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L’ŒUVRE POSTHUME DE ROBERT LOUIS STEVENSON (1) |
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{{Centré|L’ŒUVRE POSTHUME DE ROBERT LOUIS STEVENSON <ref>''Weir of Hermiston'', an unfinished romance, by R. L. Stevenson, 1 vol. ; Londres, Chatto and Windus. Sur Stevenson et ses romans, voyez les articles de Th. Bentzon, dans la Revue du {{1er}} avril 1888 et du {{1er}} septembre 1889. </ref>}} |
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venson en a dicté les dernières phrases. Et ainsi ce Weir reste, dans |
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son œuvre, un simple fragment, comme dans l’œuvre de Dickens le |
son œuvre, un simple fragment, comme dans l’œuvre de Dickens le |
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Mystère d’Edwin Drood, et Denis Duval dans celle de Thackeray. Mais |
''Mystère d’Edwin Drood'', et ''Denis Duval'' dans celle de Thackeray. Mais |
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son importance littéraire est pour nous relativement plus grande : |
son importance littéraire est pour nous relativement plus grande : |
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car, si les fragmens |
car, si les fragmens d’''Edwin Drood'' et de ''Denis Duval'' tiennent une |
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place fort honorable parmi les écrits de Dickens et de Thackeray, parmi |
place fort honorable parmi les écrits de Dickens et de Thackeray, parmi |
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ceux de Stevenson le fragment de Weir tient incontestablement la |
ceux de Stevenson le fragment de ''Weir'' tient incontestablement la |
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première place. » |
première place. » |
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C’est en ces termes que M. Sidney Colvin, conservateur des estampes |
C’est en ces termes que M. Sidney Colvin, conservateur des estampes |
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au British |
au British Museum, et l’un des plus intimes confidens de Robert Louis |
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Stevenson, présente au public anglais l’ouvrage posthume de son ami; |
Stevenson, présente au public anglais l’ouvrage posthume de son ami ; |
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et pour fort que soit l’éloge, peut-être n’est-il pas excessif. Je ne me |
et pour fort que soit l’éloge, peut-être n’est-il pas excessif. Je ne me |
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souviens pas, en effet, que l’auteur du Cas du docteur Jekyll, du Prince |
souviens pas, en effet, que l’auteur du ''Cas du docteur Jekyll'', du <i>Prince |
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Otto, et de |
Otto</i>, et de l’''Île au Trésor'' ait jamais rien écrit de plus intéressant que |
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ce fragment de Weir of |
ce fragment de ''Weir of Hermiston'', ni qui donne de son talent une plus |
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haute idée. Mais c’est à la condition de prendre d’abord ce fragment |
haute idée. Mais c’est à la condition de prendre d’abord ce fragment |
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pour ce qu’il est, et de ne le point juger, par exemple, comme nous |
pour ce qu’il est, et de ne le point juger, par exemple, comme nous |
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jugeons |
jugeons ''Edwin Drood'' ou maints autres romans inachevés. Ceux-là |
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ont beau être inachevés, les morceaux qui nous en restent n’en ont |
ont beau être inachevés, les morceaux qui nous en restent n’en ont |
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pas moins reçu de leurs auteurs leur forme définitive : tandis qu’à |
pas moins reçu de leurs auteurs leur forme définitive : tandis qu’à considérer de cette façon le dernier roman de Stevenson, nous ne saurions |
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sidérer de cette façon le dernier roman de Stevenson, nous ne saurions |
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(1) Weir of Hermision, an unfinished romance, by R. L. Stevenson, 1 vol.; Lon- |
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dres, Chatto and Windus. Sur Stevenson et ses romans, voyez les articles de Th. |
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Bentzon, dans la Revue du 1 er avril 1888 et du 1 er septembre 1889. |