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Et rironique diadème
Et l’ironique diadème
Pesait plus douloureux au front du moribond,
Pesait plus douloureux au front du moribond,
Et Jésus, souriant dun sourire suprême,
Et Jésus, souriant d’un sourire suprême,
Dit à la fauvette : « A quoi bon ?...
Dit à la fauvette : « À quoi bon ?...


« A quoi bon te rougir aux blessures divines ?
« À quoi bon te rougir aux blessures divines ?
Aux clous du saint gibet à quoi bon técorcher ?
Aux clous du saint gibet à quoi bon t’écorcher ?
Il est, petit oiseau, des maux et des épines
Il est, petit oiseau, des maux et des épines
Que du front et du cœur on ne peut arracher.
Que du front et du cœur on ne peut arracher.


« La tempête qui m’environne
« La tempête qui m’environne
Jette au vent ta plume et ta voix.
Jette au vent ta plume et ta voix,
Et ton stérile effort au poids de ma couronne.
Et ton stérile effort au poids de ma couronne,
Sans même l’effeuiller, ajoute un nouveau poids. »
Sans même l’effeuiller, ajoute un nouveau poids. »


La fauvette comprit, et, déployant son aile,
La fauvette comprit, et, déployant son aile,
Au perchoir épineux déchirée à moitié.
Au perchoir épineux déchirée à moitié,
Dans son nid, que berçait la branche maternelle,
Dans son nid, que berçait la branche maternelle,
Courut ensevelir ses chants et sa pitié.
Courut ensevelir ses chants et sa pitié.


Oh ! non, je n’irai pas, sous son toit solitaire,
Oh ! non, je n’irai pas, sous son toit solitaire,
Troubler ce juste en pleurs par le bruit de mes pas;
Troubler ce juste en pleurs par le bruit de mes pas ;
Car il est, voyez-vous, de grands deuils sur la terre
Car il est, voyez-vous, de grands deuils sur la terre
Devant qui l’amitié doit prier et se taire:
Devant qui l’amitié doit prier et se taire :
Oh! non, je n’irai pas.
Oh ! non, je n’irai pas.
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