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« Ce n’est pas seulement un roi qu’il faut à la Belgique, c’est à la Hollande et à ses débouchés qu’elle cherche un équivalent. On ne peut nier que la France ne méritât la préférence ; aucune nation ne pouvait offrir un plus vaste marché à cette masse de produits dont les magasins belges sont encombrés. La réunion soudaine eût fait tomber cette ligne de douanes qui, malgré les efforts de la contrebande la plus active, refoule et paralyse entre ses mains tant de richesses manufacturées. Cette belle chance avait aussi allumé la fièvre, des spéculations, et déjà d’immenses dépôts de marchandises anglaises s’accumulaient en Belgique pour couvrir notre territoire au jour où la réunion devait avoir lieu.
« Ce n’est pas seulement un roi qu’il faut à la Belgique, c’est à la Hollande et à ses débouchés qu’elle cherche un équivalent. On ne peut nier que la France ne méritât la préférence ; aucune nation ne pouvait offrir un plus vaste marché à cette masse de produits dont les magasins belges sont encombrés. La réunion soudaine eût fait tomber cette ligne de douanes qui, malgré les efforts de la contrebande la plus active, refoule et paralyse entre ses mains tant de richesses manufacturées. Cette belle chance avait aussi allumé la fièvre, des spéculations, et déjà d’immenses dépôts de marchandises anglaises s’accumulaient en Belgique pour couvrir notre territoire au jour où la réunion devait avoir lieu.


« Je n’ai pas besoin de vous décrire les effets d’une pareille invasion. Sur la foi des traités qui nous ont séparés de la Belgique, l’industrie française a pris un développement immense ; ses produits dans des branches rivales se sont multipliés. Surprise au moment de sa plus grande activité par une révolution heureuse et nécessaire, mais qui, comme toutes les révolutions, a eu pour premier effet d’inquiéter le crédit et de restreindre la consommation, elle n’a pas perdu courage. Les producteurs ont tout espéré de l’attitude de la France et de la sagesse de son gouvernement. Vous étonnez-vous que le gouvernement n’ait pas voulu tromper tant d’espérances, rendre stériles tant de patriotiques efforts (lisez : « que le gouvernement français ait refusé la Belgique » ) ?
« Je n’ai pas besoin de vous décrire les effets d’une pareille invasion. Sur la foi des traités qui nous ont séparés de la Belgique, l’industrie française a pris un développement immense ; ses produits dans des branches rivales se sont multipliés. Surprise au moment de sa plus grande activité par une révolution heureuse et nécessaire, mais qui, comme toutes les révolutions, a eu pour premier effet d’inquiéter le crédit et de restreindre la consommation, elle n’a pas perdu courage. Les producteurs ont tout espéré de l’attitude de la France et de la sagesse de son gouvernement. Vous étonnez-vous que le gouvernement n’ait pas voulu tromper tant d’espérances, rendre stériles tant de patriotiques efforts (lisez : « que le gouvernement français ait refusé la Belgique ») ?


« Admettant encore que le gouvernement condamnât la France, déjà surchargée de ses propres produits, à livrer exclusivement son marché à des {{tiret|pro|duits}}
« Admettant encore que le gouvernement condamnât la France, déjà surchargée de ses propres produits, à livrer exclusivement son marché à des {{tiret|pro|duits}}