« La Chute des feuilles » : différence entre les versions
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Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.
Triste
Un jeune malade, à pas lents,
Parcourait une fois encore
Le bois cher à ses premiers ans
« Bois que j’aime
Et dans chaque feuille qui tombe
Je lis un présage de mort.
Fatal oracle d’Épidaure,
Tu m’as dit :
La nuit du trépas t’environne ;
Plus pâle que la pâle automne,
Tu t’inclines vers le tombeau.
Et je meurs ! De
Un vent funeste m’a touché,
Et mon hiver s’est approché
Arbuste en un seul jour détruit,
Quelques fleurs faisaient ma parure,
Mais ma languissante verdure
Ne laisse après elle aucun fruit.
Tombe, tombe, feuille éphémère !
Cache au désespoir de ma mère
La place où je serai demain.
Mais
Si mon amante désolée
Venait pleurer quand le jour fuit,
Éveille par un léger bruit
Mon ombre un instant consolée. »
Il dit,
La dernière feuille qui tombe
A signalé son dernier jour.
Sous le chêne on creusa sa tombe
Mais son amante ne vint pas
Visiter la pierre isolée ;
Et le pâtre de la vallée
Troubla seul du bruit de ses pas
Le silence du mausolée. </poem></div>
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[[Catégorie:1811]]
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