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Parmi le peu de choses que l’on sait de la Chine, on sait que dans ce pays il n’y a, pour ainsi dire, pas de routes, et que tous les transports s’y font par la navigation, surtout par la navigation intérieure. Les principales artères de cette navigation sont les deux grands fleuves qui traversent la Chine de l’ouest à l’est. Le Yang-tsee-kiang ou fleuve Bleu, parti des montagnes du Thibet, va se jeter dans la mer Jaune, après un cours de plus de mille lieues. Ce fleuve a sept lieues de large à son embouchure, et la marée s’y fait, dit-on, sentir jusqu’à cent cinquante lieues dans l’intérieur des terres. Le Hoang-ho ou fleuve Jaune, descendu aussi des plateaux de l’Asie centrale, séparé à cer­tains momens de son cours par un intervalle de quatre cents lieues du Yang-­tsee-kiang, se rapproche de lui en avançant vers la mer, et, à son embou­chure, n’en est plus séparé que par un espace de quarante lieues. L’industrie des Chinois a créé une troisième grande ligne de navigation ; c’est le célèbre canal Impérial, qui, parti de Hang-tchou-fou , dans la province de Tchékiang, va déboucher à Tiensing, auprès de Pékin, après avoir traversé l’em­pire du nord au sud, dans un cours de mille milles. Ce canal fut, dit-on, commencé à la fin du XIIe siècle, et terminé à la fin du XIIIe. Sur une grande étendue, il est large de quinze toises et a des quais en pierre bordés de mai­sons. De lieue en lieue, il est garni d’écluses. C’est par cette voie de commu­nication que s’approvisionnent la capitale et les provinces du nord, qui tirent leur subsistance des provinces du midi, et, une fois les maîtres de cette ligne, les Anglais pouvaient affamer l’empereur dans Pékin.
Parmi le peu de choses que l’on sait de la Chine, on sait que dans ce pays il n’y a, pour ainsi dire, pas de routes, et que tous les transports s’y font par la navigation, surtout par la navigation intérieure. Les principales artères de cette navigation sont les deux grands fleuves qui traversent la Chine de l’ouest à l’est. Le Yang-tsee-kiang ou fleuve Bleu, parti des montagnes du Thibet, va se jeter dans la mer Jaune, après un cours de plus de mille lieues. Ce fleuve a sept lieues de large à son embouchure, et la marée s’y fait, dit-on, sentir jusqu’à cent cinquante lieues dans l’intérieur des terres. Le Hoang-ho ou fleuve Jaune, descendu aussi des plateaux de l’Asie centrale, séparé à cer­tains momens de son cours par un intervalle de quatre cents lieues du Yang-­tsee-kiang, se rapproche de lui en avançant vers la mer, et, à son embou­chure, n’en est plus séparé que par un espace de quarante lieues. L’industrie des Chinois a créé une troisième grande ligne de navigation ; c’est le célèbre canal Impérial, qui, parti de Hang-tchou-fou, dans la province de Tchékiang, va déboucher à Tiensing, auprès de Pékin, après avoir traversé l’em­pire du nord au sud, dans un cours de mille milles. Ce canal fut, dit-on, commencé à la fin du XIIe siècle, et terminé à la fin du XIIIe. Sur une grande étendue, il est large de quinze toises et a des quais en pierre bordés de mai­sons. De lieue en lieue, il est garni d’écluses. C’est par cette voie de commu­nication que s’approvisionnent la capitale et les provinces du nord, qui tirent leur subsistance des provinces du midi, et, une fois les maîtres de cette ligne, les Anglais pouvaient affamer l’empereur dans Pékin.


Ce fut donc vers l’occupation de ce point important que furent dirigés les plans des commandans anglais. Il fut décidé que l’expédition remonterait le Yang tsee-kiang et irait s’emparer de Nankin, l’ancienne capitale de l’empire.
Ce fut donc vers l’occupation de ce point important que furent dirigés les plans des commandans anglais. Il fut décidé que l’expédition remonterait le Yang tsee-kiang et irait s’emparer de Nankin, l’ancienne capitale de l’empire.