« Le Mariage de Figaro » : différence entre les versions

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Acte IV scènes 1 à 15
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{{scène|22}}
 
''Bazile, Bartholo , Marceline, Figaro, Lele Comte, Gripe-Soleil, Lala Comtesse, Suzanne, Antonio ; valets du Comte, ses vassaux.''
 
{{personnage|Marceline}}, ''au Comte.''
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Conclure ! oh ! va, ne crains rien, quand même tu ne reviendrais jamais... Tu n’as pas l’air en train de chanter, veux-tu que je commence ? ... Allons, gai, haut la-mi-la pour ma fiancée. ''(Il se met en marche à reculons, danse en chantant la séguedille suivante ; Bazile accompagne ; et tout le monde le suit.)''
 
<poem>
 
SEGUEDILLE : Air noté.
 
:Je préfère à richesse
:La sagesse
:De ma Suzon,
:Zon, zon, zon,
:Zon, zon, zon,
zon:Zon, zon, zon,
zon:Zon, zon, zon.
:Aussi sa gentillesse
:Est maîtresse
:De ma raison,
:Zon, zon, zon,
:Zon, zon, zon,
:Zon, zon, zon.
</poem>
 
''(Le bruit s’éloigne, on n’entend pas le reste.)''
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Madame, il est charmant votre projet ! je viens d’y réfléchir. Il rapproche tout, termine tout, embrasse tout ; et, quelque chose qui arrive, mon mariage est maintenant certain. ''(Elle baise la main de sa maîtresse. Elles sortent.)''
 
 
<small>Pendant l’entracte, des valets arrangent la salle d’audience : on apporte les deux banquettes à dossier des avocats, que l’on place aux deux colis du théâtre, de façon que le passage soit libre par-derrière. On pose une estrade à deux marches dans le milieu du théâtre, vers le fond, sur laquelle on place le fauteuil du Comte. On met la table du greffier et son tabouret de côté sur le devant, et des sièges pour Brid’oison et d’autres juges, des deux côtés de l’estrade du Comte.</small>
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{{personnage|Double-Main}} ''lit un papier.''
 
"« Noble, très noble, infiniment noble, don Pedro George, hidalgo, baron de Los Altos, y Montes Fieros, y Otros Montes ; contre Alonzo Calderon, jeune auteur dramatique. Il est question d’une comédie mort-née, que chacun désavoue et rejette sur l’autre." »
 
{{personnage|Le Comte}}
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{{personnage|Double-Main}} ''lit un autre papier.''
 
"« André Pétrutebio, laboureur ; contre le receveur de la province." » Il s’agit d’un forcement arbitraire.
 
{{personnage|Le Comte}}
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{{personnage|Double-Main}} ''en prend un troisième. Bartholo et Figaro se lèvent.''
 
"« Barbe – Agar – Raab – Magdelaine – Nicole – Marceline de Verte-Allure, fille majeure ''(Marceline se lève et salue)'' ; contre Figaro..." » Nom de baptême en blanc ?
 
{{personnage|Figaro}}
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{{personnage|Double-Main}} ''lit.''
 
"« ... Pour cause d’opposition faite au mariage dudit Figaro par ladite de Verte-Allure. Le docteur Bartholo plaidant pour la demanderesse, et ledit Figaro pour lui-même, si la cour le permet, contre le vœu de l’usage et la jurisprudence du siège." »
 
{{personnage|Figaro}}
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{{personnage|Bartholo}} ''lit.''
 
"« Je soussigné reconnais avoir reçu de damoiselle, etc. Marceline de Verte-Allure dans le château d’Aguas-Frescas, la somme de deux mille piastres fortes cordonnées, laquelle somme je lui rendrai à sa réquisition, dans ce château ; et je l’épouserai, par forme de reconnaissance, etc. Signé Figaro, tout court." » Mes conclusions sont au paiement du billet et à l’exécution de la promesse, avec dépens. ''(Il plaide.)'' Messieurs... jamais cause plus intéressante ne fut soumise au jugement de la cour ; et, depuis Alexandre le Grand, qui promit mariage à la belle Thalestris...
 
{{personnage|Le Comte}}, ''interrompant.''
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{{personnage|Figaro}}
 
Qu’il y a, messieurs, malice, erreur ou distraction dans la manière dont on a lu la pièce, car il n’est pas dit dans l’écrit : "« laquelle somme je lui rendrai, ET je l’épouserai," » mais "« laquelle somme je lui rendrai, OU je l’épouserai" » ; ce qui est bien différent.
 
{{personnage|Le Comte}}
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{{personnage|Double-Main}}, ''prenant le papier.''
 
Et c’est le plus sûr ; car souvent les parties déguisent en lisant. ''(Il lit.)'' "« E, e, e, Damoiselle e, e, e, de Verte-Allure, e, e, e, Ha ! laquelle somme je lui rendrai à sa réquisition, dans ce château... ET... OU... ET... OU..." » Le mot est si mal écrit... il y a un pâté.
 
{{personnage|Brid’oison}}
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{{personnage|Bartholo}}
 
Et nous y adhérons. Un si mauvais refuge ne sauvera pas le coupable. Examinons le titre en ce sens. ''(Il lit.)'' "« Laquelle somme je lui rendrai dans ce château, où je l’épouserai." » C’est ainsi qu’on dirait, messieurs : "« Vous vous ferez saigner dans ce lit, où vous resterez chaudement" » ; c’est dans lequel. "« Il prendra deux gros de rhubarbe, où vous mêlerez un peu de tamarin" » ; dans lesquels on mêlera. Ainsi "« château où je l’épouserai" », messieurs, c’est "« château dans lequel.." »
 
{{personnage|Figaro}}
 
Point du tout : la phrase est dans le sens de celle-ci : "« ou la maladie vous tuera, ou ce sera le médecin" » ; ou bien le médecin ; c’est incontestable. Autre exemple : "« ou vous n’écrirez rien qui plaise, ou les sots vous dénigreront" » ; ou bien les sots ; le sens est clair ; car, audit cas, sots ou méchants sont le substantif qui gouverne. Maître Bartholo croit-il donc que j’aie oublié ma syntaxe ? Ainsi, je la payerai dans ce château, virgule, ou je l’épouserai...
 
{{personnage|Bartholo}}, ''vite.''
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C’est que je ne suis qu’une étourdie. ''(Elle la baise au front.)'' Où est ton rendez-vous ?
 
 
{{personnage|Suzanne}}, ''lui baise la main.''
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Je mets tout sur mon compte. ''(Suzanne s’assied, la Comtesse dicte.)''
 
Chanson nouvelle, sur l’air... "« Qu’il fera beau ce soir sous les grands marronniers... Qu’il fera beau ce soir... "»
 
{{personnage|Suzanne}} ''écrit.''
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{{personnage|La Comtesse}}
 
Une épingle, dépêche ; elle servira de réponse. EcrisÉcris sur le revers : Renvoyez-moi le cachet.
 
{{personnage|Suzanne}} ''écrit en riant.''
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{{personnage|Le Comte}}, ''à part.''
 
EtreÊtre ensorcelé par un page !
 
{{personnage|La Comtesse}}
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{{scène|9}}
 
''Le Comte, La Comtesse, assis ; l’on joue les Folies d’Espagne d’un mouvement de marche (Symphonie notée).''
 
Marche
 
<poem>
Les garde-chasse, fusil sur l’épaule.
 
L’Alguazil. Les Prud’hommes. Brid’oison,
 
Les paysans et paysannes en habits de fête.
 
Deux jeunes filles portant la toque virginale à plumes blanches.
 
Deux autres, le voile blanc.
 
Deux autres, les gants et le bouquet de côté.
 
Antonio donne la main à Suzanne, comme étant celui qui la marie à Figaro.
 
D’autres jeunes filles portent une autre toque, un autre voile, un autre bouquet blanc, semblables aux premiers, pour Marceline.
 
Figaro donne la main à Marceline, comme celui qui doit la remettre au Docteur, lequel ferme la marche, un gros bouquet au côté. Les jeunes filles, en passant devant le Comte, remettent à ses valets tous les ajustements destinés à Suzanne et à Marceline.
 
Les paysans et paysannes s’étant rangés sur deux colonnes à chaque côté du salon, on danse une reprise du fandango (air noté) avec des castagnettes ; puis on joue la ritournelle du duo, pendant laquelle Antonio conduit Suzanne au Comte ; elle se met à genoux devant lui.
 
Pendant que le Comte lui pose la toque, le voile, et lui donne le bouquet, deux jeunes filles chantent le duo suivant (Air noté) :
 
Jeune épouse, chantez les bienfaits et la gloire
 
D’un maître qui renonce aux droits qu’il eut sur vous
 
''Les garde-chasse, fusil sur l’épaule.''
Préférant au plaisir la plus noble victoire,
''L’Alguazil. Les Prud’hommes. Brid’oison,''
''Les paysans et paysannes en habits de fête.''
''Deux jeunes filles portant la toque virginale à plumes blanches.''
''Deux autres, le voile blanc.''
''Deux autres, les gants et le bouquet de côté.''
''Antonio donne la main à Suzanne, comme étant celui qui la marie à Figaro.''
''D’autres jeunes filles portent une autre toque, un autre voile, un autre bouquet blanc, semblables aux premiers, pour Marceline.''
''Figaro donne la main à Marceline, comme celui qui doit la remettre au Docteur, lequel ferme la marche, un gros bouquet au côté. Les jeunes filles, en passant devant le Comte, remettent à ses valets tous les ajustements destinés à Suzanne et à Marceline.''
''Les paysans et paysannes s’étant rangés sur deux colonnes à chaque côté du salon, on danse une reprise du fandango (air noté) avec des castagnettes ; puis on joue la ritournelle du duo, pendant laquelle Antonio conduit Suzanne au Comte ; elle se met à genoux devant lui.''
''Pendant que le Comte lui pose la toque, le voile, et lui donne le bouquet, deux jeunes filles chantent le duo suivant (Air noté) : ''
</poem>
 
:Jeune épouse, chantez les bienfaits et la gloire
Il vous rend chaste et pure aux mains de votre époux.
:D’un maître qui renonce aux droits qu’il eut sur vous
:Préférant au plaisir la plus noble victoire,
:Il vous rend chaste et pure aux mains de votre époux.
 
''Suzanne est à genoux, et, pendant les derniers vers du duo, elle tire le Comte par son manteau et lui montre le billet qu’elle tient ; puis elle porte la main qu’elle a du côté des spectateurs à sa tête, où le Comte a l’air d’ajuster sa toque ; elle lui donne le billet. ''
 
''Le Comte le met furtivement dans son sein ; on achève de chanter le duo : la fiancée se relève, et lui fait une grande révérence.''
 
''Figaro vient la recevoir des mains du Comte, et se retire avec elle à l’autre côté du salon, près de Marceline. (On danse une autre reprise du fandango pendant ce temps.)''
 
{{personnage|''Le Comte}}, '' pressé de lire ce qu’il a reçu, s’avance au bord du théâtre et tire le papier de son sein ; mais en le sortant il fait le geste d’un homme qui s’est cruellement piqué le doigt ; il le secoue, le presse, le suce, et, regardant le papier cacheté d’une épingle, il dit :''
 
{{personnage|Le Comte}} ''(Pendant qu’il parle, ainsi que Figaro, l’orchestre joue pianissimo.)''
 
Diantre soit des femmes, qui fourrent des épingles partout ! ''(Il la jette à terre, puis il lit le billet et le baise.)''
 
{{personnage|Figaro}}, '' qui a tout vu, dit à sa mère et à Suzanne : ''
 
C’est un billet doux, qu’une fillette aura glissé dans sa main en passant. Il était cacheté d’une épingle, qui l’a outrageusement piqué.
 
''La danse reprend : le Comte qui a lu le billet le retourne ; il y voit l’invitation de renvoyer le cachet pour réponse. Il cherche à terre, et retrouve enfin l’épingle qu’il attache à sa manche.''
 
{{personnage|Figaro}}, '' à Suzanne et à Marceline.''
 
D’un objet aimé tout est cher. Le voilà qui ramasse l’épingle. Ah ! c’est une drôle de tête !
 
''(Pendant ce temps, Suzanne a des signes d’intelligence avec la Comtesse. La danse finit ; la ritournelle du duo recommence.)''
 
''Figaro conduit Marceline au Comte, ainsi qu’on a conduit Suzanne ; à l’instant où le Comte prend la toque, et où l’on va chanter le duo, on est interrompu par les cris suivants :''
 
{{personnage|L’Huissier}}, ''criant à la porte.''
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Arrêtez donc, messieurs ! vous ne pouvez entrer tous... Ici les gardes ! les gardes ! ''(Les gardes vont vite à cette porte.)''
 
{{personnage|Le Comte}}, '' se levant.''
 
Qu’est-ce qu’il y a ?
 
{{personnage|L’Huissier}}
 
Monseigneur, c’est monsieur Bazile entouré d’un village entier, parce qu’il chante en marchant.
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{{personnage|La Comtesse}}
 
{{personnage|Suzanne}} ! ... Elle reviendra. ''(À part, à Suzanne.)'' Allons changer d’habits. ''(Elle sort avec Suzanne.)''
 
{{personnage|Marceline}}
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''Tous les Acteurs précédents, excepté la Comtesse et Suzanne ; Bazile tenant sa guitare ; Gripe-Soleil.''
 
''Bazile entre en chantant sur l’air du vaudeville de la fin. (Air noté.)''
 
:Cœurs sensibles, cœurs fidèles,
:Qui blâmez l’amour léger,
:Cessez vos plaintes cruelles :
:Est-ce un crime de changer ?
:Si l’Amour porte des ailes,
:N’est-ce pas pour voltiger ?
:N’est-ce pas pour voltiger ?
:N’est-ce pas pour voltiger ?
 
{{personnage|Figaro}}, '' s’avance à lui.''
Qui blâmez l’amour léger,
 
Cessez vos plaintes cruelles :
 
Est-ce un crime de changer ?
 
Si l’Amour porte des ailes,
 
N’est-ce pas pour voltiger ?
 
N’est-ce pas pour voltiger ?
 
N’est-ce pas pour voltiger ?
 
{{personnage|Figaro}}, '' s’avance à lui.
 
Oui, c’est pour cela justement qu’il a des ailes au dos. Notre ami, qu’entendez-vous par cette musique ?
 
{{personnage|Bazile}}, '' montrant Gripe-Soleil.''
 
Qu’après avoir prouvé mon obéissance à Monseigneur en amusant monsieur, qui est de sa compagnie, je pourrai à mon tour réclamer sa justice.
 
{{personnage|Gripe-Soleil}}
 
Bah ! Monsigneu, il ne m’a pas amusé du tout : avec leux guenilles d’ariettes...
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Eh pourquoi ? Laisse-le parler.
 
{{personnage|Brid’oison}} ''s’avance entre deux.''
 
Fau-aut-il que deux amis ? ...
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Jockey diplomatique !
 
{{personnage|Le Comte}}, '' assis.''
 
Insolents tous les deux !
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Et pourquoi non, si cela est vrai ? Es-tu un prince, pour qu’on te flagorne ? Souffre la vérité, coquin, puisque tu n’as pas de quoi gratifier un menteur : ou si tu la crains de notre part, pourquoi viens-tu troubler nos noces ?
 
{{personnage|Bazile}}, '' à Marceline.''
 
M’avez-vous promis, oui ou non, si, dans quatre ans, vous n’étiez pas pourvue, de me donner la préférence ?
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Que si vous retrouviez un certain fils perdu, je l’adopterais par complaisance.
 
{{personnage|Tous ensemble}}
 
Il est trouvé.
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Qu’à cela ne tienne !
 
{{personnage|Tous ensemble}}, ''montrant Figaro.''
 
Et le voici.
 
{{personnage|Bazile}}, '' reculant de frayeur.''
 
J’ai vu le diable !
 
{{personnage|Brid’oison}}'', à Bazile.''
 
Et vou-ous renoncez à sa chère mère ?
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D’en être cru le fils ; tu te moques de moi !
 
{{personnage|Bazile}}, '' montrant Figaro.''
 
Dès que monsieur est de quelque chose ici, je déclare, moi, que je n’y suis plus de rien. (Il sort.)
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{{scène|11}}
 
''Les Acteurs précédents, excepté Bazile.''
 
{{personnage|Bartholo}},'' riant ''.
 
Ah ! ah ! ah ! ah !
 
{{personnage|Figaro}}, '' sautant de joie.''
 
Donc à la fin j’aurai ma femme !
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Moi, ma maîtresse ! ''(Il se lève.)''
 
{{personnage|Brid’oison,}} ''à Marceline.''
 
Et tou-out le monde est satisfait.
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Qu’on dresse les deux contrats ; j’y signerai.
 
{{personnage|Tous ensemble}}
 
Vivat ! ''(Ils sortent.)''
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''Gripe-Soleil, Figaro, Marceline, Le Comte.''
 
{{personnage|Gripe-Soleil,}} ''à Figaro.''
 
Et moi, je vais aider à ranger le feu d’artifice sous les grands marronniers, comme on l’a dit.
 
{{personnage|Le Comte}} ''revient en courant''.
 
Quel sot a donné un tel ordre ?
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{{personnage|Figaro}}
 
{{personnage|Chérubin}}.
 
{{personnage|Fanchette}}
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À qui donc en a-t-il de se fâcher ? Je m’en vais.
 
{{personnage|Figaro}}, '' l’arrêtant.''
 
Non, non, je badine. Tiens, ta petite épingle est celle que Monseigneur t’a dit de remettre à Suzanne, et qui servait à cacheter un petit papier qu’il tenait : tu vois que je suis au fait.
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Pourquoi donc le demander, quand vous le savez si bien ?
 
{{personnage|Figaro}}, '' cherchant.''
 
C’est qu’il est assez gai de savoir comment Monseigneur s’y est pris pour t’en donner la commission.
 
{{personnage|Fanchette}}, ''naïvement''.
 
Pas autrement que vous le dites : Tiens, petite Fanchette, rends cette épingle à ta belle cousine, et dis-lui seulement que c’est le cachet des grands marronniers.
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{{personnage|Fanchette}}
 
Et pourquoi lui en dirais-je ? Il me prend pour un enfant, mon cousin. ''(Elle sort en sautant.)''