de Bourbon, 1439.
 
Baudoin, comte de Guines, 1235, le connétable Bernard VII, comte d'Armagnac, vers 1408, ciment d'une touffe de feuillages.
 
Jean du Houx, 1380, Jean de la Houssaye, 1381, d'une touffe de feuilles de houx.<br />
''Poissons''.
 
Gérard de Sivry, 1427, cime d'un poisson.<br />
''Pomme de pin''.
 
Jean de Chalon, 1481.<br />
''Pot''.
 
Alain de Montbourcher, 1381, cime d'un pot ; il en a trois dans l'écu.<br />
''Quintefeuille''.
 
Jean des Hayes, 1381, cime d'une quintefeuille ; son écu en porte trois.<br />
''Rose''.
 
Roland de Ploiz, 1381, cime d'une rose ; il y a trois roses dans l'écu.<br />
''Roue''.
 
Jean de Vendégies, 1428, cime d'une roue.<br />
''Sagittaire''.
 
Charles, comte de la Marche, qui devint Charles de Bel, cime en 1317 d'un sagittaire.<br />
''Sanglier''.
 
Jean d'Aunoy, 1394, chambellan du roi, cime d'une hure.<br />
''Singe''.
 
François de l'Hôpital, 1408, Baudri de Roisin, 1427, portent en cimier un singe assis.<br />
''Sirène''.
 
Jean Rasoir, 1463, cime d'une sirène.<br />
''Tonneaux''.
 
Guillaume de Wargnies, 1363, Gilles des Prés, 1427, ciment de deux tonneaux.<br />
''Vol''.
 
Jean le Maingre, dit Boucicaut, 1366, Jean de Rye, à la même date, Olivier de Clisson, 1387, Philippe de Lévis, 1415, ciment d'un vol.
 
Jean de Créhange, 1425, d'un vol aux armes : une fasce.
 
<div style="text-align:center;">''Volet. Lambrequins''</div>
Ligne 306 ⟶ 680 :
Dans certains types héraldiques sans supports, les deux pans du volet se développent dans le champ du sceau et répètent assez fréquemment les armoiries du personnage. Chez Hugues de Bouville, 1330, le volet reproduit le ''chevronné'' de l'écu. Le volet de Gaucher de Monteil, 1335, est aux armes de la famille, la ''croix de Toulouse brisée d'un estoc''. Sur le sceau de Gautier de Mauny, 1348, le volet d'''hermines'' rappelle seulement les armes de la Bretagne, son pays.
 
Au XV{{e}} et au XVI{{e}} siècle, on a tailladé profondément les bords du volet, et ces lambeaux courbés, hachés, enroulés se sont répandus dans le champ du sceau. On dirait plutôt un ornement de feuillage qu'une pièce d'étoffe. Ce volet dégénéré s'est nommé, en termes de blason, ''hachements'', ''lambrequins''. Gui de Barbençon, 1428,

Raoul de Gaucourt, chambellan du roi, 1446,

Jean de Chalon, 1481,

Gui Pot, comte de Saint-Pol, 1488,

François d'Ailly, 1515, — Philippe de Lannoy, 1526, offrent dans leurs types des exemples variés de lambrequins.
 
Philippe de Lannoy, 1526, offrent dans leurs types des exemples variés de lambrequins.
 
<div style="text-align:center;">''Écus arrondis du bas, en losange, ronds, carrés ou en bannière, en palette, hexagones et de fantaisie''.</div>
Ligne 312 ⟶ 696 :
L'étude du type héraldique a porté jusqu'à présent sur l'écu le plus usité, l'écu triangulaire. Il me reste à mentionner d'autres formes d'un usage plus restreint.
 
''Écu à pointe arrondie''.
''Écu à pointe arrondie''. — Dans les contrées méridionales, l'habitude était d'arrondir la pointe de l'écu de façon à lui donner l'aspect d'un U moderne. Tel est l'écu de Sicard Allemand, en 1248, de Gaston VII, vicomte de Béarn, 1266, 1276, des comtes de Comminges, de Foix, de Toulouse, etc.
 
Dans les contrées méridionales, l'habitude était d'arrondir la pointe de l'écu de façon à lui donner l'aspect d'un U moderne. Tel est l'écu de Sicard Allemand, en 1248, de Gaston VII, vicomte de Béarn, 1266, 1276, des comtes de Comminges, de Foix, de Toulouse, etc.
 
[[Image:Demay p43.jpg|thumb|Sicard Allemand.|200px|center]]
 
''Écu en losange''.
''Écu en losange''. — Dès 1262, on rencontre la forme en losange, employée de préférence par les dames, rarement par les hommes. Isabelle de Saint-Vrain place, en 1262, son aigle éployée dans un écu en losange ;
 
Dès 1262, on rencontre la forme en losange, employée de préférence par les dames, rarement par les hommes. Isabelle de Saint-Vrain place, en 1262, son aigle éployée dans un écu en losange ;
 
[[Image:Demay p44.jpg|thumb|Isabelle de Saint-Vrain.|200px|center]]
Ligne 323 ⟶ 711 :
Catherine de Bourbon, femme de Jean VI, comte d'Harcourt, 1376, montre, au centre d'un quadrilobe, son initiale K, entourée de quatre écus en losange. On pourrait citer encore : Jeanne, femme de Charles de Blois, duc de Bretagne, 1369 ; Marguerite de Flandre, femme de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, 1403 ; Jeanne de Bourbon, comtesse d'Auvergne, 1502. Et parmi les hommes qui ont adopté l'écu en losange : Pierre de la Fauche, 1270 ; Jean I{{er}}, comte d'Armagnac, 1369.
 
''Écu en bannière''.
''Écu en bannière''. — Les dames, au XV{{e}} siècle, ont souvent fait usage de l'écu en bannière, écu de forme carrée ou rectangulaire, qui figure aussi parfois sur les sceaux de chevaliers. Jeanne, dame de Planes, offre, dans son type de 1376, un écu carré enfermé dans un quadrilobe.
 
Les dames, au XV{{e}} siècle, ont souvent fait usage de l'écu en bannière, écu de forme carrée ou rectangulaire, qui figure aussi parfois sur les sceaux de chevaliers. Jeanne, dame de Planes, offre, dans son type de 1376, un écu carré enfermé dans un quadrilobe.
 
[[Image:Demay p45a.jpg|thumb|Jeanne, dame de Planes.|200px|center]]
Ligne 334 ⟶ 724 :
[[Image:Demay p45b.jpg|thumb|Amauri VI, comte de Montfort.|200px|center]]
 
''Écu rond''.
''Écu rond''. — Des écus ronds se voient sur les sceaux de Louis, comte de Clermont-en-Beauvoisis, 1325, de Louis I{{er}} et de Louis II, ducs de Bourbon, 1331, 1394, de Gui de Rochefort, 1380, de Jean, duc de Berri, vers 1408, et chez certaines dames parmi lesquelles : Marie d'Espagne, deuxième femme de Charles de Valois, comte d'Alençon, 1347, Jeanne, duchesse de Bretagne, femme de Charles de Blois, en 1369. Dans ce dernier exemple, l'écu de Bretagne en losange est accompagné de quatre écus ronds, séparés par de petits anges jouant des instruments.
 
Des écus ronds se voient sur les sceaux de Louis, comte de Clermont-en-Beauvoisis, 1325, de Louis I{{er}} et de Louis II, ducs de Bourbon, 1331, 1394, de Gui de Rochefort, 1380, de Jean, duc de Berri, vers 1408, et chez certaines dames parmi lesquelles : Marie d'Espagne, deuxième femme de Charles de Valois, comte d'Alençon, 1347, Jeanne, duchesse de Bretagne, femme de Charles de Blois, en 1369. Dans ce dernier exemple, l'écu de Bretagne en losange est accompagné de quatre écus ronds, séparés par de petits anges jouant des instruments.
 
[[Image:Demay p46.jpg|thumb|Jeanne, duchesse de Bretagne.|200px|center]]
 
''Écu en palette''.

Sur les sceaux d'Enguerran de Coucy, en 1380, d'Olivier de Clisson, connétable de France, 1397, un homme d'armes tient un écu en palette.
 
[[Image:Demay p47a.jpg|thumb|Olivier de Clisson.|200px|center]]
 
''Écu hexagone''.

Un écu de forme hexagone se remarque dans le type de Marie Chamaillard, femme de Pierre II, comte d'Alençon, 1391.
 
[[Image:Demay p47b.jpg|thumb|Marie Chamaillard.|200px|center]]
 
''Écu ovale''.

Un contre-sceau d'Alfonse de Portugal, second mari de Mathilde, comtesse de Boulogne, 1241, offre un échantillon d'écu ovale.
 
[[Image:Demay p48a.jpg|thumb|Alfonse de Portugal.|200px|center]]
 
''Écu de fantaisie''.
''Écu de fantaisie''. — La fantaisie est entrée aussi dans le domaine du blason, se plaisant à transformer en écus des objets inaccoutumés. Isabelle de Cirey, dame de Vaucouleurs, femme de Gautier de Joinville, 1298, nous montre les ''broies au lion issant'' des Joinville figurées sur une coquille. Les armes de Pierre de Navarre, comte de Mortain, 1404, ont été tracées sur une figue.
 
La fantaisie est entrée aussi dans le domaine du blason, se plaisant à transformer en écus des objets inaccoutumés. Isabelle de Cirey, dame de Vaucouleurs, femme de Gautier de Joinville, 1298, nous montre les ''broies au lion issant'' des Joinville figurées sur une coquille. Les armes de Pierre de Navarre, comte de Mortain, 1404, ont été tracées sur une figue.
 
[[Image:Demay p48b.jpg|thumb|Pierre de Navarre.|200px|center]]