« Chronique de la quinzaine - 14 juillet 1837 » : différence entre les versions

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« Ernest-Auguste, par la grace de Dieu, roi de Hanovre, prince royal de la Grande-Bretagne et de l'Irlande, duc de Cumberland, duc de Brunswick et Lunebourg, etc.
 
« Il a plu à la divine Providence d'appeler à elle feu notre souverain Guillaume, roi de la Grande-Bretagne et de Hanovre, et de jeter ainsi dans une douleur profonde notre maison royale et tous ses fidèles sujets. Le royaume de Hanovre nous étant advenu par succession, suivant le droit de primo-géniture établi dans notre maison royale, nous en avons pris possession avec tous les droits héréditaires et attributions qui y sont attachés. En conséquence, nous annonçons, par la présente, notre avènement au trône, et nous espérons avec confiance que tous nos serviteurs, vassaux, sujets royaux, ecclésiastiques et séculiers, nous prêteront serment de fidélité et d'obéissance, et nous seront toujours dévoués avec amour et sympathie; de notre côté, nous les assurons de notre bienveillance royale et de notre protection souveraine, et ce sera le but de nos voeuxvœux les plus ardens et de nos constans efforts, de travailler avec une sollicitude paternelle à la prospérité et au bien-être des sujets que la divine Providence nous a confiés.
 
« Après avoir ainsi déterminé le but de nos efforts, nous avons acquis la conviction que, sous plus d'un rapport, la loi fondamentale ne répandait pas à nos désirs, dont l'objet unique est d'assurer le bien-être de nos fidèles sujets. Résolu de manifester immédiatement et avec franchise notre opinion sur cet objet important, nous n'hésitons pas à déclarer à nos fidèles sujets que nous ne trouvons pas dans la loi fondamentale, qui d'ailleurs n'a aucune force obligatoire pour nous, une garantie suffisante de leur bonheur que nous cherchons à consolider par tous nos efforts, conformément aux devoirs que nous a imposés la divine Providence. Toutefois nous sommes bien éloigné de vouloir arrêter notre résolution sur cet objet si intéressant avant d'avoir approfondi et examiné avec soin les questions qui peuvent s'y rattacher.
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« Il semble à l'Académie, monsieur le préfet, qu'à défaut d'héritiers directs d'un homme qui a honoré les lettres, sa mémoire, et tout ce qui l'intéresse, demeurent sous la protection de l'état, et des autorités déléguées par lui.
 
« Si, dans cette pensée, monsieur le préfet, vous jugiez convenable de prendre des mesures pour assurer la translation et le dépôt funèbre dans un autre lieu des restes de M. de La Harpe, l'Académie s'empresserait de s'associer par une députation à ce témoignage honorifique, qu'elle ne peut provoquer que de ses voeuxvœux, dans l'intérêt des lettres; et elle serait reconnaissante de la bonté que vous auriez de lui en donner avis, et de lui indiquer peut-être d'autres dispositions semblables que vous auriez également ordonnées, par respect pour d'autres souvenirs que la même enceinte peut renfermer, et qui toucheraient à la gloire littéraire de la nation, puisque le nom de Colin d'Harleville s'y trouve compris
 
« Agréez, etc.
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- Nous ne faisons qu'annoncer aujourd'hui la récente publication que M. Michelet vient de donner de deux volumes, dont l'un continue son ''His¬toire de France'' (1), et en forme le tome troisième, et dont l'autre est un ap¬pendice de cette histoire. Notre vieux droit avait quelques symboles, quel¬ques formules poétiques; ces formules et ces symboles, dès l'époque de saint Louis et surtout sous Philippe-le-Bel, disparaissent et sont rayées par les légistes. M. Michelet a pensé qu’il serait neuf et piquant d’en exposer l’origine et le caractère, au moment où les traces en vont disparaître. De là son volume sur les ''Origines du Droit français'', digression du texte narratif, mais devenue trop considérable pour y être intercalée. Quant au volume même qui continue le texte de ''l'Histoire de France'', il commence aux vêpres siciliennes et va jusqu'à la mort de Charles V, et presque à la fin du XIVe siècle. Ce qu'une lecture extrêmement rapide nous fait entrevoir d’intérêt, de vues et de tableaux dans cette portion de récit, ne saurait trouver place dans une courte note; nos lecteurs ont pu en juger déjà par le morceau des ''Templiers''. Nous tâcherons un jour d'aborder, avec l'examen et le détail qui conviennent, cette oeuvreœuvre historique d'un homme aimé du public, et que recommandent tant de qualités brillantes, ingénieuses et patientes, tant d'imagination et d'érudition. Ce nous sera même une occasion, peut-être, d'entamer une série des historiens modernes qui a manqué à la ''Revue'' jusqu'ici et de caractériser dans leurs travaux et leur manière, les Augustin Thierry, les Fauriel, et aussi M. Michelet. Cette idée qu'il a eue de faire entrer dans sa publication récente, un volume sur les ''Origines du droit'', puisées dans les symboles, cette idée, qui est une application à la France de ce que M. Grimm a tenté et accompli pour le droit germanique, se rattache aussi à certaines vues chères à Vico, et l'ingénieux et éloquent interprète de ce dernier n'a donc fait, dans cette digression considérable, que suivre l'ordre naturel de ses inspirations et de ses vues.
 
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- Le ''Cours d'embryogénie comparée'', professé par M. Coste au Muséum d'histoire naturelle de Paris, vient de paraître. On sait qu'envisageant la science du développement de l'homme et des animaux sous un point de vue plus vaste et plus philosophique qu'on ne l'avait jamais fait avant lui, M. Coste, aidé par l'Institut et par le gouvernement dans les nombreux sacrifices qu'il s'était imposés lui-même, a pu porter cette étude au rang des sciences naturelles les plus avancées, et que ''l'embryogénie comparée'' devient, en quelque sorte, son oeuvreœuvre, aucun savant, avant lui, n'ayant essayé de réaliser un semblable travail.
 
Cette publication, accompagnée d'un atlas et d'un texte explicatif des planches, est donc, sous tous les rapports, un ouvrage complètement original, qui manquait à l'enseignement, et dont le besoin était d'autant plus vivement senti, que l'embryogénie semble appelée à porter sa part de solution dans les plus grands problèmes philosophiques. M. Coste a tâché de démontrer dans son cours comment le panthéisme et le matérialisme devraient se retirer devant les inductions et les lumières qui se tirent de l'embryogénie. Ses nombreux auditeurs retrouveront dans la publication de ce cours tous les détails qui ont pu leur échapper, et ceux qui n'ont pas entendu le professeur liront avec intérêt un ouvrage dans lequel les connaissances naturelles sont présentées comme une démonstration scientifique des doctrines spiritualistes.