« Métaphysique - Livre I (Cousin) » : différence entre les versions

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D’autres pythagoriciens disent qu’il y a dix principes, dont voici la liste :
 
: <small>Fini et infini,</small>
: <small>Impair et pair,</small>
: <small>Unité et pluralité,</small>
: <small>Droit et gauche,</small>
: <small>Mâle et femelle,</small>
: <small>Repos et mouvement,</small>
: <small>Droit et courbe,</small>
: <small>Lumière et ténèbres,</small>
: <small>Bien et mal,</small>
:<small> Carré et toute figure à côtés inégaux.</small>
 
Alcmæon de Crotone paraît avoir professé une doctrine semblable : il la reçut des Pythagoriciens ou ceux-ci la reçurent de lui ; car l’époque où il florissait correspond à la vieillesse de Pythagore ; et son système se rapproche de celui de ces philosophes. Il dit que la plupart des choses humaines sont doubles, désignant par là leurs oppositions, mais, à la différence de ceux-ci, sans les déterminer, et prenant au hasard le blanc et le noir, le doux et l’amer, le bon et le mauvais, le petit et le grand. Il s’exprima ainsi d’une manière indéterminée sur tout le reste, tandis que les Pythagoriciens montrèrent quelles sont ces oppositions et combien il y en a. On peut donc tirer de ces deux systèmes que les contraires sont les principes des choses et de l’un deux quel est le nombre et la nature de ces principes. Maintenant comment est-il possible de les ramener à ceux que nous avons posés, c’est ce qu’eux-mêmes n’articulent pas clairement ; mais ils semblent les considérer sous le point de vue de la matière ; car ils disent que ces principes constituent le fonds dont se composent et sont formés les êtres. Nous en avons dit assez pour faire comprendre la pensée de ceux des anciens qui admettent la pluralité dans les éléments de la nature.