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L. Bonaparte et s’efforce de le rendre acceptable
L. Bonaparte et s’efforce de le rendre acceptable aux ouvriers français, et celui contre la Pologne, qu’en l’honneur du Czar il traite avec un cynisme de crétin.
aux ouvriers français, et celui contre la Pologne,
qu’en l’honneur du Czar il traite avec un cynisme
de crétin.


On a souvent comparé Proudhon à J.-J. Rousseau. Rien ne peut être plus faux. Il ressemble
On a souvent comparé Proudhon à J.-J. Rousseau. Rien ne peut être plus faux. Il ressemble
plutôt à Nicolas Linguet, dont la « Théorie des
plutôt à Nicolas Linguet, dont la « Théorie des Lois Civiles » est d’ailleurs une œuvre de génie.
Lois Civiles » est d’ailleurs une œuvre de génie.


La nature de Proudhon le portait à la dialectique. Mais n’ayant jamais compris la dialectique
La nature de Proudhon le portait à la dialectique. Mais n’ayant jamais compris la dialectique
scientifique il ne parvint qu’au sophisme. En fait, cela découlait de son point de vue petit bourgeois. Le petit bourgeois, tout comme notre historien Raumer, dit toujours, d’un côté et de l’autre côté. Deux courants opposés, contradictoires, dominent ses intérêts matériels et par conséquent ses vues religieuses, scientifiques et artistiques, sa morale, enfin son être tout entier. Il est la contradiction vivante. S’il est, de plus, comme Proudhon, un homme d’esprit, il saura bientôt jongler avec ses propres contradictions et les élaborer selon les circonstances en paradoxes frappants, tapageurs, parfois brillants. Charlatanisme scientifique et accommodements politiques sont inséparables d’un pareil point de vue. Il ne reste plus qu’un seul mobile, la ''vanité'' de l’individu, et comme pour tous les vaniteux, il ne s’agit plus que de l’effet du moment, du succès du jour. De la sorte se perd nécessairement le simple tact moral qui préserva un Rousseau, par
scientifique il ne parvint qu’au sophisme. En fait,
cela découlait de son point de vue petit bourgeois.
Le petit bourgeois, tout comme notre historien
Raumer, dit toujours, d’un côté et de l’autre
côté. Deux courants opposés, contradictoires,
dominent ses intérêts matériels et par conséquent
ses vues religieuses, scientifiques et artistiques,
sa morale, enfin son être tout entier. Il est la
contradiction vivante. S’il est, de plus, comme
Proudhon, un homme d’esprit, il saura bientôt
jongler avec ses propres contradictions et les
élaborer selon les circonstances en paradoxes
frappants, tapageurs, parfois brillants. Charlatanisme scientifique et accommodements politiques sont inséparables d’un pareil point de vue.
Il ne reste plus qu’un seul mobile, la ''vanité'' de l’individu, et comme pour tous les vaniteux, il
ne s’agit plus que de l’effet du moment, du succès
du jour. De la sorte se perd nécessairement le
simple tact moral qui préserva un Rousseau, par