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— Mais il sait lire ?
— Mais il sait lire ?


— Oui, assez bien. C’est moi qui lui ai appris. S’il voulait, il apprendrait tout ! 11 n’est pas sot, allez 1
— Oui, assez bien. C’est moi qui lui ai appris. S’il voulait, il apprendrait tout ! Il n’est pas sot, allez !

— Il fera des commissions, et peu à peu il se mettra aux écritures ; c’est son affaire de s’instruire. Plus on est instruit, plus on gagne. Il sera logé et nourri en attendant qu’il fasse preuve de bonne volonté, et on lui donnera quelque chose pour s’habiller. Voici l’adresse et une lettre pour le patron. Quant à vous, ma chère enfant, vous êtes libre de sortir ; mais, comme vous désirez rester cachée, ma femme vous apportera vos repas, et, si vous vous ennuyez d’être seule, elle viendra tricoter auprès de vous. Elle ne manque pas d’esprit, sa société est agréable. Vous pourrez prendre l’air au jardin le matin de bonne heure, et le soir aussi ; soyez tranquille, vous ne manquerez de rien, et je suis tout à votre service.


— Il fera des commissions, et peu à peu il se mettra aux écritures ; c’est son affaire de s’instruire. Plus on est instruit, plus on gagne. Il sera logé et noiu-ri en attendant qu’il fasse preuve de bonne volonté, et on lui donnera quelque chose pour s’habiller. Voici l’adresse et une lettre pour le patron. Quant à vous, ma chère enfant, vous êtes libre de sortir ; mais, comme vous désirez rester cachée, ma femme vous apportera vos repas, et, si vous vous ennuyez d’être seule, elle viendra tricoter auprès de vous. Elle ne manque pas d’esprit, sa société est agréable. Vous pourrez prendre l’air au jardin le matin de bonne heure, et le soir aussi ; soyez tranquille, vous lie manquerez de rien, et je suis tout à votre service.
Ayant ainsi réglé l’existence des deux enfans confiés à ses soins éclairés, M. Valentin se retira sans dire à Francia, qui n’osa le lui demander, quand elle reverrait le prince. — Eh bien ! te voilà content ? dit-elle à son frère. Tu voulais travailler,… tu vas te faire un état !
Ayant ainsi réglé l’existence des deux enfans confiés à ses soins éclairés, M. Valentin se retira sans dire à Francia, qui n’osa le lui demander, quand elle reverrait le prince. — Eh bien ! te voilà content ? dit-elle à son frère. Tu voulais travailler,… tu vas te faire un état !