« Page:Marx - Misère de la philosophie.djvu/255 » : différence entre les versions
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page validée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
détour il se retrouve à son point de départ, le point de vue de l’économie bourgeoise<ref>En disant que les rapports actuels, — les rapports de la production bourgeoise, — sont naturels, les économistes font entendre que ce sont des rapports dans lesquels se crée la richesse et se développent les forces productives conformément aux lois de la nature. Donc ces rapports sont eux-mêmes des lois naturelles indépendantes de l’influence du temps. Ce sont des lois éternelles qui doivent toujours régir la société. Ainsi il y a eu de l’histoire, mais il n’y en a plus. » — (''Misère de la philosophie'').</ref>. |
|||
détour il se retrouve à son point de départ, le |
|||
point de vue de l’économie bourgeoise<ref>En disant que les rapports actuels, — les rapports |
|||
de la production bourgeoise, — sont naturels, les économistes font entendre que ce sont des rapports dans lesquels |
|||
se crée la richesse et se développent les forces productives |
|||
conformément aux lois de la nature. Donc ces rapports sont |
|||
eux-mêmes des lois naturelles indépendantes de l’influence |
|||
du temps. Ce sont des lois éternelles qui doivent toujours |
|||
régir la société. Ainsi il y a eu de l’histoire, mais il n’y en |
|||
a plus. » — (''Misère de la philosophie'').</ref>. |
|||
Puis je montre combien défectueuse et rudimentaire est sa connaissance de l’''économie politique'' dont il entreprenait cependant la critique, et comment avec les utopistes il se met à la recherche d’une prétendue « science », qui doit lui fournir une formule toute prête pour la « solution de la question sociale », au lieu de puiser la science dans la connaissance critique du mouvement historique, mouvement qui doit lui-même produire les conditions matérielles de l’émancipation sociale. Ce que je démontre surtout, c’est que Proudhon n’a que des idées imparfaites, confuses et fausses sur la base de toute économie politique, la valeur échangeable, circonstance qui l’amène à voir les fondements d’une nouvelle science dans une interprétation utopique de la théorie de la valeur de Ricardo. Enfin je résume mon jugement général sur son point de vue en ces mots : |
|||
Puis je montre combien défectueuse et rudimentaire est sa connaissance de l’''économie politique'' dont il entreprenait cependant la critique, et |
|||
comment avec les utopistes il se met à la recherche d’une prétendue « science », qui doit lui fournir une formule toute prête pour la « solution de |
|||
la question sociale », au lieu de puiser la science |
|||
dans la connaissance critique du mouvement |
|||
historique, mouvement qui doit lui-même produire les conditions matérielles de l’émancipation |
|||
sociale. Ce que je démontre surtout, c’est que |
|||
Proudhon n’a que des idées imparfaites, confuses |
|||
et fausses sur la base de toute économie politique, |
|||
la valeur échangeable, circonstance qui l’amène à |
|||
voir les fondements d’une nouvelle science dans |
|||
une interprétation utopique de la théorie de la |
|||
valeur de Ricardo. Enfin je résume mon jugement |
|||
général sur son point de vue en ces mots : |