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EUGÈNE BDRNOUP. 543
les Strasbourgeois. Il est yrai qu'il a vu Strasbourg par la pluie,
les Strasbourgeois. Il est yrai qu'il a vu Strasbourg par la pluie,
en courant, ou plutôt en pataugeant dans la boue, sur des pavés
en courant, ou plutôt en pataugeant dans la boue, sur des pavés
dont je ne veux pas prendre la défense, et nous avons vu que sa
dont je ne veux pas prendre la défense, et nous avons vu que sa
santé délicate ne savait pas s'accommoder du mauvais temps. La
santé délicate ne savait pas s'accommoder du mauvais temps. La
vie de Strasbou^^g est une vie très intime, où la cordialité s'allie à
vie de Strasbourg est une vie très intime, où la cordialité s'allie à
la culture de l'esprit et aux senlimens les plus généreux; mais il
la culture de l'esprit et aux senlimens les plus généreux ; mais il
faut en avoir vécu pour la comprendre. Même dans cette course si
faut en avoir vécu pour la comprendre. Même dans cette course si
rapide, une chose l'a frappé, c'est de voir, dans l'église Saint-
rapide, une chose l'a frappé, c'est de voir, dans l'église Saint-Thomas, les tombes des savans dont Strasbourg s'honore : les
Thomas, les tombes des savans dont Strasbourg s'honore : les
Oberlin, Koch, Schweighâuser, Lederlin, Emmerich, etc. « Bonne
Oberlin, Koch, Schweighâuser, Lederlin, Emmerich, etc. « Bonne
ville, qui honore ses professeurs! Qu'ils viennent à Paris, et on
ville, qui honore ses professeurs ! Qu'ils viennent à Paris, et on
leur dira ce que c'est qu'un professeur. » Voilà le fond de son senti-
leur dira ce que c'est qu'un professeur. » Voilà le fond de son sentiment, et voilà le vrai. Il ne faut pas après cela lui tenir trop rigueur
ment, et voilà le vrai. Il ne faut pas après cela lui tenir trop rigueur
d'avoir consigné, dans une correspondance intime, les impressions
d'avoir consigné, dans une correspondance intime, les impressions
fugitives qui se succédaient dans son âme délicate et nerveuse, et,
fugitives qui se succédaient dans son âme délicate et nerveuse, et,
comme il nous l'a dit lui-même, aussi prompte à l'enthousiasme
comme il nous l'a dit lui-même, aussi prompte à l'enthousiasme
qu'à la critique, à Londres comme à Strasbourg.
qu'à la critique, à Londres comme à Strasbourg.

L'homme de génie n'est pas moins sujet que les autres au dé-
couragement et aux abattemens, il y est peut-être plus exposé ; à
L'homme de génie n'est pas moins sujet que les autres au découragement et aux abattemens, il y est peut-être plus exposé ; à
chaque instant on croit qu'il va abandonner la partie ; mais il ne
chaque instant on croit qu'il va abandonner la partie ; mais il ne
l'abandonne pas, et le combat se termine toujours par une victoire.
l'abandonne pas, et le combat se termine toujours par une victoire.
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du voyage d'Eugène Burnouf en Angleterre, il faut la chercher dans
du voyage d'Eugène Burnouf en Angleterre, il faut la chercher dans
une lettre qu'il écrivait à Lassen, quelque temps après son retour en
une lettre qu'il écrivait à Lassen, quelque temps après son retour en
France. On me pardonnera de la citer presque en entier; elle marque,
France. On me pardonnera de la citer presque en entier ; elle marque,
avec cette précision scientifique qu'on trouve dans tous les livres
avec cette précision scientifique qu'on trouve dans tous les livres
d'Eugène Burnouf, le profit que les études orientales avaient retiré
d'Eugène Burnouf, le profit que les études orientales avaient retiré
de son séjour à Londres, en même temps qu'elle donne de l'homme,
de son séjour à Londres, en même temps qu'elle donne de l'homme,
de ses sentimens et de l'élévation de ses vues l'idée la plus haute
de ses sentimens et de l'élévation de ses vues l'idée la plus haute
**.t la plus pure.
et la plus pure.

« Le résultat le plus général de ces collations, c'est qu'il n'y a
« Le résultat le plus général de ces collations, c'est qu'il n'y a
absolument qu'une seule rédaction des livres zends, quelles que
absolument qu'une seule rédaction des livres zends, quelles que
soient l'origine et la date des manuscrits qui nous îos ont conser-
soient l'origine et la date des manuscrits qui nous îos ont conservés. C'est un fait important qui les met sur le même pied que tous
les grands livres de l'antiquité, comme les Védas et la Bible, lesquels sont venus à nous presque intacts et protégés par l'opinion
vés. C'est un fait important qui les met sur le même pié^d que tous
les grands livres de l'antiquité, comme les Védas et la Bible, les-
quels sont venus à nous presque intacts et protégés par l'opinion
qu'on avait de leur authenticité. Un autre résultat, non moins
qu'on avait de leur authenticité. Un autre résultat, non moins
précieux pour les détails de l'explication et de la grammaire^ c'est
précieux pour les détails de l'explication et de la grammaire, c'est
qu'il n'y a rien à changer aux règles que m'ont fournies les ma-
qu'il n'y a rien à changer aux règles que m'ont fournies les manuscrits d'Anquetil-Duperron. J'ai sans doute beaucoup de variantes ; mais ce ne sont que des différences d'orthographe dont
nuscrits d'Anquetil-Duperron. J'ai sans doute beaucoup de va-
riantes ; mais ce ne sont que des différences d'orthographe dont
nous avons maintenant les lois, du moins en partie. »
nous avons maintenant les lois, du moins en partie. »

Voici maintenant pour les autres :
Voici maintenant pour les autres :