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paraître, maintenant que le terrible vis-à-vis de tout cela s’est perdu : l’omniprésente crainte du chrétien pour son salut ''éternel !''
paraître, maintenant que le terrible contraste de
tout cela s’est perdu : l’omniprésente crainte du
chrétien pour son salut ''éternel !''
==58==
== 58. ==
{{sc|Le christianisme et les passions}}. — On devine
{{sc|Le christianisme et les passions}}. — On devine dans le christianisme une grande protestation populaire contre la philosophie : la raison des sages anciens avait déconseillé à l’homme les passions, le christianisme veut les lui rendre. À cette fin, il dénie toute valeur morale à la vertu, telle que l’entendaient les philosophes, — comme une victoire de la raison sur la passion, — condamne d’une façon générale, toute espèce de bon sens et invite les passions à se manifester avec la plus grande mesure de force et de splendeur : comme amour de Dieu, crainte de Dieu, foi fanatique en Dieu, espérance aveugle en Dieu.
dans le christianisme une grande protestation
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populaire contre la philosophie : la raison des sages
anciens avait déconseillé à l’homme les passions,
le christianisme veut ''rendre'' les passions aux
hommes. À cette fin, il dénie toute valeur morale à
la vertu, telle que l’entendaient les philosophes, —
comme une victoire de la raison sur la passion, —
condamne d’une façon générale, toute espèce de
bon sens et invite les passions à se manifester avec
la plus grande mesure de force et de splendeur :
comme ''amour'' de Dieu, ''crainte'' de Dieu, ''foi''
fanatique en Dieu, ''espoir'' aveugle en Dieu.
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{{sc|L’erreur comme cordial}}. — On dira ce que l’on
{{sc|L’erreur comme cordial}}. — On dira ce que l’on
voudra, mais il est certain que le christianisme a
voudra, mais il est certain que le christianisme a