« Le Râmâyana (trad. Fauche)/Tome 1 » : différence entre les versions
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▲À ces mots, rejetant le bijou de Kêkéyî, Manlharà lui répondit en ces termes, accompagnés d’une imprécation : « Pourquoi, femme ignorante, te réjouis-tu, quand le danger plane sur toi ? Ne comprends-tu pas que tu es submergée dans un océan de tristesse ? Tu le veux, insensée : eh bien ! cœur làdie, que le serpent des soucis te dévore, malheureuse, toi, que la science n’éclaire pas et qui vois les choses de travers ! Je l’estime heureuse, cette Kâaucalyâ, qui dans ce jour, où la lune entre en conjonction avec l’astcrisme Poushya, verra son fils, au corps semé de signes propices, oint et sacré comme l’héritier du trône paternel ! Mais toi, femme ignorante, dépouillée de ta grandeur, tu ’seras soumise, comme une servante, à Kâaucalyâ grandie et parvenue même à la plus haute domination. On verra l’épouse de Râma savourer les jouissances du trône et de. la fortune, mais ta bru à toi sera obscurcie et rabaissée ! »
Kêkéyî, fixant les yeux sur la Mantharâ, qui parlait ainsi d’un air vivement affligé, se mit joyeusement à vanter elle-même les vertus de Râma.
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