« Œuvres poétiques de Chénier (Moland, 1889)/À Le Brun (3) » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
cat
MarcBot (discussion | contributions)
m Bot : Remplacement de texte automatisé (-oeu +œu)
Ligne 51 :
Où loin avant Phoebus Bellone me réveille,
Puis-je adorer encore et Vertumne et Pales ?
Il faut un coeurcœur paisible à ces dieux de la paix.
 
 
Ligne 61 :
A l'ennui de l'étude immoler mes beaux ans ;
S'il faut toujours errant, sans lien., sans maîtresse,
Étouffer dans mon coeurcœur la voix de la jeunesse,
Et- sur un lit oisif, consumé de langueur,
D'une nuit solitaire accuser la longueur ?
Aux sommets où Phoebus a choisi sa retraite,
Enfant, je n'allai point me réveiller poète
Mon coeurcœur, loin du Permesse, a connu dans un jour
Les feux de Calliope et les feux de l'amour.
L'amour seul dans mon orme a créé le génie ;
Ligne 147 :
Réunis dans ta main les sceptres différents ;
Toi-même, quel succès, dis-moi, quelle victoire
Chatouille mieux ton coeurcœur du plaisir de la gloire ?
Est-ce lorsque Buffon et sa savante cour
Admirent tes regards qui fixent l'oeil du jour ?
Ligne 169 :
Dans vos saintes forêts daignez guider mes pas.
J'ose, nouveau pontife aux antres du Permesse,
Mêler des chants français dans les choeurschœurs de la Grèce,
Dites en. quel vallon vos écrits médités
Soumirent à vos voeuxvœux les plus rares beautés..
Qu'aisément à ce prix un jeune coeurcœur s'embrase !
Je n'ai point pour la gloire inquiété Pégase.
L'obscurité tranquille est plus chère à mes yeux
Ligne 189 :
La lyre est dans leurs mains. Cortège aimable et doux,
Qu'aux fêtes de la Grèce enleva l'Italie !
Et ma fière Camille est la soeursœur de Délie.
L'Élégie, ô Le Brun ! renaît dans nos chansons,
Et les muses pour elle ont amolli nos sons.
Ligne 244 :
S'écrie aux doux tableaux de ma muse ingénue :
« Ce poëte amoureux, qui me connaît si bien,
Quand il a peint son coeurcœur, avait lu dans le mien. »</poem>
 
[[Catégorie:André Chénier|A]]