« Le Râmâyana (trad. Fauche)/Tome 1 » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎À mettre en page : transclusion p 100 et p 101
Transclusion p 102
Ligne 109 :
{{Page|ramayana1-099.png|}}
{{Page|ramayana1-0100.png|}}
{{Page|ramayana1-0101.png|}}
{{Page|ramayana1-0102.png|}}
{{Page|ramayana1-0103.png|}}
 
 
Ligne 114 ⟶ 117 :
 
== À mettre en page ==
À ces mots, rejetant le bijou de Kêkéyî, Manlharà lui répondit en ces termes, accompagnés d’une imprécation : « Pourquoi, femme ignorante, te réjouis-tu, quand le danger plane sur toi ? Ne comprends-tu pas que tu es submergée dans un océan de tristesse ? Tu le veux, insensée : eh bien ! cœur làdie, que le serpent des soucis te dévore, malheureuse, toi, que la science n’éclaire pas et qui vois les choses de travers ! Je l’estime heureuse, cette Kâaucalyâ, qui dans ce jour, où la lune entre en conjonction avec l’astcrisme Poushya, verra son fils, au corps semé de signes propices, oint et sacré comme l’héritier du trône paternel ! Mais toi, femme ignorante, dépouillée de ta grandeur, tu ’seras soumise, comme une servante, à Kâaucalyâ grandie et parvenue même à la plus haute domination. On verra l’épouse de Râma savourer les jouissances du trône et de. la fortune, mais ta bru à toi sera obscurcie et rabaissée ! »
femme à la pensée coupable désirait la perte : « Une chose bien grave te menace, une chose que tu ne dois pas tolérer, ô ma reine : c’est que le roi Daçaratha se dispose à consacrer son fils Râma comme héritier de sa couronne.
 
« Telle qu’une mère, à qui, séduite par un langage artificieux, sa bienveillance a fait recueillir un ennemi : ainsi, toi, imprudente, tu as réchauffé un serpent dans ton sein ! En effet, ce que pourrait faire, scit un serpent, soit un ennemi, que tu ne vois pas derrière toi et comme sous tes pieds, Daçaratha le fait aujourd’hui à ton fils et à toi. L’épouse bien-aimée de ce roi au langage traître et mensonger va mettre son Râma sur le trône ; et toi, imprévoyante créature, tu seras immolée avec ton enfant ! »
 
À ces paroles de la bossue, Kêkéyî, ravie de joie, ôta de sa parure un brillant joyau et l’offrit en cadeau à la Mantharà. Qnand elle eut donné à la perfide suivante ce magnifique bijou, en témoignage du plaisir que lui inspirait sa nouvellr, Kêkéyî enchantée lui répondit alors en ces termes : « Mantharà, ce que tu viens de raconter m’est agréable ; c’est une chose que je désirais : aussi ai-je du plaisir à te donner une seconde fois ce gage de ma vive satisfaction. Il n’y a dans mon cœur aucune différence même entre Bharata et Râma : je verrai donc avec bonheur que le roi donne l’onction royale à celui-ci. »
 
À ces mots, rejetant le bijou de Kêkéyî, Manlharà lui répondit en ces termes, accompagnés d’une imprécation : « Pourquoi, femme ignorante, te réjouis-tu, quand le danger plane sur toi ? Ne comprends-tu pas que tu es submergée dans un océan de tristesse ? Tu le veux, insensée : eh bien ! cœur làdie, que le serpent des soucis te dévore, malheureuse, toi, que la science n’éclaire pas et qui vois les choses de travers ! Je l’estime heureuse, cette Kâaucalyâ, qui dans ce jour, où la lune entre en conjonction avec l’astcrisme Poushya, verra son fils, au corps semé de signes propices, oint et sacré comme l’héritier du trône paternel ! Mais toi, femme ignorante, dépouillée de ta grandeur, tu ’seras soumise, comme une servante, à Kâaucalyâ grandie et parvenue même à la plus haute domination. On verra l’épouse de Râma savourer les jouissances du trône et de. la fortune, mais ta bru à toi sera obscurcie et rabaissée ! »
 
Kêkéyî, fixant les yeux sur la Mantharâ, qui parlait ainsi d’un air vivement affligé, se mit joyeusement à vanter elle-même les vertus de Râma.