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EPHRA1M MIKHAÏL. } f l |
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Et vers le ciel pareil aux cuirasses brunies |
Et vers le ciel pareil aux cuirasses brunies |
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Que hérissent des clous brillants, leur rude main |
Que hérissent des clous brillants, leur rude main |
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Lève de longs buccins d’or qui seront demain |
Lève de longs buccins d’or qui seront demain |
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Les annonciateurs sacrés des agonies. |
Les annonciateurs sacrés des agonies. |
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Des femmes, leurs seins nus caressés de clartés, |
Des femmes, leurs seins nus caressés de clartés, |
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Dans de grands parcs plantés d’hiératiques chênes |
Dans de grands parcs plantés d’hiératiques chênes |
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S’attardent à rêver des souillures prochaines |
S’attardent à rêver des souillures prochaines |
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Et s’apprêtent pour les mauvaises voluptés. |
Et s’apprêtent pour les mauvaises voluptés. |
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Mais, dédaignant le songe humain des vils désastres, |
Mais, dédaignant le songe humain des vils désastres, |
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L’hiérodoule au cœur d’éternel diamant |
L’hiérodoule au cœur d’éternel diamant |
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Dans la suprême nuit regarde éperdument |
Dans la suprême nuit regarde éperdument |
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L’hiver du ciel blanchi par le givre des astres. |
L’hiver du ciel blanchi par le givre des astres. |
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CONSEILS VU S0l |
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{{c|''<big>CONSEILS DU SOIR</big>''}} |
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Le jour meurt simplement comme une âme lassée, |
Le jour meurt simplement comme une âme lassée, |
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Et voici que du ciel uniforme et claustral |
Et voici que du ciel uniforme et claustral |
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Une paix de couvent tombe sur ma pensée. |
Une paix de couvent tombe sur ma pensée. |
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J’accepte le conseil religieux du soir |
J’accepte le conseil religieux du soir |
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Qui m’édifie un pacifique monastère, |
Qui m’édifie un pacifique monastère, |
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Et mon rêve, oublieux et calme, ira s’asseoir |
Et mon rêve, oublieux et calme, ira s’asseoir |
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Au jardin monacal plein de chaste mystère. |
Au jardin monacal plein de chaste mystère. |
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Je quitterai le lourd manteau du vain orgueil : |
Je quitterai le lourd manteau du vain orgueil : |
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Trop d’autres ont usé l’or de son insolence. |
Trop d’autres ont usé l’or de son insolence. |
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Et je dépouillerai la vanité du deuil : |
Et je dépouillerai la vanité du deuil : |
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Tant d’ennuis ont crié que je veux le silence. |
Tant d’ennuis ont crié que je veux le silence. |
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