« Billets de la folie » : différence entre les versions

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Marc (discussion | contributions)
m Typo (’)
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::::::::Turin
::::::::Le 1er1{{er}} janvier 1889
C'estC’est pour faire un bien infini à l'humanitél’humanité que je lui offre mes dithyrambes.
 
Je les remets entre les mains du poète d’''Isoline'', le plus grand et le premier satyre vivant aujourd'huiaujourd’hui ― et pas seulement aujourd'huiaujourd’hui ...
 
::::::::Dionysos
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::::::::À mon ami Georg !
 
Après que tu m'asm’as découvert, ce n'étaitn’était pas compliqué de me trouver : la difficulté, maintenant, c'estc’est de me perdre...
 
::::::::Le Crucifié.
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::::::::À Monsieur Hans von Bülow ..
 
Considérant que vous avez commencé et que avez été le premier membre de la Hanse, moi, en toute modestie, le troisième Veuve-Cliquot-Ariane seulement, je n'ain’ai pas encore le droit de vous empêcher de jouer : je vous condamne plutôt au ''Lion de Venise'' ― il pourrait bien vous dévorer ...
 
::::::::Dionysos
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::::::::À mon vénérable Jakob Burckhardt
 
C'étaitC’était la petite plaisanterie pour laquelle je me pardonne d'avoird’avoir créé un monde. Maintenant vous êtes ― tu es ― notre grand maître, le plus grand : car moi, ensemble avec Ariane, je n'ain’ai qu'àqu’à être l'équilibrel’équilibre doré de toutes les choses, dans chaque pièce nous en avons qui sont au-dessus de nous ...
 
::::::::Dionysos.
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;Lettre à Paul Deussen à Berlin
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Une fois admis comme une chose irrévocable que j'aij’ai à proprement parler créé le monde, l'amil’ami Paul apparaît lui aussi comme ayant été prévu dans le plan du monde : il doit être, avec monsieur Catulle Mendès, un de mes grands satyres et animaux de fête
 
::::::::Dionysos
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;Turin, vers le 4 janvier 1889.
;Lettre à Umberto IerI{{er}}, Roi d'Italied’Italie
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::::::::À mon cher fils Umberto
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;Lettre à Malwida von Meysenbug
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Supplément aux ''Mémoires d'uned’une Idéaliste''
 
Bien que Malwida, comme chacun le sait, soit Kundry, celle qui a ri au moment où le monde chancelait, il lui sera beaucoup pardonné parce qu'ellequ’elle m'am’a beaucoup aimé : voir le premier tome des ''Mémoires''...
 
Je respecte toutes ces âmes choisies autour de Malwida en Natalie vit son père et celui-ci était moi également.
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;Lettre à Franz Overbeck à Bâle
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::::::À l'amil’ami Overbeck et à sa femme.
 
Bien que vous ayez démontré jusqu'àjusqu’à maintenant une croyance limitée dans ma capacité à compter, j'espèrej’espère pouvoir encore démontrer que je suis quelqu'unquelqu’un qui paie ses dettes ― par exemple envers vous... Je viens de faire fusiller tous les antisémites...
 
::::::::Dionysos
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::::::::À Erwin, mon ronchon
 
Courant le risque de t'indignert’indigner encore une fois par mon aveuglement à l'égardl’égard de M. Taine qui jadis a composé le Véda, j'osej’ose te transférer chez les dieux et la plus adorable déesse à tes côtés...
 
::::::::Dionysos
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;Fragment à Carl Spitteler à Bâle
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[...] appartenu à ma divinité : j'auraij’aurai l'honneurl’honneur, pour cela, de me venger de moi ..
 
::::::::Dionysos
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;Lettre à Heinrich Wiener à Leipzig
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::::::::À Monsieur le Conseiller de la Cour impériale {{Dr}}. Wiener
 
Bien que vous m'ayezm’ayez fait l'honneurl’honneur de juger ''Le Cas Wagner'' écrasant pour Wagner, ledit Wagner ose malgré tout montrer sa décadence en plein jour par une irresponsabilité historique ― ''in lucem aeternam''...
 
::::::::Dionysos
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::::::::Cher Monsieur le Professeur,
 
Finalement je préférerais de loin être professeur à Bâle plutôt que Dieu ; mais je n'ain’ai pas osé pousser si loin mon égoïsme privé au point que, pour lui, je me dispense de créer le monde. Vous dites qu'onqu’on doit se sacrifier, quelle que soit le manière et le lieu où l'onl’on vive. Mais je me suis réservé une petite chambre d'étudiantd’étudiant située en face du palazzo Carignano (dans lequel je suis né en tant que Victor-Emmanuel) et qui me permet en outre d'entendred’entendre depuis mon bureau la magnifique musique que l'onl’on joue, en bas de chez moi, dans la Galeria Subalpina. Je paie 25 francs, service compris, je prépare mon thé et je fais moi-même tous mes achats, je souffre de mes souliers percés et je remercie le ''ciel'' à chaque instant pour ce vieux monde envers lequel les hommes n'ontn’ont été ni assez simples ni assez tranquilles.
 
- Comme je suis destiné à distraire la prochaine éternité par de plaisanteries saugrenues, j'aij’ai ici une paperasserie qui à vrai dire ne laisse rien à désirer, très jolie et pas fatigante du tout. La poste est à cinq pas, j'yj’y dépose moi-même les lettres que j'adressej’adresse aux grands feuilletonnistes de la grande monde [sic, en français]. Je me trouve actuellement en relation étroite avec le ''Figaro'', et pour que vous ayez une idée de ma naïveté, écoutez mes deux premières mauvaises plaisanteries :
 
Ne prenez pas l'affairel’affaire Prado trop au sérieux. Je suis Prado, je suis aussi le père de Prado, j'osej’ose ajouter que je suis aussi Lesseps... Je voulais donner à mes Parisiens, que j'aimej’aime, une nouvelle idée ― celle du criminel honnête. Je suis aussi Chambige ― un autre criminel honnête.
 
''Deuxième plaisanterie''. Je salue les Immortels Monsieur Daudet appartient aux quarante.
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::::::::::::::Astu
 
Ce qui est désagréable et embarrassant pour ma modestie, c'estc’est qu'auqu’au fond je ''suis'' tous les grands noms de l'histoirel’histoire ; même avec les enfants que j'aij’ai mis au monde, j'enj’en suis à examiner avec une certaine méfiance, si tous ceux qui entrent ''dans'' le royaume de Dieu ne viennent pas aussi ''de'' Dieu. Cet automne, sans étonnement, j'aij’ai assisté par deux fois à mon propre enterrement, d'abordd’abord comme comte Robilant (non, c'estc’est mon fils, dans la mesure où je suis Carlo Alberto, ma nature d'end’en-bas), ensuite comme Antonelli. Cher Monsieur le Professeur, vous devriez voir ce monument ; puisque je suis totalement inexpérimenté dans mes propres créations, je vous serais reconnaisant de vos critiques, sans pouvoir vous promettre de les mettre à profit. Nous autres, artistes, nous sommes inéducables.
 
- Aujourd'huiAujourd’hui, j'aij’ai assisté à une opérette ― géniale-mauresque ― et à cette occasion, j'aij’ai constaté avec plaisir que maintenant Moscou, ainsi que Rome, sont des affaires grandioses. Voyez-vous, même dans le paysage, on doit me reconnaître du talent. ― Si vous voulez, nous aurons de riches conversations ; Turin n'estn’est pas loin, aucun devoir professionnel très sérieux ne presse, on ferait venir un verre de Valtline. La tenue négligée est de rigueur.
 
De tout cœur, votre
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[En marge] :
 
Je vais partout en tenue d'étudiantd’étudiant, ici et là je frappe sur l'épaulel’épaule de quelqu'unquelqu’un et lui dis : siamo contenti ? Son dio, ho fatto questa caricatura...
 
Demain arrivent mon fils Umberto et la charmante Marguerite, que je recevrai, comme vous, en bras de chemise.
Paix à Madame Cosima... Ariane... De temps en temps on fait de la magie.
 
Je fais mettre Caïphe dans les chaînes ; moi aussi j'aij’ai été continuellement crucifié l'annéel’année dernière par les médecins allemands. Supprimé Guillaume, Bismarck et tous les antisémites.
 
Vous pouvez faire de cette lettre tout usage qu'ilqu’il vous plaira, pourvu qu'ilqu’il ne me rabaisse pas aux yeux des Bâlois.
 
 
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;(Lettre ?) à Cosima Wagner, à Bayreuth
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Ariane, je t'aimet’aime
 
::::::::Dionysos
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[[Catégorie:XIXe siècle]]
[[Catégorie:1889]]
[[Catégorie:Traduction Wikisource]]