« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Château » : différence entre les versions

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Montrichard
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la transition entre le château primitif (celui qui ne possède qu'un donjon
avec une enceinte plus ou moins étendue tracée d'après la configuration
du sol) et le château féodal du XIII<sup>e</sup> siècle. <span id=La.Roche.Guyon>C'est le château de la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]],
situé à quinze kilomètres de Mantes en aval sur la Seine. Son
assiette est d'ailleurs la même que celle du château Gaillard.
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distants. Or la rive droite, en face de la presqu'île de Bonnières, se compose
d'un escarpement crayeux, abrupt, qui se rapproche de la Seine à
Vétheuil, pour la quitter à la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]] au sommet de son coude. Sur
ce point, à la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]], l'escarpement n'est éloigné du fleuve que de
cent mètres environ; autrefois il en était plus rapproché encore, la Seine
ayant reculé ses rives.
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seulement par une levée de terre avec palissades, car il ne reste sur ces
points nulle trace de maçonneries. Afin de faire mieux comprendre
encore l'assiette du château de la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]], et comment, par des
ouvrages considérables, on était parvenu à rendre cette assiette encore
plus forte, soit en entaillant la colline, soit en faisant des terrassements,
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forteresse qui possédait une issue souterraine très-praticable communiquant
avec une défense inférieure commandée et une large rivière? Sous
le rapport stratégique, la position du château de la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]] était
donc excellente et évidemment choisie pour garder cette presqu'île de
Bonnière si facile à défendre à la gorge. Deux ou trois mille hommes
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[[Image:Coupe.chateau.La.Roche.Guyon.png|center]]
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À quelques kilomètres de la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]], en descendant la Seine,
nous rencontrons un château dont la position stratégique est plus forte et
mieux choisie encore que celle de la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]]; c'est le château
Gaillard, près les Andelys. Bâti par Richard Cœur de Lion, après que ce
prince eut reconnu la faute qu'il avait faite, par le traité d'Issoudun, en
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l'ouvrage avancé ne communiquait pas avec les dehors, mais seulement
avec la <i>basse-cour</i> du château. C'était là une disposition toute normande,
que nous retrouvons à la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]]. La première enceinte E du
château, en arrière de l'ouvrage avancé, et ne communiquant avec lui que
par un pont de bois, contenait les écuries, des communs et la chapelle H;
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de la défense n'aient été ordonnés par ce prince. Cet ouvrage avancé très-important
qui s'avance en coin vers la langue de terre rappelle les
enceintes extérieures du donjon de la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]]; mais le fossé qui
sépare cet ouvrage du corps de la place, qui l'isole complètement, les
flanquements obtenus par les tours, appartiennent à Richard. Jusqu'alors
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on taillait souvent le rocher qui devait lui servir de base de manière à rendre les
escarpements plus formidables; souvent même on creusait les fossés à même le
rocher, comme à Château-Gaillard, à la [[Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle - Index communes L#La.Roche.Guyon|Roche-Guyon]], et on réservait, à l'extérieur,
une défense prise aux dépens du roc. Ces travaux sont ordinaires autour des châteaux
assis sur du tuf, de la craie ou des calcaires tendres.