« L’Auberge rouge » : différence entre les versions
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En je ne sais quelle année, un banquier de Paris, qui avait des relations commerciales très-étendues en Allemagne, fêtait un de ces amis, longtemps inconnus, que les négociants se font de place on place, par correspondance. Cet ami, chef de je ne sais quelle maison assez importante de Nuremberg, était un bon gros Allemand, homme de goût et
franches étaient en harmonie avec la cordialité germanique. Vraiment, si vous aviez pu voir, comme
Ces paroles furent prononcées au dessert par une jeune personne pâle et blonde qui, sans doute, avait lu les contes
la gastronomie. Aussi les convives se tournèrent-ils spontanément vers le bon Allemand, enchantés tous
Mon imagination fut tout à coup saisie par
En ce moment, le fournisseur leva les yeux sur moi ; son regard me fit tressaillir, tant il était sombre et pensif ! Assurément ce coup
Jourdan, avaient naturellement mieux aimé continuer leurs études sur le champ de bataille que
deux amis à Bonn avait un but de science et de plaisir tout à la fois. Le grand hôpital de
Au moment où monsieur Hermann prononça le nom de Prosper
Magnan, le fournisseur saisit la carafe, se versa de
Le bon Allemand reprit sa narration après avoir ainsi, sans respect pour le romantisme et la couleur locale, baptisé le sous-aide français
coucher à la belle étoile, comme la plupart de vos compatriotes qui bivouaquent de
en piaffant, et le murmure des eaux du Rhin, et ces espèces de rumeurs indéfinissables qui animent une auberge pleine quand chacun
ces hasards malheureusement si fréquents en temps de guerre. Malgré son expression généralement soucieuse, sa physionomie annonçait une grande bonhomie. Il avait de beaux traits, et surtout un large cou dont la blancheur était si bien relevée par une cravate noire, que Wilhem le montra par raillerie à
Ici, monsieur Taillefer but un verre
assez léger de la cuisine, où
coude de Wilhem, elle va les mettre dans le grand pot de terre rouge où elle amasse la somme nécessaire à
vaudront autant
Là monsieur Taillefer
préceptes religieux, et surtout,
Elle était vide.
Monsieur Hermann continua son récit, après la légère pause occasionnée par
un fait physiologique, un sursaut, pour me servir de
Ici monsieur Taillefer toussa, tira son mouchoir de poche pour se moucher, et
dominaient le murmure des conversations populaires ; mais
français composé de huit cents hommes. Nous étions tout au plus deux cents. Mes espions
facile, car la valise de Walhenfer
telligible par lequel un ami léguait sa vie perdue à son dernier ami. La nuit avait sans doute été bien dure, bien solitaire pour lui ; mais aussi peut-être la pâleur empreinte sur son visage accusait-elle un stoïcisme puisé dans une nouvelle estime de lui-même. Peut-être
Alors ils
Ma voisine me poussa le pied, et me fit un signe en me montrant monsieur Taillefer.
Je répondis en la guignant de
Hermann reprit ainsi : -- Frédéric,
enfance, et me suis vu courant dans ces prairies dont le souvenir a peut-être causé ma perte. --
LES DEUX JUSTICES.
Nous nous levâmes de table. En acceptant le bras de monsieur Hermann, ma voisine lui dit : -- Il a été fusillé,
Monsieur Hermann alla prendre son chapeau et sortit.
Et avec cette audace dont les femmes manquent rarement
Taillefer faillit laisser tomber sa soucoupe.
Il se passe tous les jours sous nos yeux un phénomène moral
sans doute, comme tous les criminels, le besoin de se rapprocher de
Il fit passer assez précipitamment ses jetons de gauche à droite. Ma voisine était venue près de moi, je lui jetai un coup
Il laissa tomber ses cartes, pâlit, mit sa tête dans ses mains, pria
Il
prie, la jeune personne qui entre en ce moment dans le salon.
Ces paroles furent accompagnées
Nous prêtâmes au bruit toute notre attention, et
Le banquier rentra dans le salon, y chercha Victorine, et lui dit un mot à voix basse. Aussitôt la jeune personne jeta un cri,
en sont atroces. Un jour, ce malheureux Taillefer ayant eu un accès pendant son séjour à ma terre,
En ce moment, un cri plus perçant que les autres retentit dans la maison et nous glaça
Je quittai le groupe qui
Je descendis
Ce dîner, cette soirée, exercèrent une cruelle influence sur ma vie et sur mes sentiments.
extraordinaire. Craignant que mes scrupules ne dégénérassent en monomanie, je résolus de convoquer un sanhédrin de consciences pures, afin de jeter quelque lumière sur ce problème de haute morale et de philosophie. La question
Un profond silence régna soudain. Le notaire se récusa.
Le vin avait réduit mon ancien tuteur au silence, et il fallait le mettre en tutelle pour
Il y eut un mouvement dans
Un propriétaire qui avait souscrit pour les enfants et la tombe du général Foy,
constituerait pas la moindre difficulté. Monsieur le duc a raison !
Le Code incarné se tut,
Ces deux hommes ne
Un doctrinaire auquel il
Je fis donner à chacun deux boules,
Je leur montrai
« VOUS ETES PRIE
« De la part
sommes en plein dix-neuvième siècle. Bâtir un hospice ou instituer un prix de vertu, le prix de vertu sera donné à des fripons. Quant à la plupart de nos hôpitaux, ils me semblent devenus
Paris, mai 1831.
[[Catégorie:Honoré de Balzac]]
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