« Les Frères Karamazov (trad. Henri Mongault)/Épilogue/02 » : différence entre les versions

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=== II. Pour un instant le mensonge devint vérité ===
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{{ChapitreNav|[[Auteur:Fédor Dostoïevski|Dostoïevski]], traduit par [[Auteur:Henri Mongault|H. Mongault]]|[[Les Frères Karamazov (trad. Henri Mongault)|Les Frères Karamazov]], 1923|Épilogue|[[../01|Chap. I]]| |[[../03|Chap. III]]}}
 
=== II. {{t3|Pour un instant le mensonge devint vérité ===|II}}
 
Il se hâta vers l’hôpital où était maintenant Mitia. Le surlendemain du jugement, ayant contracté une fièvre nerveuse, on l’avait transporté à l’hôpital, dans la division des détenus. Mais le Dr Varvinski, à la demande d’Aliocha, de Mme Khokhlakov, de Lise et d’autres, fit placer Mitia dans une chambre à part, celle qu’occupait naguère Smerdiakov. À vrai dire, au fond du corridor se tenait un factionnaire, et la fenêtre était grillée ; Varvinski pouvait donc être rassuré sur les suites de cette complaisance un peu illégale. Bon et compatissant, il comprenait combien c’était dur pour Mitia d’entrer sans transition dans la société des malfaiteurs, et qu’il lui fallait d’abord s’y habituer. Les visites étaient autorisées en sous-main par le médecin, le surveillant et même l’ispravnik, mais seuls Aliocha et Grouchegnka venaient voir Mitia. À deux reprises, Rakitine avait tenté de s’introduire, mais Mitia pria instamment Varvinski de ne pas le laisser entrer.
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— Sans doute. Laissons cela, trancha-t-elle. Écoutez : je ne peux pas vous accompagner à l’enterrement. Je leur ai envoyé des fleurs pour le cercueil. Ils doivent avoir encore de l’argent. S’il en faut, dites-leur qu’à l’avenir je ne les abandonnerai jamais. Et maintenant, laissez-moi, laissez-moi, je vous en prie. Vous êtes déjà en retard, on sonne la dernière messe. Laissez-moi, de grâce ! »
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