« Page:Anatole France - Le Jardin d’Épicure.djvu/217 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
Aucun résumé des modifications |
||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
commence à se faire une représentation systématique de la nature. La sagesse grecque n’en supportait point l’idée. Hippocrate disait, en parlant de l’épilepsie : « Ce mal est nommé divin ; mais toutes les maladies sont divines et viennent également des dieux » . Il parlait en philosophe naturaliste. La raison humaine est moins ferme aujourd’hui. Ce qui me fâche surtout, c’est qu’on dise : « Nous ne croyons pas aux miracles, parce que aucun n’est prouvé. |
commence à se faire une représentation systématique de la nature. La sagesse grecque n’en supportait point l’idée. Hippocrate disait, en parlant de l’épilepsie : « Ce mal est nommé divin ; mais toutes les maladies sont divines et viennent également des dieux » . Il parlait en philosophe naturaliste. La raison humaine est moins ferme aujourd’hui. Ce qui me fâche surtout, c’est qu’on dise : « Nous ne croyons pas aux miracles, parce que aucun n’est prouvé. » |
||
Étant à Lourdes, au mois d’août, je visitai la grotte où d’innombrables béquilles étaient suspendues, en signe de guérison. Mon compagnon me montra du doigt ces trophées d’infirmerie et murmura à mon oreille : |
Étant à Lourdes, au mois d’août, je visitai la grotte où d’innombrables béquilles étaient suspendues, en signe de guérison. Mon compagnon me montra du doigt ces trophées d’infirmerie et murmura à mon oreille : |