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AUT*
AUT.

AUTEUR, f. m. Qui a créé ou produit quelque chofe.
AUTEUR. s. m. Qui a créé ou produit quelque chose. Aucîor. On le dit par excellence de la première Caufe, qui estDieu. V Auteur At toute la nature. Le Souverain Auteur àx monde. Ce mot vient de ^■^-■■^yipfe. V Auteur est celui qui n’a pris lun ouvrage d’aucun autre ; c’est celui qui l’a produit, qui l’a mis au jour. fous offense^ les DleuXjCimcms devotrevic. {{sc|Racin}}. Tant de raresabeautés, tant d’ouvrages divers y Te parlent de l’Auteur de ce grand Univers ; Et tu n’entends point leurs paroles. L’Abbe Têtu. AuTEURsse dit en particulier de ceux qui font les premiers inventeurs de quelque chose. On croit que Flavio de Melphe zÙ. auteur de la BoulFole. Polydorc Virgile a écrit huit livres de ceux qui ont été les auteurs & inventeurs des choses.
Aucîor. On le dit par excellence de la première Caufe,

qui eftDieu. V Auteur At toute la nature. Le Souverain
Auteur, se dit auùi de ceux qui font cause de quelque chose. Ce ^sï^imÙ.ït tÙ.’auteur & ma fortune. Ce chicaneur est : [’auteur de la ruine de votre maison. Des Chefs de diverses nations, & indépendans entr’eux, s’opposent le plus souvent aux conseils dont ils ne sont pas les auteurs. Saraz.
Auteur àx monde. Ce mot vient de ^■^-■■^yipfc. V Auteur

eft celui qui n’a pris lun ouvrage d’aucun autre ; c’cll
De nos propres malheurs auteurs infortunés, Nous somnies loin de nous à toute heure entraînés. {{sc|Boil}}.
celui qui l’a produit , qui l’a mis au jour.

fous offenje^ /es DleuXjCimcms devotrevic. Racin.
Auteur, se ditauffi des Chefs d’un parti, d’une opinion, d’une confpiration, d’un bruit qui court. Pythagore est : auteur Aq. l’opinion de la Mctempfycole. Quand on a découvert quelque conjuration, il en faut punir fcvèrement les auteurs.QeXwWdt. est sauteur du vol ; les autres n’en sont que les complices.
Tant de rares beautés , tant d’ouvrages divers y

Te parlent de /’Auteur de ce grand Univers ;
Auteur, cn’fait de Littérature, se dit de tous ceux qui ont compose quelqu’ouvrage, particulièrement de ceux qui ont fait imprimer. Il faut respecter les Auteurs sacrés. Les ^^arez/7f modernes ont enchéri sur les anciens. .ts Auteurs latins ont pillé les Auteurs grecs. Cet homme s’est enfin érigé en Auteur ; il s’est fait imprimer. Les Auteurs les plus polis & les plus exacT :s ne brillent pas toujours en converfation : ils ne disent presque rien, pour uop penser à ce qu’ils veulent dire. BoOh. I es Auteurs accoutumés à rêver profondement, afin de bien tourner une pensèe, font le plus louventdistraits, & gardent un silence morne dans une conversation enjouée. {{sc|Id}}. C’est peut-être ce qui a contribué à décrier la qualité d’ Auteur. Car elle le prend quelquefois en mauvaise part, & c’est plutôt une injure qu’une louange. On entend par-là un homme qui ne raisonne pas comme les autres ; qui pense tout autrement que sereftedu monde ; qui ne parle point naturellement, & qui est fort entêté de lui-même. C’est ce qui a fait dire à M. Pafchal, que quand on voit un style naturel, on est tout étonné, parce qu’on s’attendoit de voir un Auteur, & qu’en trouve un homme. Il faut plus que de l’csprit pour être Auteur. {{sc|La Bruy}}. Les adorateurs de l’antiquité ne se piquent que du talent de bien entendre un vieux Auteur. Pert.
Et tu n’entends point leurs paroles. L’Abbe Têtu.

AuTEURjfe dit en particulier de ceux qui font les premiers
Un Auteur il genoux dans une humble préface. Au Lecteur qu’il ennuie a beau demander grâce. Boit. Sans la langue en un mot, l"Auteur le plus divin Est toujours, quoi qu’il fasse, un méchant Écrivain. Idem.
inventeurs de quelque choie. On croit que Flavio de

Melphe zÙ. auteur de la BoulFole. Polydorc Virgile a
Les vers ne fouirent point un médiocre Auteur. {{sc|Id}}. Un Auteur original, est celui qui a le premier traité une matière, qui n’a point eu de modèle, ou pour les choses qu’il a dites, ou pour la manière dont il les a dites. C’est un bon préjugé pour le progrès des lettres dans un pays, quand il s’y rencontre en même temps plusieurs Auteurs originaux qui fervent de modèle aux autres. De Vig. Mar. J^oye^ Original. On dit aussi d’une femme, qu’elle est Auteur, quand elle a fait quelque livre, ou quelque pièce de théâtre. Tame I,
écrit huit livres de ceux qui ont été les auteurs & in-

venteurs des choies.
A UT 6^5 La Reine Marguerite, fille d’Henri II, étoit Auteur M = du Bocage est Auteur de la Colombiade, Poén^z épique. L’orsqu’il s’agit d’une femme, on fait aussouefois ce nom fcminm ; mais il faut en cela beaucoup de relerve. Plusieurs jeunes Dames de laCour, dont Y Auteur {W’xAzmç. Guyon) étoit connue. Rifi. de l’Egl. de
Auteur, fe dit auùi de ceux qui font caufe de quelque

choie. Ce ^sï^imÙ.ït tÙ.’ auteur àt ma fortune. Ce chi-
Meaux. s. f. p. ^ço.
caneur efl: [’auteur de la ruine de votre mailon. Des

Chefs de diverles nations, ik indépendans entr’eux,
Auteur, en termesde Droit est aussi opposé à Procureur. Celui qui agit pour un autre, s’appelle Procureur • & celui au nom duquel le Procureur agit, s’apelle Auteur parce que c’est par son autorité que le Procureur agit ! Desbans. Tout ce que fait un Procureur en vertu de fa procuration, oblige son Auteur At la même forte que s’il y étoit lui même obligé ; carie Procureur représente son Auteur. Tout ce que fait donc le Procureur, est cenfé fait par l’Auteur même. {{sc|Id}}. Ce que les hommes traireiu avec un Procureur, les oblige autant que s’ils ayoient traité avec V Auteur mèmç. {{sc|Id}}. L’Auteur peut révoquer le iocureur qu’il a conlfitué ; mais cette révocation doit être signifiée à celui-ci. {{sc|Id}}. En rermes de Palais, on appelle Auteurs, ceux dont on a acquis le droit de posscder quelque héritage par vente, échange, donation, ou autre contrat. On donne en susttice un délai pour appeler en garantie son auteur. On dit aussi à celui qui débite une méchante nouvelle ; il faut nommer votre auteur, autrement on croira que vous l’avez inventée.
s’oppofent le plus fouvent aux confeils dont ils ne lont

pas les auteurs. Saraz.
Auteur, se dit aussi en fait de Généalogie. L’Auteur d’une maison, d’une famille, est celui jusqu’auquel on remonte ; qui en a été le premier, qui l’a fondée & rendue illustre. Caput,J ? irps. Les Auteurs de fa race, ceux de qui l’on descend.
De nos propres malheurs auteurs infortunés ,

Nous Jomnies loin de nous à toute heure entraînés.
Auteur, en rermes de Collège. On appelle absclument &par excellence auteur, celui qu’un écolier explique, ou qu’on fait expliquerpour-lors dans les cîalTès. Montrez-moi votre auteur ? Vous apporterez quatre pages de verhon de vorre auteur. i
BoiL.

Auteur, fe ditauffi des Chefs d’un parti, d’une opinion,
☞ On dit en ce sens auteurs escssiques, ceux qu’on explique dans les clalfes.
d’une confpiration, d’un bruit qui court. Pythagore eft:

auteur Aq. l’opinion de la Mctempfycole. Quand on a dé-
AUTHÉMÉRON. adj. m. On appelle un remède authéméron, lorsqu’il foulage un malade le même jour qu’il l’a pris. Dca t.e« l^ ! po ; lewtflTZtf, & « vt » ; , lozer. lîya dans Galien deux remèdes de cette espèce pour les maladies de la rate.
couvert quelque conjuration, il en faut punir fcvère-

ment les auteurs.QeXwWdt. eft l’auteur du vol; les autres
AUTHENTIC
n’en lont que les complices.

Auteur, cn’fait de Littérature, fe dit de tous ceux qui
☞ É. s. f. Qualité de ce qui est authentique. Veritas, authenttestas. L’authenticité des Livres sacrés. L’authenticité d’un passage. Comme on dit un acte authentique, un arrer authentique, on dit de même l’authenticité d’un acte, l’auth&nticité d’un arrêt, &c.
ont compolé quelqu’ouvrage , particulièrement de ceux

qui ont fait imprimer. Il faut refpeder les Auteurs fa-
AUTHENTIQUE, ou AUTENTIQUE. adj. Solennel,
crés. Les ^^arez/7f modernes ont enchéri lur les anciens.

.ts Auteurs latins ont pillé les Auteurs grecs. Cet hom-
célèbre. B.es certA fidei, certus, authentions. Les vérités chrétiennes font fondées sur des témoignages authentiques. Le Parlement a donné un arrêt authentique contre les jeux de hasard. Il y a un passage authentique dans un tel endroit pour confirmer estecprposition.
me s’eft enfin érigé en Auteur ; il s’eft fait imprimer.

Les Auteurs les plus polis & les plus exacT:s ne brillent
Ce mot est purement grec, & signifie qui est d’une autorité reçue, qui mérite qu’on y ajoute foi. Authentique, en termes de Jurispiiuieiice, signifie, revêtu de toutes les formes, & qiîf est attesté par des personnes publiques ; auquel on ajoute foi en Justice. Il faut prouver ce qu’on.lUcgue en Justice par des pièces authentiques, ou titres originaux. AuthenticiZ tabulât. Unaète n’est point authentique & exécutoire, s’il n’est en original, signé & sceilé. On a appelé aussi autrefois, personnes authentiques, les Nobles & les premiers de l’Etat, comme étant gens dignes de foi. Se dont l’autorité étoit reçue.
pas toujours en converfation : ils ne difent prelque rien,

pour uop pcnfer à ce qu’ils veulent dire. BoOh. I es
Authentique, se dit particulièrement d’un sceau, d’une Justice subalterne, ëi d’un Tabellion, pour le distinguer du scel royal. Contrat passe fous le scel authentique, non royal, ne porte point d’hypothèque hors la Juridiction, comme prétendent quelques-uns. Authentiques, en termes de Droit, est un nom qu’on a donné aux ''Voyez''lles de Justinien. Authentic£. On ne fait pas trop pourquoi on les a appelées authentiques ; Alciat prétend que c’est Accusfe qui leura donné ce nom. Comme elles avoient été d’abord composées, & dirigées en grec, elles furent traduites en latin par Pppp
Auteurs accoutumés à rêver profondement, afin de
bien tourner une pcnfèe, font le plus louventdiftraits ,
& gardent un filence morne dans une converlation en-
jouée. Id. C’ell peut-être ce qui a contribué à décrier la
quahté àî Auteur. Car elle le prend quelquefois en mau-
vaife part , & c’eft plutôt une injure qu’une louange.
On entend par-là un homme qui ne raiionne pas com-
me les autres-, qui penle tout autrement que lereftedu
monde ; qui ne parle point naturellemenr , & qui eft fort
entêté de lui-même. C’eft ce qui a fait dire à M. Paf-
chal, que quand on voit un ftyle naturel, on eft tout
étonné, parce qu’on s’attendoit de voir un Auteur, &
qu’en trouve un homme. Il faut plus que de l’cfprit
pour être Auteur. La Bruy. Les adorateurs de l’anti-
quité ne (e piquent que du talent de bien entendre un
vieux Auteur. Perr.
Un Auteur il genoux dans une humble préface.
Au Lecteur qu’il ennuie a beau demander grâce. Boit.
Sans la langue en un mot , /"Auteur le plus divin
EJl toujours , quoi qu’il fajfe, un méchant Écrivain.
Idem.
Les vers ne fouirent point un médiocre Auteur. Id.
Un Auteur original, eft celui qui a le premier traité
une matière , qui n’a point eu de modèle, ou pour les
chofes qu’il a dites, ou pour la manière dont il les a di-
tes. C’eft un bon préjugé pour le progrès des lettres dans
un pays , quand il s’y rencontre en même temps plu-
iieurs Auteurs originaux qui fervent de modèle aux
autres. De Vig. Mar. J^oye^ Original.
On dit aulli d’une femme , qu’elle eft Auteur , quand
elle a fait quelque livre , ou quelque pièce de théâtre.
Tame I,
A UT 6^5
La Reine Marguerite , fille d’Henri II , étoit Auteur
M = du Bocage eft Auteur de la Colombiadc , Poén^z
épique. L’orfqu’il s’agit d’une femme , on fait autloue-
fois ce nom fcminm; mais il faut en cela beaucoup de
relerve. Plulieurs jeunes Dames de laCour, donr Y Au-
teur {W’xAzmç. Guyon) étoit connue. Rifi. de l’Egl. de
Meaux , 1. 1 , p. ^ço.
Auteur , en termesde Droit eft aulîî oppofé à Procureur.
Celui qui agit pour un autre , s’appelle Procureur • &
celui au nom duquel le Procureur agit, s’apelle Auteur
parce que c’eft par fon autorité que le Procureur agit!
Desbans. Tout ce que fait un Procureur en vertu de fa
procuration, oblige fon Auteur At la même forte que
s’il y étoit lui même obligé; carie Procureur repréfcnte
fon Auteur. Tout ce que fait donc le Procureur , eft
cenfé fait par l’Auteur même. Id. Ce que les hommes
traireiu avec un Procureur , les oblige autant que s’ils
ayoient traité avec V Auteur mèmç. Id. L’Auteur peut
révoquer le iocureur qu’il a conlfitué; mais cette ré-
vocation doit être lignifiée à celui-ci. Id.
En rermes de Palais, on appelle Auteurs , ceux dont
on a acquis le droit de pollcder quelque héritage par
vente, échange, donation, ou autre contrat. On donne
en luftice un délai pour appeler en garantie fon auteur.
On dit aulîi à celui qui débite une méchante nou-
velle ; il faut nommer votre auteur, autrement on croira
que vous l’avez inventée.
Auteur , fe dit aulli en fait de Généalogie. L’Auteur
d’une maifon, d’une famille , eft celui jufqu’auquel
on remonte ; qui en a été le premier , qui l’a fondée
& rendue illuftre. Caput,J?irps. Les Auteurs de fa
race , ceux de qui l’on defcend.
Auteur, en rermes de Collège. On appelle abfclumenr
&par excellence auteur, celui qu’un écolier explique,
ou qu’on fait expliquerpour-lors dans les cîalTès. Mon-
trez-moi votre auteur? Vous apporterez quatre pages
de verhon de vorre auteur. iCT On dit en ce fens au-
teurs clcjfiques , ceux qu’on explique dans les clalfes.
AUTHÉMÉRON. adj. m. On appelle un remède authé-
méron , lorlqu’il foulage un malade le même jour qu’il
l’a pris. Dca t.e«/^!po-, /ewtf/TZtfj & «vt»;, /ozcr. lîya dans
Galien deux remèdes de cette efpèce pour les maladies
de la rate.
AUTHENTICITÉ, f f. Qualité de ce qui eft authenti-
que. Veritas , authenticitas. L’authenticité des Li-
vres facrés. L’authenticité d’un paflage. Comme on dit
un ade authentique, un arrcr authentique, on dit de
même l’authenticité d’un a6te, l’auth&nticité d’un ar-
rêt , &c.
AUTHENTIQUE, ou AUTENTIQUE. adj. Solennel,
célèbre. B.es certA fidei, certus , authenticus. Les vé-
rités chrétiennes font fondées fur des témoignages
authentiques. Le Parlement a donné un arrêt authen-
tique contre les jeux de hafard. Il y a un palfage au-
thentique dans un tel endroit pour confirmer ccttepro-
pofition.
Ce mot eft purement grec , & lignifie qui efi d’une
autorité reçue , qui mérite qu on y ajoute foi.
Authentique, en termes de Jurifpiiuieiice, fignific,
revêtu de toutes les formes, & qiîf eft attefté par des
perfonnes publiques ; auquel on ajoute foi en Juftice.
Il faut prouver ce qu’on .lUcguc en Juftice par des
pièces authentiques , ou titres originaux. AuthenticiZ
tabulât. Unaète n’eft point authentique & exécutoire,
s’il n’eft en original, iîgné & fceilé. On a appelé auili
autrefois, perfonnes authentiques , les Nobles & les
premiers de l’Etat, comme étant gens dignes de foi.
Se dont l’autorité étoit reçue.
Authentique, le dit particulièrement d’un fceau, d’une
Juftice fubalterne, ëi d’un Tabellion, pour le diftin-
guer du fcel royal. Contrat pallé fous le Icel authen-
tique , non royal , ne porte point d’hypothèque hors
la Jurididion , comme prétendent quelques-uns.
Authentiques , en termes de Droit, eft un nom qu’on
a donné aux Novelles de Juftinien. Authentic£. On
ne fait pas trop pourquoi on les a appelées authenti-
ques ; Alciat prétend que c’ell Accurfe qui leura donné
ce nom. Comme elles avoient été d’abord compolées,
& dirigées en grec, elles furent traduites en latin par
Pppp